Maserati GranTurismo - Le coeur avant la raison

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Michel Deslauriers

La Maserati GranTurismo renaît, et deux fois plutôt qu’une cette année. En effet, outre les deux déclinaisons du coupé munies d’un moteur à combustion lancées l’an dernier, on profite désormais d’une variante à moteurs électriques. Bien sûr, n’oublions pas la décapotable GranCabrio, disponible avec la motorisation à essence la plus puissante mais aussi en version 100 % électrique, une rareté absolue sur le marché canadien en ce moment. Ces deux modèles font partie de la tentative de relance de la marque italienne, celle-ci ayant récemment connu des millésimes plus difficiles.

La robe de soirée

On dit que les goûts ne se discutent pas mais dans le cas des voitures sport de prestige comme celle-ci, difficile de rester muet. Les rondeurs de la carrosserie, les proportions parfaites ainsi que le long capot et la partie arrière tronquée ne laisseront personne indifférent, même en arborant des couleurs discrètes. On peut tout de même opter pour les teintes plus éclatantes de la gamme Fuoriserie, dont certaines coûtent près de… 40 000 $! Les GranTurismo et GranCabrio sont belles, séduisantes et affichent des lignes au charme indubitablement italien.

Même s’il s’agit d’une voiture entièrement nouvelle, Maserati n’a pas oublié de faire un clin d’œil au passé, conservant le « visage signature » de la marque avec sa calandre ovale à ras du sol. Et en rappelant également la GranTurismo précédente, dont la commercialisation a pris fin après le millésime 2019. On peut reconnaître la version électrique Folgore par l’apparence unique de son bouclier avant, par ses jantes exclusives, ses accents bleus sur les ailes et l’absence d’embouts d’échappement.

L’habitacle séduit par son apparence, la qualité des matériaux au toucher et par l’odeur riche du cuir perforé bicolore enveloppant les sièges et la planche de bord. Le tout est rehaussé avec des surpiqûres contrastantes, des boiseries ou des garnitures en fibre de carbone ainsi qu’une quantité très restreinte de chrome ou de satin, outre les grillages recouvrant les haut-parleurs dans les portières. Si l’instrumentation numérique configurable n’a rien de spectaculaire, la présentation de l’écran tactile de 12,3 pouces du système multimédia et de l’interface de 8,8 pouces pour la climatisation est très réussie. La traditionnelle horloge sur la planche centrale n’est plus analogique, mais son affichage numérique peut se transformer en chronomètre ou en boussole. La chaîne audio Sonus faber comprend 14 ou 19 haut-parleurs, selon votre budget.

Pas une chanteuse d’opéra

Le coupé GranTurismo mise sur un V6 biturbo de 3 litres plutôt sophistiqué. Baptisé Nettuno, il comprend une injection directe et indirecte et deux bougies par cylindre. La puissance s’établit à 483 chevaux dans la version Modena ou 542 chevaux dans la Trofeo. Les deux sont jumelés à une boîte automatique à 8 rapports fournie par ZF et au fonctionnement très rapide ainsi qu’à un rouage intégral. La GranCabrio n’est offerte qu’en variante Trofeo. Le mélodieux moteur V8 de 4,7 litres, conçu par Ferrari, figurait parmi les points forts de l’ancienne GranTurismo. Dans le cas du nouveau moteur Nettuno, c’est beaucoup moins convaincant. La puissance et les performances sont certes présentes, bien entendu. Cependant, le chant du V6 est incomparable à celui du regretté V8 signé Ferrari. Dommage.

Quant à la version Folgore, elle profite de trois moteurs électriques, dont deux montés sur l’essieu arrière, produisant chacun 402 chevaux. Pourtant, la puissance totale annoncée n’est « que » de 751 chevaux car elle est limitée par la capacité de décharge de la batterie de 92,5 kWh (83 kWh utilisables). L’autonomie ne devrait pas dépasser les 400 km pour le coupé ni 375 km pour la décapotable.

Les modes de conduite jouent un rôle important dans les GranTurismo et GranCabrio. Comme leur nom l’indique, il s’agit de voitures de grand tourisme, tout aussi confortables sur la route qu’excitantes sur une piste, mais sans être extrêmes comme la MC20 ou même la Porsche 911 GT3. Car la 911 figure parmi ses concurrentes directes, ainsi que la Mercedes-AMG GT, la McLaren GTS et l’Aston Martin DB12. Là où ça fait mal, c’est au moment de passer à la caisse. Coûtant entre 200 000 et 300 000 $ avant d’ajouter les options, les tarifs de ces bolides sont exorbitants. Mais ceux des rivales le sont autant...

Feu vert

Feu rouge

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