Land Rover Discovery - Tombé dans l'oubli
Avant, tout était simple : il y avait l’engin de travail d’un côté (le Land Rover, devenu Defender) et l’utilitaire chic de l’autre (le Range Rover). Puis, en 1989, Land Rover présente un troisième modèle, en quelque sorte un hybride des deux premiers. Le Discovery était un véhicule destiné aux familles grâce à ses 7 places, mais il était capable de se rendre aussi profondément dans les bois que ses deux cousins.
Aujourd’hui, c’est plus compliqué. JLR a multiplié les modèles et il faut maintenant un doctorat pour comprendre les subtilités de la gamme du constructeur anglais. Preuve que la clientèle semble déboussolée, le Discovery finit régulièrement au fond du classement canadien des ventes du segment des VUS intermédiaires de luxe.
Aller plus loin… contre un supplément!
Pourtant, le Discovery dispose d’un héritage très enviable et de capacités qui lui permettent d’aller plus loin en dehors des sentiers battus que bien de ses concurrents… s’il est correctement équipé. Les plaques de protection et la suspension pneumatique sont des accessoires que l’on ne retrouve pas partout. Si les angles d’attaque ne sont pas très agressifs (34 degrés en approche et 30 degrés en départ avec la suspension en position haute), le Discovery offre l’une des meilleures gardes au sol du segment (de 208 à 283 millimètres) et il peut passer des gués allant jusqu’à 90 cm.
Ce VUS peut bénéficier d'un boîtier de transfert avec gamme basse, le Terrain Response 2 (capable d’ajuster la réponse de l’accélérateur, de la transmission et des systèmes de traction en fonction de la surface et qui intègre maintenant un mode entièrement automatique), d'un régulateur de vitesse tout-terrain (entre 1,8 et 30 km/h) et du blocage de différentiel arrière. Mais pour cela, il faut sélectionner le groupe Capacité hors route avancée sur la liste des options, ce qui est vraiment mesquin de la part de JLR.
En revanche, toutes ses capacités de franchissement se payent sur le bitume où le Discovery n’a pas le toucher de route des concurrents plus affûtés comme le BMW X5 ou le Porsche Cayenne, notamment à cause de sa direction peu incisive. Premier de sa lignée à bénéficier d’une structure monocoque, son architecture est faite à 85% d’aluminium. Mais cela ne l’empêche pas de peser plus de 2,2 tonnes. Ça n’aide pas… Il se distingue cependant par un excellent niveau de confort (merci la suspension pneumatique). Le poids n’aide pas non plus au niveau des performances. Le 4 cylindres turbo de 2 litres n’est pas à son avantage. Il est préférable d’opter pour le 6 cylindres à hybridation légère 48 volts, mieux adapté et pas plus énergivore. Ce bloc vous donne également accès à l’une des meilleures capacités de remorquage du segment.
Accueillant, pas juste pour les humains
Présenté en 2018, le Discovery a reçu une mise à jour pour le millésime 2021, entre autres au niveau de la planche de bord. Celle-ci accueille un écran tactile de 11,4 pouces et un écran d’instrumentation de 12,3 pouces. Le système d’infodivertissement intègre Apple CarPlay et Android Auto. Et, contrairement à la mode, le constructeur a eu la bonne idée de conserver plusieurs commandes physiques.
En vous installant à son bord, vous bénéficierez d’une excellente position de conduite, de sièges confortables et d’un habitacle bien fini. Évidemment, la troisième rangée est réservée aux plus jeunes (qui peuvent profiter de sièges chauffants dans la version Metropolitan). Les passagers de la seconde rangée ont droit à des sièges chauffants (SE et HSE) et ventilés (Metropolitan). La liste des options est raisonnable et les accessoires ne manquent pas, y compris un ensemble pratique appelé Animal de compagnie comprenant une cage de transport pliable, une douche portative et un bol d’eau antidébordement.
Feu vert
- Capacités hors route indéniables (si correctement équipé)
- Qualité de la présentation
- Confort
Feu rouge
- Fiabilité sujette à caution
- 4 cylindres trop juste
- Dépréciation élevée
