Chevrolet Trax - Laisser sa Trax

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Nicolas Tardif

À l’automne 2018, General Motors annonçait qu’il n’investirait plus dans le segment des voitures, confirmant la mouvance de l’industrie vers les VUS et multisegments, plus imposants et lucratifs. Rapidement, le couperet tombait sur la Cruze et la Spark, la dernière voiture neuve vendue sous les 10 000 $. Constatant un trou béant dans sa gamme, Chevrolet a donc lancé une seconde génération de Trax en 2024 après une année d'absence. Il s’agit du seul véhicule américain vendu moins de 25 000 $ avant les frais.

En gardant un pied dans le marché des véhicules abordables, la marque saisit une occasion de fidéliser une clientèle rationnelle. Pour le millésime 2025, le prix de départ du Chevrolet grimpe de 1 200 $. En effet, l’équipement de série s’enrichit de roues en alliage, du démarreur à distance et de rétroviseurs chauffants. Des révisions à la palette de couleurs et des aides à la conduite supplémentaires (version 1RS) résument l’essentiel des changements.

Le grand petit

Bien qu’il se définisse comme un VUS urbain, le Trax se démarque par ses dimensions étonnamment généreuses. En longueur et en largeur, il surplombe même son grand-frère, le Trailblazer, ce qui lui vaut un volume de coffre comparable (1 531 litres pour le premier et 1 538 pour le deuxième). Bref, on ne se sent jamais à l’étroit. Hélas, le petit VUS se passe d’un siège avant passager repliable, une astuce exclusive au Trailblazer. Idem pour le rouage intégral, le Trax n’offrant que deux roues motrices. Dommage.

Chose certaine, le design permettra de faire des conquêtes dans une catégorie qui mise sur l’attrait visuel et les couleurs vives. La partie avant réussie rappelle le Blazer, alors que l’habitacle des versions RS comporte des logos brodés et des accents rouges qui égayent un décor intégralement noir. Le modèle Activ revêt un aspect plus aventurier, mais on ne le confondra pas avec un Jeep pour autant!

Les équipements cochent les cases d’une clientèle branchée et jeune. Toutes les déclinaisons viennent avec un démarreur à distance, des sièges avant chauffants et des assistances à la conduite. Par ailleurs, l’écran tactile est convivial et compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Si l’on juge le style, l’équipement, l’espace abondant et le prix, la proposition de Chevrolet tient la route. Peut-on en dire autant du comportement routier?

Assoiffé et essoufflé

À l’instar du Trailblazer, le Trax accueille sous son capot à un 3 cylindres turbocompressé, une mécanique atypique, complexe et souvent essoufflée. C’est un choix discutable quand on connaît la fiabilité et la durabilité des 4 cylindres de la concurrence. Dans un match comparatif organisé pour Le Guide de l’auto 2024, cette petite motorisation a ironiquement montré le plus grand appétit de l'essai. Certes, les jantes de 19 pouces (optionnelles) n’ont pas aidé. D’ailleurs, leur forte dimension pénalise le diamètre de braquage et leur coût de remplacement risque de faire sursauter.

En ville, le VUS se faufile aisément grâce à ses 162 lb-pi de couple. Sur l’autoroute, on doit cependant planifier les dépassements et le petit moteur de 137 chevaux commence une crise d’asthme lorsqu’il se retrouve au bas d’une côte. Sa sonorité dans les régimes intermédiaires agace aussi. En clair, les détracteurs des 3 cylindres ne changeront pas d’avis avec le Trax. Et même si Chevrolet a assez bien maîtrisé les vibrations transmises dans l’habitacle, on regrette l’absence d’un 4 cylindres traditionnel.

Du reste, l’insonorisation et la qualité de roulement sont plus soignées que la moyenne des VUS urbains. Le Trax ne transcende pas vraiment son prix, néanmoins ses compromis paraissent tout à fait acceptables par rapport à des véhicules beaucoup plus chers.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×