Mazda CX-5 - Un nouveau rôle
En 2023, le CX-5 représentait près de 40% des ventes canadiennes de Mazda. Le véhicule, qui roule sa bosse depuis 2017, se défend encore bien dans l’arène chaudement disputée des VUS compacts. Plus vieux joueur dans son segment, il résiste à l’épreuve du temps ainsi qu’aux assauts du CX-50, son jeune frère plus imposant et chic. Plusieurs facteurs auraient pu conduire à son déclin, mais le succès commercial continu du CX-5 a incité Mazda à développer une troisième génération.
Au moment de mettre sous presse, peu d’informations avaient filtré au sujet de son successeur. On sait qu’une motorisation hybride intégrera la gamme, mais on ignore si elle sera empruntée au CX-60 vendu en Europe ou à Toyota (un actionnaire important de Mazda), à l’image du CX-50 qui reprend la mécanique du RAV4 hybride. Pointera-t-il le bout de son nez pour l’année modèle 2026? Pour l’instant, le mystère reste entier. Entre-temps, attardons-nous à cette deuxième génération qui revient en 2025 sans changements majeurs.
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Dans le coup… et à bas coût
Le CX-5 se présente depuis 2017 comme un VUS compact, à l’instar des Honda CR-V et Hyundai Tucson. Pourtant, lorsque l’on analyse les chiffres, on constate qu’il joue du coude avec les Honda HR-V et Hyundai Kona, des modèles sous-compacts fraîchement renouvelés dont les tarifs et les dimensions ont gonflé depuis huit ans. En 2025, le Mazda s’intercale ainsi entre les VUS compacts et sous-compacts, alliant les qualités routières des premiers aux mensualités raisonnables des deuxièmes. Pour les consommateurs qui savent compter, cet entre-deux présente beaucoup d’intérêt.
Comme les meilleures soupes proviennent des vieux chaudrons, le CX-5 résiste plutôt bien à l’usure du temps. Les traits fins et élancés de sa carrosserie n’apparaissent pas trop déphasés avec les dernières créations du constructeur. Lorsque l’on ouvre la porte des versions Suna et Signature, on découvre respectivement des surpiqûres terracotta et des panneaux garnis de bois d’abachi, qui se mêlent dans un décor agencé avec goût et assemblé avec rigueur.
C’est en regardant de plus près que les signes de vieillesse deviennent apparents. Malgré des vertus pratiques et ergonomiques, la quantité de commandes physiques et de molettes paraît anachronique en cette ère où les écrans et les touches haptiques dominent les habitacles. Devant le volant, qui offre une bonne prise en main, on retrouve une instrumentation analogique, un autre élément en voie d’extinction. Le système multimédia, affligé de réactions lentes et dépourvu de la fluidité des derniers Mazda, trahit également l’âge avancé du véhicule. Enfin, on trouve à redire sur son volume de coffre. Plusieurs VUS au physique moins imposant (comme le Hyundai Kona) le surplombent pourtant d’une bonne centaine de litres (1 803 litres contre 1 680).
Des qualités préservées
Malgré ces lacunes technologiques et pratiques, les qualités intrinsèques du CX-5 ne s’atténuent pas avec les années. Tous les occupants profitent d’un degré d’insonorisation et d’un roulement doux qui confirment le nivellement vers le haut de Mazda. Sur le sec et dans la neige, il conserve une belle prestance et une tenue de route efficace. On aimerait cependant des sièges au dossier moins ferme.
Sous le capot, on préfère la boîte automatique à 6 rapports à une CVT, mais une unité à 8 vitesses exposerait mieux les ressources abondantes du moteur turbocompressé (optionnel) qui délivre 310 lb-pi de couple à 2 000 tr/min (avec de l’essence ordinaire). Parfait pour des accélérations souples ou pour s’insérer sur une voie rapide. Quant au bloc atmosphérique des versions de base, sa puissance de 187 chevaux suffit et sa fiabilité éprouvée inspire peu de craintes pour un achat à long terme.
Feu vert
- Comportement routier efficace
- Groupes motopropulseurs fiables et durables
- Format et prix bien positionnés
Feu rouge
- Système multimédia désuet
- Transmission qui pénalise la consommation
- Cotes d’habitabilité moyennes
