Volkswagen Jetta - L'achat rationnel
La marque Volkswagen semble se chercher depuis quelques années, et la Jetta reflète bien cette incertitude. D’un côté, le constructeur a promis un déferlement de véhicules électriques dans sa gamme afin de redorer son image écolo. Pourtant, l’introduction de ces nouveaux modèles tant attendus est laborieuse en Amérique du Nord, où l’on préfère se concentrer sur les utilitaires à essence pour l’instant.
Quant à la Jetta, elle change peu année après année, mais profite de retouches esthétiques, de nouvelles couleurs et de jantes en alliage, d’une planche de bord revue et des coloris additionnels dans l’habitacle pour 2025. Elle fait toujours partie de la gamme malgré le déclin graduel des berlines sur le marché, et c’est en la conduisant au quotidien que l’on découvre ses qualités rationnelles.
- À lire aussi: Volkswagen Jetta Hybrid : l'aviez-vous oubliée?
Moteurs vifs et peu assoiffés
Sur papier, le moteur de base semble modeste, mais surprend par sa puissance et sa consommation peu élevée. Le bloc turbo de 1,5 litre produit 158 chevaux, dans la moyenne du segment, mais c’est surtout le couple de 184 lb-pi qui le rend drôlement intéressant. Les décollages sont énergiques, les reprises le sont tout autant, et l’on se surprend la plupart du temps à piloter au lieu de conduire. C’était particulièrement le cas avec la boîte manuelle, mais elle n’est plus disponible avec ce moteur en 2025. Il reste donc la boîte automatique qui fonctionne très bien, malgré une certaine paresse à basse vitesse qui devient lassante à la longue, à moins d’activer le mode Sport. D’ailleurs, la cote mixte ville/route se chiffre à 7,4 L/100 km, dans la moyenne du segment parmi les motorisations non hybrides. Avec un peu d’écoconduite, on peut facilement faire mieux.
Les performances sont évidemment plus relevées dans le cas de la Jetta GLI, profitant d’un 4 cylindres turbo de 2 litres avec 228 chevaux. Il s’agit de la dernière Volkswagen à offrir la boîte manuelle en 2025. Les acheteurs peuvent aussi se tourner vers une automatique à 7 rapports à double embrayage, rapide d'exécution. Si le comportement routier de la Jetta est agréable, celui de la GLI est nettement plus amusant. La Subaru WRX et la Hyundai Elantra N sont beaucoup plus dynamiques, mais la Jetta GLI est plus confortable et docile au quotidien. Beaucoup moins énergivore aussi.
Design conservateur
Si le design de la Jetta ne fait pas nécessairement tourner les têtes, il ne se démodera pas au fil du temps. Ce conservatisme se voit aussi dans l’habitacle, avec une apparence sobre et une qualité de finition adéquate pour le prix. Une fois assis à bord, l’ergonomie des commandes est sans reproche, que ce soit celles montées au volant ou celles de la climatisation sur la planche de bord. Le système multimédia comprend un nouvel écran tactile de 8 pouces, livré de série dans toutes les déclinaisons. Comme toujours, son interface est facile à utiliser en conduisant, malgré quelques petites zones de boutons.
Côté équipement, les sièges avant chauffants et le volant chauffant figurent de série, tout comme le climatiseur automatique et la suite d’aides à la conduite IQ.Drive à partir de 2025. Mais pour le toit ouvrant, les sièges à réglage électrique, les sièges avant ventilés et arrière chauffants ainsi que l’excellente chaîne audio Beats, il faut opter pour les déclinaisons plus chères. Concernant l’espace dans l’habitacle, les occupants à l’avant et à l’arrière seront très à l’aise, alors que celui assis au centre à l’arrière pourrait bénéficier d’un plus grand dégagement pour les jambes. Le volume du coffre se situe dans la moyenne du segment, avec une grande ouverture. Son couvercle élevé gêne toutefois la visibilité vers l’arrière.
Feu vert
- Habitacle logeable
- Bon comportement routier
- Motorisations bien adaptées
Feu rouge
- Visibilité arrière perfectible
- Boîte automatique hésitante à basse vitesse
- Style générique
