Alfa Romeo Giulia - Ciao V6

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Dominic Boucher

Dotée d'une robe magnifique, la Giulia ne demande qu’à se faire regarder. Ses lignes sensuelles, qui vieillissent très bien, l’aident à se distinguer des autres berlines compactes de luxe. Bref, elle ne connaît pas l’anonymat, du moins, visuellement. Tout comme l’extérieur, l’habitacle et le moteur demeurent tout aussi spéciaux.

Hélas, le temps est révolu pour la plus grosse cylindrée. Le rugissant V6 de 2,9 biturbo qui équipait la Quadrifoglio a tiré sa révérence en 2024. Développant 505 chevaux, cette mécanique d'origine Ferrari affichait un caractère fougueux et des performances détonnantes. Cependant, la version de performance au fameux trèfle à quatre feuilles reviendra probablement sous une forme électrifiée. En effet, la marque désire transformer sa gamme de véhicules en modèles 100% électriques d’ici 2027. Du moins en théorie…

Du plaisir, que du plaisir

Entre temps, la Giulia se contente d’un puissant 4 cylindres 2 litres turbocompressé. Produisant 280 chevaux à un régime de 5 200 tr/min, il livre des accélérations linéaires. Le couple de 306 lb-pi atteint son apogée dès 2 000 tr/min, de sorte que la poussée arrive rapidement. Le moteur est jumelé à un rouage intégral et à une excellente transmission ZF à 8 rapports.

Pour pimenter le tout, la molette D.N.A. change la personnalité de la Giulia. Le mode A, pour Advanced Efficiency, mise sur l’économie d’essence et rend la voiture amorphe. Il est préférable d’opter pour N (Natural) pour une conduite plus équilibrée. Bien sûr, le réel plaisir se passe en mode D (Dynamic), où l’italienne devient plus... dynamique, justement. D’abord, le moteur répond plus promptement et la direction devient plus réactive. Puis, la calibration de la transmission permet des changements de vitesse bien plus rapides et agressifs.

Ces modifications rendent la berline tout simplement exquise à conduire. Les sièges baquets maintiennent les occupants en place grâce à leurs supports latéraux généreux. Quant aux palettes au volant, elles sont fixées sur la colonne de direction. Cette configuration ergonomique permet de changer plus facilement les rapports en virage grâce à leur grande taille. Pour freiner le tout, la Giulia se dote d’étriers Brembo à quatre pistons à l’avant. Vous l’aurez compris, cette sportive s’avère l’une des plus plaisantes à conduire dans son segment.

Le revers de la médaille

Jusqu’ici, la vie est belle pour l’Alfa Romeo, mais tout n’est pas rose. Si l’intérieur se veut élégant, notamment avec une instrumentation numérique de 12,3 pouces, il cache des lacunes importantes. Le système multimédia, certes bien pensé, s’avère parfois capricieux. La rapidité d’exécution inégale nous rappelle sa plus ancienne conception. À propos des technologies d’aide à la conduite, elles sont efficaces, mais intrusives. Par exemple, le régulateur de vitesse adaptatif avertit constamment de mettre les mains sur le volant sans vous laisser le temps de respirer. Par ailleurs, la caméra de recul est de faible qualité.

Longtemps le talon d’Achille de la Giulia, le bilan de fiabilité n’a pas toujours été reluisant. La berline a connu des problèmes liés aux freins, des ratés au niveau du moteur et des failles électroniques, pour n'en citer que quelques-uns. Sans être parfaite, la fiabilité s’est accrue au fil des années et se situe désormais dans la moyenne. Gardez tout de même à l'esprit qu'elle reste aléatoire. Certes, l’argument est valable pour une bonne partie de la concurrence, à l’exception d’Acura et de Lexus. La Giulia demeure, malgré tout, une référence de par son équilibre de conduite et pour les sensations qu’elle procure derrière le volant.   

Feu vert

Feu rouge

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