Nissan Versa - Dernier tour de piste

Avec le départ de la Mitsubishi Mirage en 2025, la Nissan Versa devient la seule représentante du segment des sous-compactes et la voiture neuve la plus abordable sur le marché. Elle demeure aussi l’une des moins assoiffées à la pompe. Cela ne l’empêche pas de bénéficier de plusieurs technologies de sécurité livrées de série et de quelques gadgets modernes pour agrémenter le tout.

Commercialisée en trois versions (S, SV et SR), la Versa n’est dotée que d’un seul moteur, un 4 cylindres de 1,6 litre au comportement honnête. Bien sûr, la vocation principale de la Versa se veut urbaine. À ce sujet, elle réussit à se faufiler aisément en ville grâce à son faible diamètre de braquage et sa direction à la précision adéquate. Son comportement nerveux est amplifié par la boîte à variation continue qui réagit promptement dans de tels milieux. Cependant, elle souffre à plus haute vitesse où elle maintient le moteur dans des régimes élevés et le fait hurler. Enfin, sa modeste cavalerie de 122 chevaux fait en sorte que, sur l’autoroute, vous devrez prévoir vos manœuvres de dépassement.  

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Spacieuse et étonnamment confortable

L’habitacle est minimaliste, mais il comprend par contre les fonctions et commodités nécessaires. Le tableau de bord incorpore à la fois un écran configurable de 7 pouces et des cadrans traditionnels à aiguilles. L’affichage paraît simpliste, mais il brille par son ergonomie et sa convivialité. Même son de cloche pour le système multimédia. Il regroupe l’ensemble des éléments essentiels (radio, paramètres, Bluetooth) sans embarquer dans la folie des gadgets inutiles. Toutefois, la version S n’intègre pas Apple CarPlay et Android Auto ni la recharge par induction pour téléphone mobile. Dommage.

Malgré sa taille et ses dimensions inférieures à la Sentra, l’intérieur de la Versa demeure très logeable. Les dégagements pour la tête et les épaules sont amples tant à l’avant qu’à l’arrière. La configuration de la carrosserie autorise aussi une grande fenestration, améliorant la visibilité. De plus, même si les réglages pour les sièges sont réduits au minimum (6 pour le conducteur et 4 pour le passager), le confort reste au rendez-vous. Notez qu’il faut opter pour une version SV pour obtenir les sièges chauffants à l’avant, la climatisation automatique, la clé intelligente et la console centrale avec rangement et accoudoir. Enfin, le coffre possède un volume un tantinet supérieur à celui de la Sentra. Sa profondeur appréciable et sa grande ouverture facilitent son utilisation.

Pas chère, mais…

L’attrait d’une sous-compacte commence avec les économies que l’on peut réaliser. Même si elle ne se dote pas de la technologie hybride, la Versa est frugale. Lors de nos phases de test, nous avons obtenu une moyenne fort intéressante de 6 L/100 km. Et nous croyons qu’il est possible de l’abaisser encore de quelques dixièmes de litre en modérant notre pied droit. Sinon, le prix affiché est attrayant mais il y a des nuances à apporter.

En regardant de plus près les différentes mensualités et en la comparant à la Sentra, la Versa pâlit un peu. À la location, elle se montre légèrement plus chère et les taux de financements s’avèrent également plus élevés. Et puisqu’elle est moins populaire que la compacte, sa valeur résiduelle est inférieure.

En terminant, diverses sources bien au fait des intentions de Nissan ont confirmé la fin de la production de la Versa au courant de l’année 2025. Par conséquent, elle devrait quitter la gamme du constructeur au terme de cette même année. C’est dommage, car ses ventes se portaient encore très bien en 2023 au Canada (mais pas au Québec…). À ce moment-là, le segment des sous-compactes à essence sera officiellement mort… Qui aurait cru cela possible il y a encore 10 ans?

Feu vert

• Prix abordable
• Faible consommation d’essence
• Habitacle et coffre volumineux, sièges bien dessinés

Feu rouge

• Fonctionnement de la transmission à haut régime
• Apple CarPlay et Android Auto optionnels
• Mensualités à la location élevées et modèle en fin de carrière