Chevrolet Blazer EV - Le test Ultium
Après avoir fait ses débuts dans des véhicules à faible production comme le Hummer EV et le Cadillac Lyriq, la plateforme électrique Ultium de GM a eu son baptême de production de masse avec l’utilitaire intermédiaire Blazer EV. Et cela ne s’est pas déroulé aussi rondement que le constructeur l’avait espéré. Quelques semaines à peine après son lancement, le Blazer électrifié a subi un arrêt des ventes à cause de problèmes liés aux systèmes électriques. Une situation qui s’est arrangée depuis. La plateforme Ultium, c’est la pierre angulaire des plans d’électrification de GM, et son déploiement à grande échelle se fait dans des modèles comme le Blazer EV. Sans oublier l’Equinox EV et le Silverado EV, deux autres modèles importants pour la profitabilité de la plateforme à long terme.
Confortable, mais peu engageant
Chevrolet ratisse large avec le Blazer EV qui se décline dans une grande une variété de modèles et de rouages disponibles. Les chiffres de puissance vont de 288 chevaux à 577 chevaux. De son côté, l’autonomie oscille entre 449 et 515 km. En consultant la fiche technique, on constate que les modèles à rouage intégral munis de deux moteurs électriques sont moins puissants que les modèles à simple moteur. Combiné aux kilos superflus amenés par le second moteur, cela fait en sorte que les Blazer EV à traction intégrale s’essoufflent plus rapidement à l’accélération.
Sur la route, le poids élevé se fait sentir à la conduite, un symptôme qui ne s’estompe pas sur la variante à simple moteur, plus lourde en raison de sa batterie plus imposante. Bref, on a affaire à une conduite de type « pâté chinois ». Rien d’éclatant, mais ça fait le travail. Au chapitre du confort de roulement, en revanche, le véhicule parvient à se démarquer avec une douceur appréciable, que la chaussée soit lisse ou plus saccadée.
En ce qui concerne la recharge, le Blazer EV offre des puissances variant de 150 kW (pour les modèles munis de quatre roues motrices) à 190 kW sur le modèle RS propulsion, lorsqu’on le raccorde à une borne rapide à courant continu. Sans égaler les meilleurs véhicules du marché comme le Tesla Model Y et le Hyundai Ioniq 5, Chevrolet propose une vitesse de recharge acceptable dans le contexte actuel. Cependant, un détail qui nous laisse perplexe, c’est l’emplacement du port de recharge. Celui-ci se trouve derrière une trappe motorisée dont le mécanisme complexe lui permet de bien s’harmoniser au style extérieur du véhicule. Mais elle pourrait rester prise sous la glace lors d’une utilisation hivernale.
Un habitacle (presque) prêt pour la famille
L’habitacle est spacieux et pratique, en plus de disposer de beaucoup de technologie. Sur la planche de bord, on retrouve un nouveau duo d’écrans numériques composé d’un combiné d’instrumentation de 11 pouces logé derrière le volant, ainsi qu’un écran central de 17,7 pouces orienté vers le conducteur. Sous ce moniteur, une série de commandes manuelles agissent en renfort pour des systèmes comme la ventilation.
Comme souvent chez General Motors, on se réjouit de la clarté de l’interface, les nombreuses fonctionnalités et la rapidité de l’écran central. En revanche, nous déplorons l’absence d’un équipement très important et très apprécié des conducteurs québécois : les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto. Dans le Blazer EV, Chevrolet a choisi Google Built-In pour son interface. Un choix curieux, car Apple et Android demeurent présents dans les modèles à essence du constructeur. Toujours sur le plan technologique, le système de conduite semi-autonome Super Cruise est livrable, lui qui voit sa couverture routière s'étendre année après année. Pour rappel, cette assistance à la conduite permet au véhicule de se conduire tout seul dans certaines situations, toujours sous la supervision du conducteur.
Feu vert
- Bonne autonomie
- Habitacle spacieux
- Confort de roulement appréciable
Feu rouge
- Puissance juste sur les modèles LT et RS à deux moteurs
- Absence des suites Apple CarPlay et Android Auto
- Poids élevé qui pèse sur la dynamique de conduite