Audi Q8/Q8 e-tron - Nec plus ultra
Avec l’arrivée prochaine de l’Audi Q9, le constructeur allemand misera sur un nouveau porte-étendard pouvant rivaliser avec le BMW X7 et le Mercedes-Benz GLS. D’ici là, le nec plus ultra des utilitaires de la marque, ce sont les Audi Q8 et Q8 e-tron.
Le Q8 e-tron est apparu l’an dernier comme une version retravaillée du e-tron quattro 100% électrique, profitant d’une appellation moins vague et d’un positionnement plus clair dans la gamme. Quant au Q8 à essence, il se veut une version plus sportive que le Q7 à trois rangées de sièges, mais un peu plus court et offrant de la place pour cinq occupants. Les Q8 et Q8 e-tron sont deux véhicules différents dans leur conception, mais possèdent tout de même quelques similitudes.
Les retardataires sont arrivés
Au moment de mettre Le Guide de l’auto 2024 sous presse, l’Audi Q8 à essence n’était disponible qu’en variante RS Q8, la plus puissante et la plus chère. Toutefois, les Q8 et SQ8 sont réapparus au Canada plus tard en 2024, comme si leur réveille-matin n’avait pas sonné et qu’ils s’étaient levés en retard pour entamer la nouvelle année-modèle. Ils ont reçu des révisions esthétiques à la carrosserie ainsi que de nouvelles teintes de carrosserie et jantes en alliage.
Sous le capot, rien n’a changé. Le Q8 propose toujours un 6 cylindres turbo de 3 litres avec 335 chevaux. La version SQ8 est plus performante et caractérielle avec son rugissant V8 biturbo de 4 litres générant 500 chevaux, appuyés par une suspension plus sportive et des freins plus mordants. Profitant aussi de retouches stylistiques à la carrosserie, le RS Q8 délivre un étourdissant 591 chevaux et une nouvelle variante RS Q8 Performance monte même jusqu'à 632 chevaux, pour des accélérations encore plus enivrantes. Dans tous les cas, la disponibilité d’une suspension pneumatique permet un roulement feutré ou plus ferme, et très ferme dans le cas du RS Q8 avec ses immenses roues et ses minces pneumatiques.
Quant aux Q8 e-tron et Sportback e-tron, ils proposent un duo de moteurs électriques produisant un total de 355 chevaux, ou 402 chevaux lorsqu’on active la fonction de surpuissance temporaire. Les SQ8 e-tron et Sportback e-tron sont plutôt munis d’un moteur électrique à l’avant et deux à l’arrière, pour une cavalerie de 429 chevaux, ou 496 pendant quelques secondes. Par rapport au premier Audi e-tron VUS, la batterie des Q8 électriques est plus imposante. Cela permet une autonomie améliorée, mais toujours en deçà de celles de ses concurrents. Le comportement routier des Q8 e-tron et SQ8 e-tron a aussi été révisé, les rendant plus agréables à piloter, bien qu’ils peinent toujours à cacher leurs poids. C'est aussi le cas de leurs rivaux, d’ailleurs.
Des écrans partout
Audi s’est longuement démarquée par le design et la finition de ses habitacles. On apprécie l’élégance et la finesse de la planche de bord des Q8, avec ses garnitures satinées de bon goût. En revanche, les surfaces noires reluisantes ramassent la poussière et les empreintes digitales. Les sièges sont à la fois fermes et confortables pour les longs trajets routiers, alors que l’espace ne manque pas. Bon, peut-être un peu pour la tête des passagers arrière.
L’instrumentation comprend trois écrans, dont deux tactiles. Outre l’affichage du conducteur, on profite d’un écran du système multimédia d’une belle résolution, avec une cartographie de navigation très détaillée. Le troisième écran présente les réglages de la climatisation, plus ou moins facile à utiliser en conduisant. C’est moderne, mais distrayant. La qualité sonore des chaînes audio Bang & Olufsen est exceptionnelle. Les Q8 à essence ont reçu une révision des garnitures intérieures cette année, mais le choix demeure très limité par rapport aux options de personnalisation offertes chez BMW et Mercedes-Benz.
Feu vert
- Motorisations puissantes (SQ8 et RS Q8)
- Finition impeccable
- Sophistiqués malgré leur âge
Feu rouge
- Autonomie sous la moyenne du segment (Q8 e-tron)
- Peu de choix de personnalisation
- Commandes de climatisation distrayantes
