Subaru Ascent - La forme suit la fonction

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Michel Deslauriers

On suppose que les consommateurs achètent un utilitaire intermédiaire de marque populaire avant tout pour sa polyvalence. Le design et les performances étant souvent des critères secondaires. Dans la réalité, on choisira plutôt un véhicule répondant à nos critères rationnels… mais qui puisse aussi nous charmer émotionnellement, tant qu’à dépenser! À ce chapitre, l’Ascent perd des points. Ce VUS à trois rangées de sièges s’avère intéressant sur le fond, un peu moins sur la forme…

Pour les familles assoiffées

Avec un aménagement à sept ou huit personnes selon la configuration choisie, l’Ascent a été conçu pour plaire aux familles recomposées et leur faciliter la vie. Si la troisième rangée de sièges convient mieux à des enfants, des adultes peuvent s’y installer pendant de courtes distances puisque son accès figure parmi les plus aisés du segment avec des sièges de deuxième rangée facilement repliables et une grande ouverture des portes.

Une abondance de ports USB gardera les téléphones de tout le monde bien chargés. Par ailleurs, on retrouve beaucoup d’espaces de rangement à l’avant et chacun des occupants dispose d’au moins deux porte-gobelets ou porte-bouteilles. Et glou, et glou! Le volume de chargement figure dans la moyenne du segment et l’on peut entreposer le cache-bagages sous le plancher. Bref, les voyages en famille sont agréables dans l’Ascent.

Quant au système multimédia, son grand écran tactile le rend simple à utiliser, avec de grosses zones de boutons et une interface conviviale. En revanche, les commandes de climatisation au bas dudit écran sont trop petites et distrayantes à utiliser en conduisant. Seuls quelques boutons physiques permettent de régler la température et d’activer le dégivrage des fenêtres. La déclinaison de base n’est pas spécialement bien équipée ni la version Premier au sommet de la gamme pour justifier son écart de prix.

Avec une motorisation assoiffée

L’un après l’autre, les multisegments à trois rangées de sièges délaissent leur 6 cylindres pour un 4 cylindres turbo sur lequel l’Ascent mise déjà. Son bloc de 2,4 litres développe 260 chevaux, une puissance suffisante mais pas de quoi faire accourir les foules chez Subaru. Les performances sont tout à fait adéquates et la capacité de remorquage maximale est de 5 000 lb… sauf dans la version de base, de quoi la rendre encore moins intéressante.

Contrairement à la concurrence, l’Ascent ne propose pas une variante d’apparence plus robuste, axée sur la conduite en sentier. Le rouage intégral à prise constante de Subaru est toutefois bien utile pour affronter les hivers du Québec, permettant une adhérence impressionnante sur les chaussées glissantes et donnant une confiance accrue pour la personne au volant. Notons également la garde au sol élevée. Il faut le dire, la consommation de l’Ascent figure au-dessus de la moyenne de son segment, s’emballant rapidement en circulation urbaine. Quelques rivaux proposent des motorisations hybrides, mais pas le Subaru.

La conduite de l’Ascent pourrait être plus raffinée : le moteur fait vibrer le véhicule lors des démarrages à froid et s’avère bruyant lors des fortes accélérations, gémissant comme s’il était surtaxé, même s’il ne l’est pas... Curieusement, la même motorisation dans le Subaru Outback est à la fois plus joyeuse et moins énergivore. On aimerait aussi une direction moins assistée dans l’Ascent, alors qu’elle demande des corrections constantes sur l’autoroute, lors des journées venteuses… ou non! Rien de détestable, mais d’autres utilitaires du même gabarit proposent une direction moins floue et une meilleure tenue de cap.

Feu vert

Feu rouge

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