Honda Passport - Polyvalence et discrétion

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Michel Deslauriers

Malgré sa grande polyvalence et le fait qu’il soit un véhicule utilitaire, le Honda Passport est le modèle le moins vendu de la gamme du constructeur au Canada. Est-il déclassé par la concurrence ou est-ce que le Passport est tout simplement méconnu du public?

Cet utilitaire intermédiaire a été introduit chez nous pour le millésime 2019, empruntant l’architecture du Honda Pilot, mais doté d’un empattement plus court et de deux rangées de sièges au lieu de trois. Il se positionne entre le CR-V et le Pilot, un segment dans lequel se trouvent également le Chevrolet Blazer et le Volkswagen Atlas Cross Sport. Au moment d’écrire ces lignes, les changements pour le modèle 2025 n’ont pas encore été annoncés.

Il est grand

Au chapitre du volume intérieur, seul le Santa Fe redessiné l’an dernier surpasse le Passport. En dépit de son allure tronquée, sa ligne de toit élevée permet un bon dégagement pour la tête et l’espace aux hanches et aux épaules se démarque dans le segment. Le volume de chargement est également une référence dans sa catégorie. Si l’on a besoin d’espace, le Passport représente un bon choix.

Le design de l’habitacle aurait besoin d’une mise à jour afin de s’aligner sur celui des récents produits Honda. L’aménagement des commandes est fonctionnel, même si les boutons pour régler la climatisation sont un peu petits. Au moins, on a encore droit à des commandes physiques, moins distrayantes que des réglages sur l’écran tactile. Par contre, si la personne assise côté passager veut changer de chanson, elle doit passer par l’écran. Ce dernier mesure 8 pouces alors que la concurrence en offre désormais de 12. Le gros point négatif, en fait, c’est la rangée de boutons pour exploiter la boîte de vitesses, trop similaires au toucher et laissant trop de place à l’erreur humaine.

La gamme du Passport est assez limitée. Mais au moins, on ne se casse pas la tête avec les déclinaisons et les options! La version TrailSport est intéressante pour son allure plus affirmée, profitant l’an dernier d’une suspension révisée et de nouveaux pneus tout-terrain, tandis que les autres variantes de l’utilitaire arborent une apparence très (trop?) sobre. Il faut l’avouer, lorsqu’un Passport croise notre chemin, soit on ne le remarque pas, soit on pense qu’il s’agit d’un Pilot. Un peu de caractère ne lui ferait pas de tort pour se distinguer davantage.

Il est fort

Jusqu’à maintenant, Honda a résisté à la tentation d’installer des motorisations à 4 cylindres turbo dans ses gros utilitaires. À l’instar du Pilot, le Passport mise toujours sur le bon vieux V6 de 3,5 litres produisant 280 chevaux et s'avérant raffiné et fiable. Les performances sont satisfaisantes et les accélérations sont accompagnées d’une sonorité plus agréable à l’oreille que celle d’un bloc à 4 cylindres. Convenablement équipé, le Passport peut remorquer une charge maximale de 5 000 lb.

Le hic, c’est que la concurrence fait mieux en ce qui a trait à la consommation alors que Hyundai, Kia, Mazda et Toyota proposent des motorisations hybrides et hybrides rechargeables. Le Passport est le seul de sa catégorie à consommer plus de 11 L/100 km en conduite mixte ville/route, hormis le Chevrolet Blazer muni d’un V6. C’est le compromis à faire pour profiter d’un moteur à 6 cylindres, devenu une rareté sur le marché. Au moins, on peut rouler à l’essence ordinaire.

De plus, les amortisseurs du Passport sont un peu trop fermes. Et là, on ne parle pas de la version TrailSport. Sur les chaussées abîmées, en ville comme à la campagne, ça brasse dans le véhicule et l’on ressent ces contrecoups à travers le corps. C’est plus tolérable sur l’autoroute. Au moins, ce désagrément démontre aussi à quel point le véhicule est solide comme le roc.

Feu vert

Feu rouge

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