Porsche Macan - Au sommet de son art
Avec 850 000 unités écoulées depuis son introduction, le Porsche Macan est un membre essentiel du catalogue Porsche en tant que porte d’entrée « abordable » de la prestigieuse marque de Stuttgart. Or, avec la seconde génération de l’utilitaire qui vient d’être introduite, cette grande qualité est en péril, parce qu’elle est et sera strictement électrique. Si les modèles à essence de première génération demeurent sur le marché pour quelques temps encore, ils seront très bientôt écartés.
Six motorisations, une variété de modèles
Entre l’électrique et le thermique, la gamme du Macan est plus étoffée que jamais. Pour 2025, on retrouve toujours le 4 cylindres turbocompressé dans les versions de base et T. Les 262 chevaux de ce bloc sont suffisants pour la conduite de tous les jours, mais peuvent paraître un peu justes dans la variante T qui invite à une conduite plus animée. Dans les déclinaisons S et GTS, le plus énergique V6 de 2,9 litres turbo en met plein la vue avec ses 375 et 434 chevaux respectivement. Le Macan fait preuve de capacités dynamiques de haut niveau, le tout dans un utilitaire offrant une position de conduite basse et doté d'un sélecteur de modes de conduite qui modifient réellement le caractère du véhicule.
Les nouveaux modèles électriques Macan, 4, 4S et Turbo fraîchement débarqués sont, quant à eux, basés sur la plateforme électrique PPE partagée avec Audi. Ils sont animés par un, ou deux moteurs électriques, alimentés par une batterie de 100 kWh dont 95 kWh sont utilisables. Au chapitre de la performance, c’est 335 chevaux pour le modèle de base à moteur simple (propulsion), 382 chevaux pour le 4, 443 chevaux pour le 4S, et 577 chevaux pour le Turbo. Une fonction de surpuissance temporaire élève ces valeurs à 355, 402, 509 et 630 chevaux respectivement.
Inutile de souligner que les accélérations des Macan électriques se démarquent largement de celles des versions à essence grâce à la livraison de couple instantanée, la variante Turbo s'avérant particulièrement douée à cet égard. Si Porsche a fait preuve de tout son savoir-faire dans la conception d’un châssis qui sait en partie effacer le poids titanesque du Macan électrique, l’expérience globale à son volant nous a semblé moins intéressante que celle du GTS à moteur V6.
L’autonomie officielle du Macan électrique n’a pas été annoncée au moment d’écrire ses lignes, mais on s’attend à plus ou moins 475 km. Ceux qui doivent recharger sur le pouce apprécieront la puissance maximale de 270 kW, permettant de faire passer le niveau de charge de 10% à 80% en 21 minutes.
Personnalités multiples
Le Macan a l’âme d’un sportif, mais il se doit d’être polyvalent. Si le modèle électrique semble plus gros, il affiche essentiellement les mêmes dimensions, mis à part son empattement plus long de 86 mm, ce qui lui confère quelques avantages. Il offre plus d’espace de chargement que son homologue à essence à l’arrière, en plus d’avoir un coffre à l’avant.
Le levier de changement de vitesse est installé à droite du volant au lieu de la console centrale. En plus du groupe d’instruments de 12,6 pouces incurvé, on retrouve un écran central de 10,9 pouces similaire à celui du Macan à essence. Les modèles électriques sont également livrables avec un écran additionnel de 10,9 pouces pour le passager assis à l’avant. D’ailleurs, d’autres technologies avancées (et plus utiles), comme les roues directrices à l’arrière, sont offertes sur le Macan électrique.
Avec plusieurs dizaines de milliers de dollars de différence entre les prix de base des Macan à essence et électriques, on peut se questionner sur l’accessibilité du VUS de Porsche une fois la variante à essence morte et enterrée. Car cette dernière a fait le succès du modèle et rempli les poches de son constructeur.
Feu vert
- Variété de la gamme
- Dynamique de conduite enivrante
- Avancées technologiques dans les modèles électriques
Feu rouge
- Prix élevé des variantes électriques
- Puissance juste du moteur 4 cylindres
- Volume du coffre restreint dans les variantes à essence
