McLaren 750S - Superbe dualité
Remplaçante de la 720S, la 750S relève la barre d’un cran pour ce qui est des performances et du comportement routier. Déclinée en versions Coupé et Spider, cette exotique est devenue la voiture de série la plus puissante produite par McLaren. Elle affiche aussi un rapport poids/puissance inégalé dans son créneau, sa masse étant contenue grâce, entre autres, à sa structure monocoque réalisée en composite de carbone. Cela permet à la 750S d’afficher un poids inférieur à celui d’une Volkswagen Golf GTI.
Comme sa devancière, la 750S est dotée de portières dièdres qui se soulèvent vers l’avant et d’un aileron actif. Ce dernier est réalisé en fibre de carbone et sa surface est agrandie de 20% par rapport à la 720S. Comme toujours, cet aileron s’abaisse lorsque la voiture roule à haute vitesse afin de réduire la traînée, puis se braque presque à la verticale lors d’un freinage intense pour aider à la ralentir et la stabiliser lors des décélérations.
L’habitacle a été revu et l'on retrouve maintenant deux commutateurs à bascule localisés de part et d’autre du combiné d’instrumentation. Celui de gauche sert à paramétrer les réglages du châssis et celui de droite ceux de la motorisation. Depuis ses débuts, McLaren dissocie le contrôle du châssis et de la motorisation. En effet, les deux peuvent être paramétrés indépendamment l’un de l’autre sur trois calibrations grâce aux modes Comfort, Sport et Track Active Dynamic. L’écran multimédia tactile de 8 pouces est toujours disposé à la verticale, mais la connexion avec Apple CarPlay doit obligatoirement se faire par fil et Android Auto n’est malheureusement pas compatible avec la 750S. On retrouve aussi trois boutons à la gauche de cet écran, dont le Speedy Kiwi, nommé en l’honneur du pays d’origine du fondateur de la marque, Bruce McLaren. Cette commande permet de choisir instantanément les paramètres de conduite personnalisés du conducteur.
L’épreuve du circuit
Le V8 biturbo de 4 litres développe 30 chevaux et 22 lb-pi de couple de plus que celui de la 720S. Il s’exprime avec un furieux crescendo jusqu’à sa limite de révolutions de 8 500 tr/min grâce à un nouvel échappement réalisé en acier inoxydable. La direction électrohydraulique est plus rapide que sur la 720S et la voie avant a été élargie de 6 mm alors que les ressorts de la suspension avant ont été assouplis de 3% et ceux de la suspension arrière ont été raffermis de 4%.
Les ingénieurs de la marque ont également révisé les algorithmes de contrôle de la suspension. La voiture est dépourvue de barres antiroulis traditionnelles, qui sont remplacées par un système hydraulique reliant les amortisseurs entre eux. Sur circuit, la 750S devient une bête furieuse, surtout lorsqu’elle est équipée des freins en carbone-céramique, dérivés de ceux de la McLaren Senna, et de la monte pneumatique Pirelli P Zero Corsa ou Trofeo R. Comme vous vous en doutez, ces éléments sont offerts en option. L’autre as dans la manche de la 750S, c'est le système McLaren Variable Drift Control (VDC), lequel permet de calibrer le niveau d'intervention du système de contrôle de traction. Cela permet de provoquer de belles glissades contrôlées à l’accélérateur si le cœur vous en dit…
Au quotidien
Le système hydraulique de levage du train avant, pratique pour franchir des ralentisseurs, relève la caisse de la 750S en quatre secondes à la pression d’un bouton de commande. La 750S est aussi disponible en version Spider, plus lourde de 49 kg, et dotée d’un toit rigide rétractable pouvant être ouvert ou fermé en moins de 11 secondes jusqu’à une vitesse de 50 km/h.
Feu vert
- Tenue de route phénoménale, confort remarquable pour une exotique
- Rapport puissance-poids exceptionnel
- Masse contenue
Feu rouge
- Prix élevé, tarif des options
- Petite taille de l’écran central
- Connexion par fil pour Apple CarPlay, absence d’Android Auto
