Alfa Romeo Tonale - Avantage sur Dodge

Bien que Dodge tente de nous vendre un Hornet américanisé, il est très facile de comprendre qu’il s’agit là que d’un clone de l’Alfa Romeo Tonale auquel Dodge a voulu donner un peu de muscle. Bien que très semblable au Tonale, le Hornet fait face à une autre concurrence. Il est d’ailleurs particulier de constater que si les Hornet et Tonale ont en fin de compte beaucoup de points communs, la clientèle visée, elle, diffère énormément. Et jusqu’ici, il semble qu’Alfa Romeo ait l’avantage.

Face à la concurrence

Le Tonale affronte des produits comme l’Audi Q3, le BMW X1 ou le Volvo XC40. Ce sont des modèles bien établis, qui jouent la carte du luxe et qui sont moins rationnels que les Ford Escape, Honda CR-V et Nissan Rogue, lesquels rivalisent avec le Hornet. Dodge doit donc composer avec une image de marque généraliste alors qu’Alfa Romeo jouit d’un certain prestige. De toute façon, il faut admettre que la partie avant du Tonale caractérisée par son scudetto triangulaire en guise de calandre est drôlement mieux réussie que celle du Hornet, plus générique.

Authentiquement Alfa Romeo, le Tonale se révèle déjà le produit le plus populaire de la marque. Il s'agit d'un véhicule compact, aux lignes aguichantes et qui, comme le Dodge Hornet, offre deux mécaniques, incluant une motorisation hybride rechargeable. Sans surprise, la version de base hérite du 2 litres turbo emprunté aux autres membres de la famille, avec toutefois quelques chevaux en moins. C’est un moteur nerveux et bien adapté, qui procure un véritable plaisir de conduire. Plaisir renforcé par une direction précise présentant un très faible diamètre de braquage. Il faut d’ailleurs souligner que face à la concurrence, Alfa Romeo propose plus de puissance, si l'on fait évidemment fi des bolides à hautes performances signés BMW et Mercedes-Benz.

10 000 $... pour encore quelques mois

Au Québec, le Tonale VHR (véhicule hybride rechargeable) est admissible aux pleins crédits gouvernementaux, totalisant 10 000 $, taxes incluses (une somme qui passera à 7 000 $, avec la diminution des crédits dès le 1er janvier 2025). On peut certes imaginer qu’après le 31 décembre 2024, Stellantis jouera avec les prix (ou les taux) pour compenser en partie ce désavantage. Mais en attendant, le Tonale VHR constitue une option alléchante, puisqu’il est à peine plus coûteux qu’une version à essence.

Vous bénéficiez ainsi d’une autonomie tout électrique de 53 km (facilement réalisable en saison estivale) et de divers modes de conduite pour optimiser votre rendement énergétique. Cela permet une consommation estimée à moins de 4 L/100 km après avoir roulé 100 km. Ou de diminuer très fortement votre budget de carburant si vous pouvez le brancher à la maison et/ou au travail. Vous dire que cette version VHR est aussi agréable à conduire que celle à essence serait toutefois mentir. Le poids supplémentaire est palpable, affectant forcément la maniabilité et l'impression d’aisance procuére par la version à moteur thermique. Cela dit, l'électrification est un très bel avantage face à des rivaux qui n’offrent guère d’équivalent, à moins que vous ne choisissiez de faire carrément le saut vers le tout-électrique, comme avec le Volvo EX40.

Alors que les places arrière sont un peu limitées, l’espace aux places avant demeure adéquat. La position de conduite s’avère également un avantage dans ce véhicule, abritant un tableau de bord plutôt joli, surtout dans la version Veloce où la finition est rehaussée d’un cran. Dommage que l’habitacle ne soit offert qu’en noir, une sellerie en cuir rouge aurait été du plus bel effet. Cela dit, il s’agit d’un environnement ergonomique et doté d’un écran central moderne et très fonctionnel.

Feu vert

• Disponibilité d’une technologie hybride rechargeable
• Plaisir de conduire, performances honorables
• Style réussi

Feu rouge

• Fiabilité à prouver
• Places arrière étroites
• Facture considérable