Nissan Ariya - Dans la course
L’offre d’utilitaires 100% électriques s’agrandit sur le marché, comprenant le Nissan Ariya arrivé avec un peu de retard par rapport à l’annonce initiale du constructeur japonais. Ce n’est que le deuxième modèle électrique proposé par Nissan au Canada. Pourtant, la marque était parmi les premières à en commercialiser un avec l’introduction de la Leaf au pays en 2011.
Si le faux départ causé par la pandémie a estompé l’engouement envers l'Ariya, il n’a pas terni ses qualités. Tant mieux, puisqu’il doit affronter des multisegments électriques bien accueillis par les médias et aimés par les consommateurs québécois.
L’impression d’espace
Les dimensions de l’Ariya sont comparables à celles du Rogue. Mais comme dans bien des véhicules électriques, l’architecture permet de maximiser l’espace intérieur ou, du moins, l’impression d’espace. Grâce à un plancher plat, non encombré par un arbre de transmission ou un système d’échappement, l’espace aux jambes abonde, comme si l’on était assis en classe affaires dans un avion. De plus, la console centrale avant coulissante à commande électrique aide les différents conducteurs à trouver une position de conduite optimale et le toit ouvrant panoramique inclus dans la plupart des déclinaisons rehausse l’effet de volume.
Nissan a donc travaillé fort pour concevoir un habitacle ergonomique. Néanmoins, lors de nos essais, quelques points à améliorer ont été soulevés. La ceinture de caisse n’est pas élevée mais elle remonte légèrement à la base des piliers avant, alors que ceux-ci sont relativement larges dû à l’angle d’inclinaison du pare-brise, nuisant à la visibilité lors des manœuvres de stationnement (malgré un excellent rayon de braquage). Il manque des espaces de rangement et seule la version Platine au sommet de la gamme possède un compartiment de rangement électrique. Donc, pas de place sécuritaire pour entreposer un sac à main.
Quant au système multimédia, son utilisation est assez facile. L’intégration d’Apple CarPlay fonctionne sans fil, mais un câble est encore nécessaire pour activer Android Auto. Les prises USB sont maladroitement situées près du plancher, à la base de la console centrale. Certaines commandes de climatisation se retrouvent sur la planche de bord et l’effet visuel est réussi, mais ces touches à effleurement sont difficiles à utiliser en conduisant. Celles à l’écran sont inutilement complexes, tandis que les graphiques indiquant les bouches d’aération activées passent de translucides à moins translucides. On aimerait une interface plus intuitive et claire, quitte à sacrifier un peu de style.
Dynamique de conduite correcte
Dans les déclinaisons dotées d’un rouage à traction, on obtient 214 ou 238 chevaux, une puissance adéquate pour le poids du véhicule, mais qui ne provoquera pas de montées d’adrénaline. En revanche, les variantes à rouage intégral à deux moteurs électriques produisant 335 ou 389 chevaux, selon la taille de la batterie, permettent des accélérations beaucoup plus franches.
La direction, malgré un léger point mort au centre, n’est ni trop assistée ni trop raide, alors que la qualité de roulement s’avère un tantinet ferme sur les chaussées imparfaites. Cependant, le niveau de bruit est bas. Bref, le comportement routier de l’Ariya correspond aux attentes du segment, ni trop sportif ni trop spongieux. Sur la route, on ne sent pas les quelque 2 300 kg de la version la mieux équipée.
Côté consommation d’énergie, le Nissan Ariya se situe dans la moyenne de sa catégorie, alors que les Subaru Solterra, Toyota bZ4X et Volkswagen ID.4 sont à peine moins énergivores. La vitesse de charge maximale de 130 kW est convenable pour l’instant.
Feu vert
- Bonne habitabilité
- Véhicule silencieux et confortable
- Consommation d’énergie dans la moyenne
Feu rouge
- Piliers avant larges, gênant la visibilité
- Commandes de climatisation complexes
- Manque de rangement
