Tesla Model 3 - Finalement bien boulonnée

Le succès de la Model 3 continue d’étonner. D’autant plus que Tesla la propose aujourd’hui à prix quasi similaire à celui de son pendant VUS, le Model Y. Or, la Model 3 a eu droit pour 2024 à une refonte qui peut sembler anodine mais qui lui a permis de relever la barre d’un cran, au point d’en faire un produit de qualité supérieure au Model Y (lui aussi sur le point de subir les même évolutions).

Arrivée chez nous en mars 2024, la Model 3 portant le nom de code Highland a vu sa partie avant remodelée. Avec, notamment, des phares plus effilés. Les jantes et les feux arrière ont aussi été remodelés, au même titre que plusieurs panneaux de carrosserie. Quant aux portières, qui demeurent sans cadre de fenestration, elles conservent la même forme, bien qu’elles aient été repensées sur le plan structurel. Maintenant construites avec trois points d’ancrage, elles prouvent leur qualité et leur solidité à leur fermeture, éliminant ainsi les disgracieux bruits de quincaillerie des précédents modèles. En bon français, ça ferme franc! Et cette qualité de construction à laquelle Tesla ne nous avait pas encore habitués s’étend à l’ensemble du véhicule, nous permettant aujourd’hui d’affirmer que la marque a resserré les boulons et que la voiture est désormais assemblée avec minutie. Évidemment, il est difficile de s’avancer sur la qualité à long terme comme de celle de la peinture qui, nous dit-on, aurait elle aussi été améliorée. Mais pour avoir l’esprit tranquille, nous vous conseillons l’application d’une pellicule protectrice sur la partie avant et les bas de caisse.

Plus luxueuse

Que vous optiez pour la version à roues arrière motrices ou les modèles à quatre roues motrices, l’équipement est le même, exception faite d'une chaîne audio à 17 haut-parleurs réservée à ces dernières. Pavillon vitré, sièges chauffants/ventilés à l’avant sont livrés de série, au même titre que le volant chauffant et un nouvel écran destiné aux passagers arrière, sur lequel ils peuvent ajuster la ventilation ou naviguer sur YouTube et Netflix. Une fonction également offerte sur l’écran principal, mais que lorsque le véhicule est à l’arrêt… bien sûr.

Proposant une finition plus riche malgré un environnement encore épuré, l’habitacle se retrouve désormais ceinturé par un faisceau de lumière à DEL. La console centrale repensée est désormais plus pratique, puisque modulable. Hélas, l’élimination du levier de vitesse comme de celui des clignotants/essuie-glaces est moins heureuse. En effet, les clignotants, désormais placés sur le volant, sont non intuitifs alors que les essuie-glaces réglables par l’écran central sont cauchemardesques. Certes, ceux-ci peuvent être commandés au volant, mais pour en modifier les fonctions, il faut avoir recours à l’écran. Même chose en ce qui concerne la sélection des modes de conduite (P-R-N-D), activés soit à l’écran ou sur des touches à effleurement logées au sommet du rétroviseur central.

Plus amusante que jamais

Pour 10 000 $ de plus, la version Dual Motor permet trois choses : un gain de puissance, une autonomie augmentée de 111 km et une meilleure traction quand les conditions sont difficiles. Cela dit, le modèle propulsé pourra certainement convenir à une grande majorité d’acheteurs, l’adhérence à la route étant excellente dans la plupart des situations en raison d’un centre de gravité très bas. Quant aux 438 km d’autonomie, ils demeurent supérieurs à plusieurs véhicules concurrents. Or, toutes les Model 3 bénéficient des pleins crédits gouvernementaux, hormis la version Performance. Maintenant, inutile de débourser des sommes colossales pour le système de conduite semi-autonome amélioré. Ce dernier n’offre que quelques fonctions supplémentaires, souvent difficilement exploitables.

Feu vert

• Qualité de fabrication en nette progression
• Autonomie et consommation énergétique, technologie embarquée remarquable
• Plaisante à conduire

Feu rouge

• Ergonomie des clignotants/essuie-glaces
• Faible ouverture du coffre
• Dépréciation plus forte que le Model Y