Mini Cabriolet 2025 : fermement séduisante

Publié le 22 avril 2025 dans Essais par Julien Amado

Savannah, Géorgie – En plus de l’essai de la nouvelle Mini 3 portes dans sa version John Cooper Works, nous avons également eu l’opportunité de conduire des versions cabriolet. La température étant un peu fraîche et la neige pas encore fondue au Québec, nous avons pu prendre le volant en Géorgie, où le climat est nettement plus favorable à cette période de l’année.

Contrairement à la génération précédente, il n’y a plus de moteur à 3 cylindres sous le capot. Toutes les Mini sont dotées d’un 4 cylindres en ligne de 2 litres, dont les performances grimpent au fur à et à mesure que l’on monte en gamme. La version de base, appelée Mini Cooper C, développe 161 chevaux et 184 lb-pi de couple. Puis vient la Cooper S (201 ch et 221 lb-pi) et la John Cooper Works qui revendique les chiffres les plus flatteurs (228 ch et 280 lb-pi). Dans tous les cas, la transmission retenue est une automatique à 7 rapports, dont la calibration est différente à bord de la Mini JCW. Cette dernière est aussi la seule à profiter de palettes au volant pour changer les vitesses.

Photo: Julien Amado

Le modèle John Cooper Works se différencie aussi grâce à son échappement central inspiré des Mini qui ont couru au Rallye de Monte Carlo dans les années 60, ses sièges spécifiques (avec du cuir végane), le volant sport (chauffant) livré de série, des jantes de 18 pouces abritant une suspension et des freins plus performants, sans oublier les logos visibles à l’extérieur comme à l’intérieur.

Photo: Julien Amado

Et puisqu’il est question de l’habitacle, sachez qu’il est joliment réalisé avec des matériaux qualitatifs. Comme les autres Mini à 3 ou 5 portes, l’interface du système multimédia prend place dans un écran circulaire de 9,4 pouces. Ce dernier regroupe la majorité des fonctions, ce qui demande un peu d’habitude et à quitter la route des yeux pour entrer dans certains menus. Nous aurions préféré que le constructeur conserve des boutons physiques comme dans la génération précédente. Pour plus de précisions à ce sujet, vous pouvez consulter nos essais des Mini Cooper S et Mini Cooper John Cooper Works publiés récemment.

Photo: Julien Amado

À l’avant, nous avons trouvé l’espace adéquat pour des personnes de taille moyenne y compris avec le toit fermé. C’est beaucoup plus restreint à l’arrière, où la sensation d’enfermement est renforcée par le toit noir et la petite fenestration. Enfin, le volume du coffre est vraiment réduit, avec à peine 215 litres disponibles (160 avec le toit replié). Mini a pensé à un système ingénieux qui permet d’agrandir l’ouverture du coffre grâce à la partie entre le toit et le coffre se soulève légèrement. C’est plus pratique pour charger…même si l’on ne chargera pas grand-chose!

Photo: Julien Amado

Du plaisir…avec des compromis

Pour cet essai, Mini avait apporté deux versions sur les trois disponibles : les Cooper S et JCW Cabriolet. Nous avons débuté avec la S, dont le comportent routier se rapproche de la version à 3 portes. Dotée d’un roulement ferme, la voiture semble posée par terre, avec des suspensions qui offrent un débattement réduit. Grâce à son empattement court, la voiture est agile et maniable, donnant l’impression de conduire un petit kart. La direction précise joue aussi un rôle dans ce ressenti, le guidage du train avant donnant satisfaction.

Photo: Julien Amado

Tant que la route est bien revêtue et que les virages s’enchaînent c’est très amusant. Mais une fois que le revêtement se dégrade, la fermeté du roulement se rappelle à votre bon souvenir. Et en tenant compte du fait que les routes de la Géorgie sont globalement en meilleur état que les nôtres, cela nous fait dire que la voiture devrait être moins confortable chez nous.

Un toit souple ingénieux

Conduite avec le toit en place, nous avons trouvé le niveau sonore acceptable. La voiture est évidemment plus bruyante qu’une Mini à 3 ou 5 portes, mais il est possible de discuter à plus de 100 km/h sans avoir besoin de hurler.

Photo: Julien Amado

Comme les générations précédentes, la Mini Cabriolet dispose toujours du « mode toit ouvrant ». En appuyant sur le bouton, le toit coulisse horizontalement à la manière d’un toit ouvrant puis s’arrête. L’intérêt de ce mode, c’est sa polyvalence puisqu’il permet d’ouvrir ou fermer cette partie du toit même à haute vitesse sans avoir besoin de s’arrêter. C’est aussi pratique lorsque le temps est menaçant et que l’on s’apprête à rejoindre des voies rapides qui n’offrent pas la possibilité de faire une pause.

Mais si la météo le permet, un appui plus long sur le bouton permet d’escamoter totalement le toit. Dans cette position, la hauteur des appuie-têtes et du tissu plié gênent la visibilité vers l’arrière. Heureusement que la caméra de recul compense ce problème.

Photo: Julien Amado

Avec le toit abaissé, le niveau sonore grimpe logiquement, mais demeure acceptable avec les vitres latérales fermées tant que l’on roule aux alentours des 90 km/h. Sans filet anti-remous ou avec quatre occupants, nous avons noté quelques turbulences entre les sièges, sans que cela ne gêne vraiment la conduite.

Et la John Cooper Works?

Les qualités et défauts de la Mini Cooper S se transposent évidemment à la version John Cooper Works. La principale différence, ce sont les performances rehaussées. Grâce à sa suspension adaptative livrée de série et ses freins plus performants, elle repousse encore les limites dans les virages. Mais cela se fait une nouvelle fois au détriment du confort, l’amortissement étant vraiment ferme.

Photo: Julien Amado

Si la puissance n’a pas augmenté par rapport à l’ancienne JCW (228 ch), le couple fait un bond en avant puisqu’il passe de 236 à 280 lb-pi. Combiné à la transmission plus alerte, la version John Cooper Works profite d’accélérations énergiques avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,2 secondes (6,1 secondes pour la JCW 3 portes). En accélérant à fond depuis l’arrêt, le surplus de couple fait crisser les pneus sur les deux premiers rapports, sans que la motricité n’en souffre réellement.

En conduite sportive, la présence de palettes au volant spécifiques à la JCW apporte un peu plus d’engagement de la part du conducteur et augmente le plaisir de conduite. Nous avons aussi aimé le sifflement du turbo qui se fait entendre, ainsi que les pétarades à la décélération quand on actionne le mode Sport.

Le prix de l’originalité

Dernier point important, il faut parler du tarif des modèles Cabriolet. La Cooper C, que nous n’avons malheureusement pas pu conduire, débute à 42 990 $ (PDSF). Pour passer à la Cooper S, il faut ajouter 3 000 $ de plus, tandis que la JCW culmine à 58 990 $. Des prix plutôt élevés, qui peuvent grimper encore si l’on souhaite opter pour de la personnalisation. Si la John Cooper Works nous semble tout de même très onéreuse, les tarifs des deux autres Mini ne sont pas déraisonnables sur le marché actuel.

Photo: Julien Amado

En effet, une Ford Mustang découvrable de base à moteur 4 cylindres turbo débute à un peu plus de 45 000 $ (PDSF)...et oubliez les modèles V8, qui dépassent les 60 000 $. Plus performante que les Mini Cooper C et S, la Mustang EcoBoost dévoile des accélérations similaires une Mini JCW Cabriolet vendue nettement plus cher. Cela dit, même s’il s’agit de deux véhicules décapotables vendus à des prix voisins, ils ne s’adressent pas à la même clientèle.

Moins agile, plus grande et surtout plus confortable, la Mustang joue une carte plus statutaire tandis que la Mini est un petit jouet sportif qui se faufile partout. À vous de voir laquelle répond le mieux à vos critères d’achat.

À voir aussi : l'essai de la Mini John Cooper Works 2025

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai MINI Cabriolet 2025
Version à l'essai S
Fourchette de prix 42 990 $ – 58 990 $
Prix du modèle à l'essai 58 990 $
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
Consommation (ville/route/observée) 8,9 / 6,6 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Camaro, Ford Mustang, Mazda MX-5
Points forts
  • Plaisante à conduire
  • Voiture amusante et performante
  • Habitacle réussi
  • Mode « toit ouvrant » pratique
Points faibles
  • Roulement ferme (Cooper S et JCW)
  • Petit coffre
  • Quelques lacunes ergonomiques
Fiche d'appréciation
Consommation n.d. Nous n’avons pas pu évaluer la consommation lors de cet essai routier.
Confort 2.5/5 Il s’agit de leur principal défaut, les Cooper S et JCW sont fermes lorsque la route est mauvaise.
Performances 3.5/5 Les deux modèles ne sont pas surpuissants mais déjà très performants.
Système multimédia 3.0/5 Les graphismes sont superbes mais nous trouvons qu’il manque des boutons sous l’écran central…
Agrément de conduite 4.0/5 Aussi amusante à conduire qu’une Mini à 3 portes, la Cabriolet est parfaite pour un usage estival.
Appréciation générale 3.5/5 Plus onéreuse que les modèles à toit dur, la Mini Cabriolet est une petite voiture parfaite pour sillonner les routes durant la saison estivale. À condition d’avoir les moyens de se l’offrir…
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