BMW X3 2025 : modernisé à l’allemande, « made in USA »

Le BMW X3, meilleur vendeur de la marque allemande, a profité d’une refonte complète pour l’année modèle 2025, au même titre que son grand rival, l’Audi Q5. Pour sa quatrième génération, qui évolue principalement en termes de design et de technologie, il devra aussi composer avec l’arrivée prochaine du iX3, premier-né de la nouvelle famille de modèles électriques de BMW baptisée Neue Klasse, de même que l’abandon du X4.

Son succès dépendra de plusieurs facteurs, certains hors de son contrôle. En plus des prix qui ont augmenté par rapport à 2024, il y a la question des contre-tarifs douaniers de 25% imposés par le Canada sur les véhicules qui proviennent des États-Unis en guise de représailles dans la guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump. Le X3 est assemblé à Spartanburg, en Caroline du Sud (comme la majorité des autres VUS de BMW, d’ailleurs), et sa situation sera donc à surveiller de près.

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Design influencé par l’électrique

Le nouveau BMW X3 2025 a perdu un peu de ses courbes et semble taillé dans le roc. Au passage, il a gagné 34 mm en longueur et 29 mm en largeur mais perdu 16 mm en hauteur, ce qui lui confère une allure plus costaude et trapue à la fois. Les designers se sont inspirés des modèles électriques, par exemple avec la calandre d’apparence fermée (ici ornée d’un mélange de barres verticales et diagonales) et les poignées de portières intégrées à la carrosserie. Cela dit, il reste à la jonction du capot et du pare-brise un énorme puits où la neige et la glace s’accumuleront si vous ne gardez pas le véhicule à l’abri en hiver.

Bien que la nouvelle signature des phares et des feux nous plaise, la partie arrière est un peu moins flatteuse, surtout vue de profil. L’aileron noir qui se prolonge sur les rebords de la lunette du X3 apporte du contraste, tout comme la garniture de pare-chocs qui dissimule les embouts d’échappement. Variant de 19 à 21 pouces, les roues sont certes accrocheuses, notre modèle d’essai 30 xDrive héritant des plus petites au menu. Bien sûr, BMW continue d’offrir l’ensemble M Sport pour ceux qui recherchent un style plus racé.

Un intérieur rafraîchissant

Nous avons surtout apprécié l’importante transformation de l’habitacle, où le confort et la qualité des matériaux ont fait un grand bond. La présentation est superbe et rafraîchissante, notamment avec la nouvelle interface numérique incurvée et sa barre interactive sur la planche de bord, le nouvel éclairage ambiant dynamique et ce revêtement en tissu tressé fait de polyester recyclé (optionnel). Tout ça sous un vaste toit panoramique (non ouvrant).

Le combiné d’instruments comme le système d’infodivertissement iDrive 9 s’avèrent très attrayants, le second pouvant être contrôlé par l’écran tactile (merci à la rangée d’icônes toujours accessible au bas), la grosse molette et les boutons qui demeurent sur la console centrale (maintenant avec un simple interrupteur remplaçant le levier de vitesses) ou les commandes vocales. La visualisation à 360 degrés est pratique, mais l’image en œil de poisson de la caméra de recul, non.

Les sièges sport redessinés procurent un soutien formidable – points bonis pour les appuis latéraux ajustables. Gageons toutefois que certaines personnes les préfèreraient un peu moins fermes. On s’habitue rapidement au nouveau volant de forme hexagonale, lui aussi garni de similicuir, ainsi qu’à ses boutons repensés.

Le rangement est adéquat, sans plus, et l’espace convient idéalement à une famille. Des adultes aux places arrière ont amplement de dégagement au niveau de la tête, mais moins pour les jambes. Quant au coffre, il frôle les 900 litres, ce qui représente un gain de près de 10% par rapport à l’ancien X3, et atteint 1 900 litres en repliant tous les dossiers arrière, dont nous saluons la division 40/20/40. Difficile de demander mieux. Besoin de remorquer? La capacité maximale reste à 4 000 lb en version de base mais grimpe à 4 850 lb en version M50 xDrive.

Plus de muscle

Pour 2025, les ingénieurs de BMW ont tonifié les deux principaux moteurs. Dans le cas du 4 cylindres turbocompressé de 2 litres que nous avons testé, il développe 255 chevaux (+7) et 295 lb-pi de couple (+37), de quoi foncer de 0 à 100 km/h en 6,3 secondes, et fait partie d’un système hybride léger avec batterie de 48 volts qui optimise son rendement et son efficacité. Malgré un léger décalage qui persiste au niveau de la pédale d’accélérateur, c’est un moteur agréable à exploiter et satisfaisant pour une majorité de conducteurs, surtout que la boîte automatique à 8 rapports le sert bien et n’a pas tendance à hésiter à basse vitesse comme d’autres.

Le mode Sport rend ce X3 passablement plus réactif, sauf que son activation nécessite de trouver la minuscule touche en retrait sur la console et d’appuyer ensuite sur l’écran tactile. Il existe aussi un mode Efficient, que nous avons sommairement utilisé. Au final, la consommation s’est chiffrée à 8,8 L/100 km, sans faire de réels efforts pour économiser la précieuse essence super recommandée. Précisons que le véhicule était encore chaussé de pneus d’hiver et que nous avons passé environ 60% de notre temps en ville. La moyenne officielle pour la version 30 xDrive est de 8,1 L/100 km.

En passant, BMW a rehaussé les niveaux d’agilité, de stabilité dans les virages et de confort sur longue distance de tous les X3, notamment grâce à une structure plus légère et plus solide, à des voies élargies et à une suspension retravaillée. Cette dernière reste quand même plus rigide que la plupart des VUS de luxe. Sur les routes sinueuses, la direction ferme obéit prestement et offre un bon ressenti. Le freinage est sûr et facile à doser.

Pour bénéficier de la suspension M adaptative, il faut passer au X3 M50 xDrive, qui s’accompagne de plus grandes jantes et d’un 6 cylindres turbocompressé de 3 litres. Sa puissance a augmenté de 382 à 393 chevaux et son couple, de 369 à 428 lb-pi, mais le poids accru ralentit son sprint de 0 à 100 km/h d’un dixième pour s’établir à 4,6 secondes. Au moment d’écrire ces lignes, BMW n’a pas encore annoncé le retour de la variante hybride rechargeable ni du redoutable X3 M Competition – probablement juste une question de temps.

Notre verdict

Le BMW X3 2025 débute à 58 900 $ en version 30 xDrive, une hausse de 2 200 $ par rapport à 2024, et à 74 900 $ en version M50 xDrive – excluant les divers frais, les nombreuses options, les taxes et les futur tarifs douaniers. L’évolution du VUS compact allemand fabriqué aux États-Unis s’est faite avec audace et, s’il est vrai que l’extérieur ne charme pas tout le monde, l’environnement intérieur nous enchante. Le X3 demeure une référence pour l’agrément de conduite et les performances.

Rattraper les Audi Q5 et Lexus NX dans le tableau des ventes canadiennes sera néanmoins une missions ardue, surtout dans le contexte actuel. Nous vous invitons aussi à considérer le Genesis GV70, moins populaire mais très raffiné et un des meilleurs choix dans la catégorie selon l’équipe du Guide de l’auto.

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