Lexus RX 450h+ 2025 : l’hybride rechargeable est-il la meilleure option?

Le Lexus RX, pionnier des multisegments de luxe, compte aujourd’hui sur une gamme bien étoffée proposant quatre motorisations et pas moins de 16 versions différentes. Au sommet de l’échelle se trouve la seule qui soit hybride rechargeable : le RX 450h+ 2025.

Ce véhicule ajouté l’an dernier vient rivaliser avec des offres similaires des BMW X5, Mercedes-Benz GLE, Porsche Cayenne, Jeep Grand Cherokee, Land Rover Range Rover Sport et Volvo XC90. À quel point tire-t-il son épingle du jeu? Nous avons pu le mettre à l’essai cet hiver et en ce début de printemps pour le découvrir.

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La totale ou presque

Outre son écusson sur le hayon, rien ne distingue visuellement ce RX des autres. Lexus a choisi de lui greffer l’ensemble Exécutif, ce qui le rend tout équipé ou presque : roues de 21 pouces, toit panoramique, lave-phares, rétroviseurs à inclinaison automatique en marche arrière, etc. Même le logo de Lexus à l’avant est chauffant afin qu’il reste visible en tout temps. Le Vert nori de notre modèle d’essai n’est certes pas la teinte qui le met le mieux en valeur, mais sachez qu’il existe des options plus attrayantes ou originales au menu, comme Rouge matador et Cuivre intense.

La beauté du RX 450h+ se trouve plutôt à l’intérieur, facile d’accès grâce au système de poignées E-Latch. Le décor moins extravagant que l’extérieur nous enveloppe de matériaux soignés, comme les boiseries qui ornent le volant et la console de même que le cuir semi-aniline recouvrant les sièges ultra confortables. Celui de couleur Macadamia (beige pâle) que nous avons essayé apportait de la fraîcheur à l’ambiance, sauf qu’il commençait déjà à porter des marques d’usure et de salissage. Vous êtes averti.

Le VUS hybride rechargeable de Lexus n’est pas celui qui impressionne le plus côté technologie, même en tenant compte des différents services connectés disponibles, mais il n’en demeure pas moins ergonomique. Au tableau de bord numérique de 12,3 pouces ajouté pour 2025 se joignent un affichage tête haute, un écran tactile de 14 pouces orienté vers le conducteur et une excellente chaîne audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs. Le système multimédia en soi est plutôt agréable à utiliser pour sa clarté, ses touches de raccourci à gauche et les commandes de température toujours accessibles au bas.

Nous avons également apprécié l’espace aux deux rangées de même que les pare-soleil et les dossiers rabattables électriquement aux places arrière. Le volume de chargement varie de 838 à 1 308 litres, en passant, ce qui place le RX 450h+ sous la moyenne. Bien que le plancher du coffre soit relativement haut en raison de la batterie de 18,1 kWh, il reste un compartiment en-dessous pour ranger un câble de recharge ou d’autres articles.

Carence de puissance

Sous le capot, un moteur atmosphérique à quatre cylindres de 2,5 litres fait équipe avec deux moteurs électriques et une transmission à variation continue. C’est le même système de 304 chevaux que dans le petit NX 450h+, mais en raison du poids accru, le RX 450h+ se montre plus lent (0 à 100 km/h en 6,5 secondes au lieu de 6,1). Rien de mal en soi considérant la clientèle type de Lexus. Par contre, tous ses concurrents offrent un généreux extra de puissance, avec les performances qui en résultent. Le RX 500h (hybride non rechargeable) à moteur turbo de 2,4 litres est également plus fougueux avec ses 366 chevaux.

Vous présumez que l’accent est mis sur le rendement énergétique? Oui et non. L’autonomie en mode électrique se chiffre officiellement à 60 km, ce qui est très bien mais pas plus que la moyenne. Notre essai à la mi-avril, toujours avec des pneus d’hiver, nous a permis de parcourir un peu plus de 50 km sans brûler d’essence dans des conditions assez favorables.

Une fois la batterie déchargée, météo aidant, le RX 450h+ peut maintenir une consommation sous les 7 L/100 km selon Ressources naturelles Canada – de loin le meilleur dans la catégorie. Bonne nouvelle, car de l’essence super est malgré tout requise. Cela dit, ce n’est pas une raison de négliger les recharges, d’autant plus qu’une séance complète peut se faire en aussi peu que 2,5 heures par l’entremise d’une borne de 240 V.

Comment se comporte-t-il sur la route?

À l’instar des autres Lexus RX, celui-ci priorise une conduite détendue et silencieuse. L’exception est lorsque le moteur à essence doit intervenir avec force, notamment dans une côte abrupte ou une accélération très rapide, produisant un râlement qu’on pardonnerait à Toyota mais pas à Lexus. Le fait de devoir toucher l’écran à quelques reprises pour changer de mode de conduite (Normal, Éco, Sport, Custom) n’est pas idéal. Les boutons sur la console, eux, servent par exemple à préserver la charge de la batterie, à activer le mode électrique/hybride automatique ou à adapter le véhicule à la conduite tout-terrain.

Nous aurions préféré un volant plus épais avec une meilleure sensation au niveau de la direction. En outre, les commandes tactiles multifonctions et configurables qu’on y trouve engendrent parfois de la distraction. Sur une note positive, le diamètre de braquage de 11,8 mètres rend ce VUS intermédiaire légèrement plus manœuvrable dans les stationnements que la plupart de ses adversaires, même sans les quatre roues directrices du RX 500h.

Le freinage, d’autre part, ne s’attire aucun reproche significatif. Puis, le système de sécurité Lexus+ 3.0 rassemble une panoplie de dispositifs de sécurité avancée et d’aide à la conduite pour nous rassurer sur la route. L’alerte de circulation transversale avant est un atout.

Notre verdict

En raison de sa qualité, de son bilan en matière de fiabilité et du service à la clientèle, le Lexus RX demeure un choix sûr. Pour l’équipe du Guide de l’auto, c’est le meilleur achat parmi tous les VUS intermédiaires de luxe en 2025. Sa valeur de revente est élevée… tout comme sa popularité auprès des voleurs, hélas.

Il est un peu dommage que le RX 450h+ n’arrive qu’en une seule version tout équipée, affichée à 90 775 $ en incluant les divers frais, surtout compte tenu de sa puissance modeste. Cela dit, le prix est raisonnable par rapport à la concurrence. Au fait, contrairement aux autres RX, assemblés en Ontario, celui-ci vient du Japon et la disponibilité se veut plus limitée.

Et si c’est l’aspect électrique qui vous interpelle le plus, ne manquez pas de le comparer avec le Lexus RZ 2026, qui arrivera dans quelques mois fort de plusieurs améliorations majeures.

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