Tarifs douaniers sur les voitures : la Maison-Blanche va-t-elle revoir sa décision?
Le gouvernement américain n'a pas encore pris de décision quant à une possible révision des droits de douane de 25% imposés sur les importations automobiles, a déclaré jeudi la Maison-Blanche, même s'il y a une volonté de « rationaliser » ceux existants.
Un peu plus tôt dans la semaine, le quotidien spécialisé Financial Times avait fait état d'une volonté du président américain Donald Trump de créer une exemption sur les pièces détachées. Cela concernerait les droits de douane imposés aux produits chinois dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl, mais aussi les 25% imposés sur l'acier et l'aluminium.
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Donald Trump avait annoncé 20% de droits de douane sur les produits chinois afin de faire pression sur Pékin pour lutter plus efficacement contre l'envoi de principes actifs vers le Mexique, où ils sont transformés illégalement en fentanyl avant d'être envoyés aux États-Unis.

Toutefois, « aucune décision n'a été prise concernant une potentielle évolution des droits de douane sur l'automobile », a assuré auprès de l'AFP un porte-parole de la Maison-Blanche, Kush Desai. Ces droits de douane sectoriels visant l'automobile concernent autant les véhicules entièrement assemblés avant importation que les pièces détachées.
Le gouvernement cherche à « rationaliser » ceux existants, de manière à éviter une double taxation entre les droits de douane sur l'automobile et ceux sur l'acier et l'aluminium, a précisé un responsable à la Maison-Blanche, des discussions qui concernent également les droits de douane liés au fentanyl.
Donald Trump a fait des droits de douane un outil essentiel de sa politique économique depuis son retour à la Maison-Blanche, fin janvier, les utilisant à la fois comme moyen d'inciter les entreprises à se relocaliser dans le pays, moyen de pression dans des négociations avec les partenaires commerciaux et source de revenus pour l'État fédéral. Mais leur usage, leur importance et leur rôle ont jusqu'ici sans cesse évolué, rendant la compréhension des objectifs de plus en plus difficile à saisir pour les partenaires commerciaux.

Outre des droits de douane de 10% imposés à une bonne part des produits entrants dans le pays, les États-Unis taxent désormais à 25% l'acier, l'aluminium et les automobiles importés. Les produits chinois sont eux la cible de 145% de droits de douane, au-delà de ce qui était appliqué avant le retour de Donald Trump au pouvoir.
Interrogés mercredi sur les échanges avec les industriels, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a assuré que M. Trump « rencontre sans arrêt des patrons, nous avons eu (ceux des groupes de distribution) Walmart, Target et Home Depot » récemment.
Des représentants des principaux constructeurs automobiles allemands ont également échangé avec le gouvernement, a-t-il ajouté.