9 véhicules qui pourraient bien sauver Nissan
Quand on jette un regard à l’industrie, on a presque l’impression d’assister à un navire pris au piège par une tempête parfaite. Les constructeurs automobiles sont secoués ces temps-ci, que ce soit par les tarifs douaniers ou les normes environnementales, voire les divers paliers gouvernementaux qui imposent leurs propres programmes d’incitatifs financiers. Ce n’est pas pour rien que le prix de l’automobile a crû de manière exponentielle au cours des 5-6 dernières campagnes.
L’un de ces joueurs malmenés est Nissan. À moins de vivre sous une roche, vous êtes probablement déjà au courant de la position précaire du géant japonais. La situation très instable en Amérique du Nord, le marché le plus important du constructeur, n’aide pas en ce moment.
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Au risque de répéter les dires de Christian Meunier, le président de Nissan Amériques qui était de passage au Québec il y a quelques semaines à peine, Nissan était encore coincé dans son mode COVID à son retour à la barre du constructeur au mois de janvier dernier.
Qui plus est, les gammes des deux marques de l’empire ont petit à petit perdu leur âme. C’est d’ailleurs l’un des buts du principal intéressé, soit de ramener des modèles qui suscitent les passions auprès des amateurs. Le Xterra a clairement été identifié comme une priorité, mais si on pousse l’exercice un peu plus loin, on se rend compte que certains modèles plus anciens mériteraient de revenir à l’avant-plan.
Le Guide de l’auto a donc dressé cette courte liste de modèles au potentiel fort intéressant. Bien entendu, tout ce qui suit est de nature spéculative. Cependant, rien ne nous empêche de nous amuser en imaginant de jolis scénarios pour remettre Nissan — et Infiniti — sur les rails.
Nissan Xterra
Ce modèle sera de retour très prochainement. Christian Meunier en a fait l’une de ses priorités et, avec la mode aventurière qui gagne du terrain auprès des consommateurs voulant être aperçus au volant d’un bolide robuste, un nouveau Xterra devient une formalité. On ne connaît pas tous les détails entourant le retour du 4x4 nippon, mais il est clair que les deux premières générations serviront d’inspiration pour ramener ce futur rival des Jeep Wrangler, Ford Bronco et Toyota 4Runner.
Nissan Maxima
Pendant l’entretien avec M. Meunier, il a aussi été question de la Maxima, quoique le retour de cette berline pleine grandeur n’a pas été confirmé pour le moment. Il est vrai qu’au cours des huit générations du modèle, quelques perles sont sorties des ateliers de la marque. Or, il serait tout de même surprenant que la Maxima revienne au sein de la gamme, la catégorie qui a carrément disparu avec le retrait de celle-ci en 2023.
Nissan GT-R
En ce qui concerne la plus emblématique Nissan de l’histoire, tout indique qu’il y aura une suite, quelle que soit la motorisation envisagée par le constructeur. Cela dit, avec la crise actuelle, Nissan a sans aucun doute d’autres priorités avant de ramener une voiture qui s’adresse à une clientèle très limitée. La présentation du concept Hyper Force à Tokyo en 2023 est une suggestion électrifiée de ce qu’envisage la marque pour la prochaine GT-R, mais avec le ralentissement de l’intérêt pour l’automobile électrique, bien des choses pourraient changer d’ici son retour.
Nissan 240SX
Si le constructeur espère reconnecter avec son public de passionnés, il doit songer à ramener un soupçon de sportivité abordable au sein de sa gamme. La récente Nissan Z répond en partie à ce besoin, mais l’inflation vertigineuse du prix de la voiture sport fait en sorte qu’il y a désormais de l’espace sous cette sportive qui a notamment la Toyota GR Supra dans sa mire. Une version moderne de la 240SX — également connue sous l’appellation Silvia au Japon — pourrait être une bonne idée pour attirer ceux et celles qui lorgnent du côté du tandem Subaru BRZ/Toyota GR 86.
Nissan 510
Et si le projet 240SX n’est pas attrayant, il y a toujours cette option plus compacte comme l’avait démontré la présentation des concepts IDx Freeflow (photo en haut à gauche) et IDx Nismo en 2013. Ces deux coupés compacts rendaient en quelque sorte hommage à la mythique Datsun 510 des années 60-70. À l’époque, les deux prototypes à saveur rétro étaient censés recevoir une motorisation à quatre cylindres (quelque part entre 1,2 et 1,5 litre), le tout relié à une boîte CVT. La variante Nismo, quant à elle, était plus sportive avec des ajustements plus en ligne avec les standards de l’aile sportive de Nissan. Dix ans plus tard, les consommateurs attendent toujours.
Nissan Micra
La citadine a effectué un honnête retour pendant quelques saisons, de 2015 à 2019. Nissan Canada avait d’ailleurs surpris la division américaine en choisissant d’inclure la sous-compacte à sa gamme locale. Nissan États-Unis avait en effet refusé la voiture, probablement parce que le consommateur américain moyen préfère les véhicules aux dimensions plus importantes. Le constructeur a ensuite donné au marché européen une Micra beaucoup plus huppée, mais son prix aurait été simplement trop élevé pour le Canada. On peut tristement croire que la plus récente Micra 2025, qui reprend les bases d’une Renault 5 électrique, ne fera pas partie de la stratégie à court terme de Nissan. N’empêche, une Micra électrique ferait un malheur au Québec… avec un prix attrayant, bien entendu. Heureusement, la nouvelle Leaf 2026, réimaginée en multisegment urbain, est déjà en route pour le marché canadien.
Un pickup compact
La catégorie des camionnettes compactes a repris le service il y a quelques années à peine avec le Ford Maverick et le Hyundai Santa Cruz, mais depuis, c’est le silence radio ailleurs en Amérique du Nord. Pourtant, à voir comment Ford ne suffit pas à la demande — c’est une autre histoire avec le camion coréen qui ne s’écoule pas aussi rapidement —, on peut croire qu’un pickup plus petit que l’actuel Nissan Frontier pourrait répondre à ce besoin qu’ont les consommateurs nord-américains. En effet, avec le prix élevé des camionnettes intermédiaires et pleine grandeur, l’attrait d’un camion plus agile et capable de travailler à l’occasion devient de plus en plus évident.
Infiniti G
Nous n’avons pas beaucoup parlé de la marque de luxe de Nissan qui, il faut l’avouer, se retrouve à la croisée des chemins. Avec une gamme composée uniquement de l’imposant QX80 et du plus accessible QX60 à compter de 2026, le constructeur n’aura plus de modèle abordable dans ses rangs à la suite du retrait des QX50 et QX55. Heureusement, la haute direction a déjà approuvé le développement d’un remplaçant basé sur la plateforme du Nissan Rogue. Toutefois, pour insuffler une bonne dose d’adrénaline à son alignement, Infiniti doit considérer un retour dans le créneau des berlines sport. Lorsque la G35 a fait son apparition au début des années 2000 sous forme de berline et de coupé, les amateurs ont fait la file pour savourer cette rivale avouée de la Série 3 de BMW. Infiniti a besoin de recréer ce « buzz » pour regagner le cœur de ses plus loyaux admirateurs.
Infiniti FX
Dans une industrie où le format utilitaire domine les ventes et les routes, il est essentiel pour un constructeur automobile d’offrir plus qu’une option, notamment une qui s’adresse à un auditoire qui accorde davantage d’importance à la sportivité de son véhicule. À ce sujet, on peut même lancer des fleurs à Infiniti pour avoir parti le bal des VUS à vocation sportive. C’est exactement ce qu’ont proposé les deux générations du FX, un modèle commercialisé entre 2003 et 2013. Certes, les marques allemandes ont emboité le pas avec les BMW X6, Mercedes-Benz GLE Coupé et autres, mais la relance d’un FX équipé d’un groupe motopropulseur électrifié axé sur la performance serait à notre avis un bon coup pour tenter une remontée d’Infiniti.