Audi A6 e-tron 2025 : confort autonome

Publié le 23 juillet 2025 dans Premiers contacts par Louis-Philippe Dubé

C’est la quête d’identité généralisée dans l’industrie automobile actuelle. Réorganisation structurelle, réévaluation ou même abolition des plans d’électrification… la majorité des constructeurs doivent s’ajuster plus rapidement que jamais aux réalités qui changent constamment. Audi n’est pas épargnée par ce jeu de chaise musicale : rappelons-nous, par exemple, du récent imbroglio des changements de nomenclatures répétés entre ses modèles électriques et à combustion.

Au milieu de tout ça se trouve la berline intermédiaire A6, qui est le premier modèle issu de la dernière nomenclature et qui gravite dans un segment tranquille au Canada, mais toujours bien actif États-Unis et dominé par Mercedes-Benz et sa Classe E. L’A6 tente de jouer les cartes que le constructeur à l’étoile argentée semble avoir mal joué, avec des modèles d’entrée de gamme A6 et de performance S6 électriques montés sur une plateforme dédiée et qui conservent la ligne de design de la marque, en plus de ramener l’A6 TFSI à combustion qui sera montée sur une plateforme distincte.

Le Guide de l’auto a récemment mis à l’essai la nouvelle A6 e-tron entièrement électrique sur les routes de la Californie. Voici notre compte rendu.

Photo: Louis-Philippe Dubé

L’aérodynamique fonctionnelle au service du style et de l'autonomie

Affichant un coefficient de trainée de seulement 0,23 avec nos rétroviseurs extérieurs nord-américains (0,21 en Europe avec les caméras qui les remplacent) l'Audi A6 électrique est une prouesse d’ingénierie en matière d’aérodynamisme, mais également une réussite côté design qui intègre des éléments actifs comme des volets intégrés dans le bouclier pouvant s’ouvrir et se fermer au besoin. Et cela joue un rôle majeur dans son autonomie, qui peut atteindre les 537 km dans le modèle de base, voire jusqu’à 606 km dans la déclinaison Ultra, tous deux armés du rouage intégral quattro. Ça et l’énorme batterie de 100 kWh (dont 94,4 kWh sont utilisables), bien sûr!

Hélas, notre court essai qui s’est déroulé strictement sur des autoroutes impeccables de la Californie ne nous a pas permis de valider ou d’invalider de manière concluante ces données calculées selon le cycle de l’EPA. Si le tout semble fort concluant sur papier, un essai en sol québécois s’imposera à cet égard.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Pour regagner son autonomie à la borne, l’A6 e-tron compte sur une puissance de recharge impressionnante de 270 kW qui s’exécute sur les premiers 40% et qui tombe graduellement à 100 kW une fois les 80% atteints. Tout cela dans des conditions météo idéales avec une température de batterie entre 22 et 23 degrés Celsius. Attendez-vous à une performance moins éclatante en hiver au Québec, d’autant plus que les volets et le système de refroidissement de la batterie demeurent toujours en fonction durant la recharge, ce qui est utile à Los Angeles mais pas mal moins à La Tuque!

Amplement suffisantes, les accélérations fournies par l’A6 e-tron de 422 chevaux (456 chevaux avec la fonction de départ canon) manient les 5 192 lb de la berline à hayon avec brio. Une fois la pédale relâchée, cette A6 reprend ses esprits et adopte un caractère posé et équilibré de grande routière. Avec un confort de roulement exemplaire, elle est apte à parcourir les distances que son autonomie lui permet. Si elle est compétente dans les virages pour compenser le roulis, sa direction s'avère peu communicative pour une berline allemande. La variante S6 e-tron que nous avons également essayée semble plus compétente dans la matière, mais colle tout de même davantage à la philosophie de confort.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Numérique et « aérocoustique »

La philosophie de confort se transpose à l'intérieur, où la présence du numérique saute aux yeux. Étonnamment silencieux sur les autoroutes où nous avons roulé à haute vitesse, l’habitacle de l’A6 e-tron utilise un verre acoustique multicouche testé en soufflerie qui est conçu dans l’esprit aérodynamique du véhicule, mais également pour minimiser les bruits de vent.

La silhouette de type Sportback a de plus un grand avantage côté espace de chargement. Si le volume de 735 litres est utile derrière la deuxième rangée, c’est la commodité de l’ouverture du grand hayon qu'il faut souligner quand on parle de polyvalence. En prime, il y a quelques litres additionnels de rangement sous le capot à l’avant, ce dernier pouvant s'ouvrir avec un simple geste de la main lorsque la télécommande est à proximité.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Tel que le standard semble le prescrire dans le segment, la planche de bord de l’A6 e-tron est presque entièrement constituée d’écrans. Un bloc d’instrumentation volumineux est jumelé à un écran tactile orienté vers le conducteur et qui abrite un système offrant une clarté graphique impressionnante. En contrepartie, on doit passer par lui pour la majorité des commandes, dont celles de la ventilation, une manœuvre qui peut s’avérer irritante.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Un troisième écran (optionnel) peut compléter le trio, devant le passager avant. Quoique potentiellement divertissant pour cet occupant, l’écran nous a semblé plutôt inutile, surtout considérant la proximité (et le format) de l’écran principal. Finalement, la finition intérieure fait appel à une quantité de plastiques noirs un peu abusive pour une voiture intermédiaire de luxe.

Le modèle à essence en approche

Comme souligné en entrée de jeu, une nouvelle A6 à essence se joindra sous peu à l’A6 e-tron et à la S6 e-tron plus tard cette année au Canada. Elle aurait pu être baptisée A7, mais elle empruntera la plateforme PPC qui sert de bases aux A5 et Q5… Chez nous, elle sera animée par un V6 turbocompressé de 3 litres couplé au rouage intégral quattro. Notre collègue Gabriel Gélinas a d’ailleurs pu en faire l’essai plus tôt cette année.

Pour le moment, l’A6 e-tron 2025 offre une bonne dose de puissance, une autonomie qui bat des records et un confort princier, le tout encadré par un niveau de technologie sans précédent, tant sur le plan technique qu'aérodynamique. Mais avec une facture de départ de 87 095 $ pour le modèle de base, qui s’étend jusqu’à 93 095 $ pour le modèle Technik, une meilleure rétroaction dans le volant et une finition plus poussée dans l’habitacle auraient été appréciées. Les prix de l’A6 2026 à moteur thermique, eux, seront dévoilés plus tard.

À voir aussi : Le Guide de l'auto découvre l'Audi A6 e-tron à Munich

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Audi A6 e-tron 2025
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix 83 645 $ – 102 345 $
Prix du modèle à l'essai CA$83,645
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents BMW i5, Genesis G80, Lucid Air, Mercedes-Benz EQE, Polestar 2, Tesla Model S
Points forts
  • Autonomie impressionnante
  • Performances de haut niveau
  • Habitacle sliencieux
  • Douceur de roulement
Points faibles
  • Sportivité omniprésente
  • Système d'infodivertissement complexe
  • Finition intérieure élémentaire
  • Échelle de prix
Fiche d'appréciation
Consommation n.d. Non calculée lors de l'essai.
Confort 4.5/5 Le confort et le silence dans l'habitacle sont des grandes qualités de l'A6.
Performances 4.0/5 L'A6 ne manque pas d'engouement sous la pédale de droite.
Système multimédia 3.5/5 Le système est complet, mais incorpore des sous-menus inutilement complexes.
Agrément de conduite 3.5/5 Si le confort de roulement est au rendez-vous, la conduite manque un peu de sportivité.
Appréciation générale 3.5/5 Bonne autonomie, confort de haut niveau, quiétude dans l'habitacle : l'A6 a de grandes qualités. Hélas, son prix et son manque de personnalité au volant pourraient rebuter certains acheteurs habitués à la dynamique allemande au volant.
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