Volvo EX30 Cross Country 2026 : parfait pour nos routes!

Dans l’avalanche de nouveaux emblèmes à désignation aventurière – qui ajoutent des caractéristiques plus robustes à des utilitaires souvent anodins – se trouvent ceux qui ont un réel héritage. Et l’emblème Cross Country chez Volvo n’a plus de réputation à faire en la matière. En plus des caractéristiques esthétiques distinctes, les modèles Cross Country peuvent notamment compter sur une garde au sol élevée, des plaques de protection sous le châssis et un calibrage de suspension spécifique. Ces caractéristiques font d’eux des choix intéressants pour le Québec, notamment parce qu’ils sont adaptés à notre climat, et à nos routes.

Le petit utilitaire électrique EX30 est le premier véhicule électrique chez Volvo à obtenir l’emblème, lui donnant ainsi toutes les caractéristiques énumérées ci-haut, avec quelques-unes en sus.

• À lire aussi: Volvo EX30 Cross Country : le petit VUS électrique met ses grosses bottes
• À lire aussi: Volvo et Polestar mettent en vente leur adaptateur pour les bornes de Tesla

Le Guide de l’auto a mis à l’essai la déclinaison Cross Country du EX30 2026 en Suède. Voici notre compte rendu.

Performant et maniable

Sur le plan mécanique, le modèle Cross Country du EX30 est offert exclusivement en configuration Twin Performance, c’est-à-dire à deux moteurs avec la traction intégrale. Soulignons d’emblée que cette configuration, qui ne développe pas moins que 422 chevaux, offre des accélérations diablement rapides pour le format de l’EX30, même avec l’inévitabilité physique de la batterie est présente, faisant pencher la balance du véhicule à 1907 kg.

Avec un empattement plutôt court et sa garde au sol plus élevée de 19 mm comparativement à l’EX30 « normal », le roulement du EX30 Cross Country peut sembler un brin houleux. Mais son calibrage de suspension spécifique (plus souple) rend ce roulement moins ferme que sur le modèle de base, surtout sur pavé saccadé, sans pour autant compromettre l’agrément de conduite. Le véhicule offre également une fonction de conduite à une pédale avec deux intensités pour la récupération de l’énergie du freinage. Celle-ci peut évidemment être désactivée lorsqu’on conduit sur l’autoroute. 

L’EX30 Cross Country est livrable avec un ensemble de pneumatiques hors route qui permettent au petit utilitaire de mettre à l’épreuve ses plaques protectrices sur sentier. Or, notre essai s’est déroulé sur les pneumatiques de route Goodyear EfficientGrip Performance montées sur des jantes de 19 pouces.

Nous avons consommé entre 17 et 18 kWh aux 100 kilomètres sur un circuit qui combinait des portions en ville et sur l'autoroute, laissant croire qu’avec un pied droit conservateur, on pourrait atteindre les 400 kilomètres d’autonomie. Ce chiffre n’est désormais plus spectaculaire dans l’univers des voitures électriques, mais il est tout à fait acceptable étant donné la puissance du véhicule et son caractère un peu plus robuste. De plus, les estimations du constructeur se chiffrent plutôt à 365 kilomètres.

Un habitacle simple, et entièrement numérique

Esthétiquement, l’EX30 Cross Country suit à la lettre le manuel des règles de l’emblème Cross Country avec amplement de protection plastifiée sur les arches de roues et sur le bouclier avant. Ce bouclier porte d’ailleurs une texture embossée qui dessine la topographie du sommet le plus haut de Suède, le Kebnekaise.

Étriqué en apparence de l’extérieur, l’habitacle du EX30 déploie un espace somme toute appréciable grâce à son plancher plat. Si on n’offre pas énormément d’espace de rangement, les compartiments présents semblent bien dispersés. On y présente également une sellerie confortable revêtue d’un tissu recyclé apte pour les longs trajets. Virtuellement tous les systèmes de l’EX30 Cross Country doivent être contrôlés via l’écran central. Si Volvo a donné à cette unité de 12,3 pouces orientée en configuration portrait sa toute dernière interface logicielle, celle-ci semble encore démontrer des lacunes côté intuitivité, notamment avec des sous-menus complexes.

Sous le hayon arrière, l’EX30 Cross Country offre 400 litres de volume pouvant être augmenté à 903 litres avec les sièges de deuxième rangée rabattus. Ce volume n’est certes pas sa qualité la plus épatante, mais il faut souligner que l’ouverture du coffre rend l’espace particulièrement facile à accéder et à aménager.

Avec une garde au sol un peu plus élevée, un look légèrement plus audacieux et un calibrage de suspension plus souple que l’EX30 traditionnel, cette variante Cross Country semble (presque) tout indiquée pour affronter le climat et les conditions routières de la Belle Province, en chantier urbain comme en sentier de nature. Il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit au chapitre des performances et de la maniabilité, deux qualités qui le rendent fort agréable à conduire.

Pour les bémols, son autonomie plutôt limitée et son système d’infodivertissement perfectible sont des points faibles. Mais selon son échelle de prix – qui devrait être dévoilée dans les prochains mois – l’EX30 Cross Country devrait connaitre une certaine popularité au Québec. Qui plus est, les unités destinées au marché canadien ne viendront plus de la Chine, mais bien de la Belgique, en réaction aux tarifs imposés par le gouvernement canadien sur les véhicules électriques assemblés en Chine.

À voir : notre essai complet du Volvo EX30 2025