Volkswagen Jetta 2011, ce n'est plus une Golf !

Publié le 15 juin 2010 dans Premiers contacts par Denis Duquet

La nouvelle Jetta 2011 a été dévoilée à Times Square dans la ville de New York. Cette nouvelle venue a été présentée en plein centre-ville devant un public intéressé et de nombreux chroniqueurs automobiles venus d’un peu partout de par  le monde. C’était pour marquer l’indépendance de ce modèle. En effet, jusqu’à présent, la Jetta était une version dérivée de la Golf. Il  aura fallu l’arrivée de la sixième génération pour que cette dernière puisse voler de ses propres ailes en quelque sorte. En effet, même si elle partage plusieurs motorisations avec d’autres voitures produites par Volkswagen, elle bénéficie pour la première fois de sa plate-forme unique.

Cette nouvelle venue vient s’imbriquer dans une nouvelle philosophie de  mise en marché pour l’Amérique du Nord. Non seulement sa silhouette a été développée en fonction des attentes et des goûts des Nord américains, mais plusieurs de ces caractéristiques ont été établies en tenant compte des recommandations des concessionnaires et des clients.

Silhouette générique

Même si les communiqués de presse du constructeur parlent d’une silhouette quasiment hors de l’ordinaire, force est d’admettre que celle-ci est passablement sage. En général, les produits Volkswagen se distinguent d’une façon ou d’une autre en proposant des lignes qui se démarquent des autres modèles de la catégorie. Cette fois, c’est élégant, sage, sobre et on peut dire que la voiture va bien vieillir sur le plan esthétique. Malgré ce bémol, c’est une voiture élégante dont la partie avant a été passablement étudiée afin d’offrir une présentation distincte et de répondre en plus aux exigences sécuritaires imposées aux constructeurs depuis quelques années. Il faut souligner entre autres un becquet  spécialement étudié afin de réduire les blessures des piétons en cas de contact humain-voiture. Il est de plus certain que le capot en surplomb joue un rôle au chapitre de la sécurité et la protection des piétons.

Le responsable du design chez Volkswagen, Klaus Bishoff, a souligné l’absence de nombreuses lignes sur la  carrosserie. Mais celles qui sont présentes jouent un rôle prépondérant, notamment celle qui part du capot pour se poursuivre à la hauteur de la ceinture de caisse pour se terminer à l’arrière. Bref cette voiture est toute en subtilité et se fera apprécier au fil des mois et des années.

L’habitacle est de même mouture alors que la qualité des matériaux  est surprenante compte tenu du prix demandé pour le modèle de base. En plus de la qualité de ces matériaux, l’assemblage des modèles examinés nous a permis de découvrir une finition impeccable. Mais avant de passer aux détails d’aménagement, il est important de souligner que l’habitabilité de cette  voiture est impressionnante. Les places arriàere permettent aux personnes de grande taille de se sentir à l’aise. Le coffre est tout simplement caverneux et sa capacité est la plus importante de la catégorie. En plus, l’ouverture du coffre est assez généreuse, ce qui permettra d’y placer des objets relativement encombrants. Et même la version la plus économique sera dotée d’un dossier arrière de type 60-40  pouvant être rabattu. Précisons en terminant ce chapitre que cette nouvelle venue est plus longue de  74 mm, son empattement et sa voie sont également plus généreux que la cinquième génération.

La planche de bord est sobre comme sur toute autre voiture produite par Volkswagen. Cette fois, les commandes de la climatisation sont nettement plus simples et intuitives à opérer que celle de la Golf qui sont sérieusement à revoir. Le volant se prend bien en main tandis que les deux cadrans indicateurs principaux sont faciles à lire avec leurs chiffres blancs sur fond noir. Dans l’ensemble, tout tombe sous la main. Bien entendu, notre opinion pourra changer lorsqu’on pourra conduire cette voiture puisque cet examen a été effectué sur une voiture statique dans le cadre du dévoilement en première mondiale.

Quatre moteurs s’il vous plaît !

Si la plate-forme de la nouvelle Jetta est toute nouvelle, les ingénieurs ont conservé les groupes propulseurs déjà disponibles sur la Golf. À une exception seulement, puisque le moteur de la version la plus économique, un moteur quatre cylindres 2,0 litres  d’une puissance de 115 chevaux, n’était pas offert précédemment.  Les trois autres groupes propulseurs sont des entités connues. On retrouve donc le 5 cylindres de 2,5 litres produisant 170 chevaux et le moteur TSI de 2,0 litres à injection directe générant  200 chevaux. Il sera également utilisé un peu plus tard sur la GLI qui sera la Jetta la plus luxueuse offerte. Bien entendu, le moteur TDI Diesel à rampe commune de 140 chevaux et 236 lb-pi de couple sera de retour  sous le capot de la nouvelle Jetta. Ce moteur a remporté de multiples prix depuis son arrivée sur le marché. De plus, la Jetta est le seul modèle de la catégorie à offrir un moteur diesel. Un filtre à particules et un convertisseur catalytique de stockage d'oxyde d'azote (NOx) permettent au moteur TDI de respecter les normes antipollution en vigueur au Canada et dans tous les États américains.

Tous les moteurs sont couplés de série à une boîte manuelle. Celle-ci est à cinq rapports sur la plupart des moteurs tandis que l’automatique en option est une Tiptronic à six vitesses. Sur les modèles TDI Diesel et TSI la boîte DSG optionnelle à double embrayage est également une six vitesses. Toujours avec le moteur diesel, la boîte manuelle est à six rapports.

Cette fois, la compagnie Volkswagen s’est donné les moyens pour devenir une présence respectable sur le marché avec cette voiture compacte. Et ce n’est pas fini puisque l’arrivée au cours des prochains mois de la remplaçante de la Passat devrait également venir doper les chiffres de ventes du numéro un européen sur notre continent. D’ailleurs, l’assemblage de cette nouvelle venue s’effectuera à Chattanooga au Tennessee. Cette fois ça semble mieux parti que lors de la dernière tentative de ce constructeur qui avait construit une usine en Pennsylvanie où on y produisait des voitures atroces totalement différentes de ce que devait être une Volkswagen. Ce fut un échec. Mais on nous jure que, cette fois, on a tenu compte des expériences du passé et que Volkswagen est une compagnie entièrement réorganisée qui veut prendre la part du marché qui lui revient en Amérique du Nord. C’est d’ailleurs en réussissant sur ce marché que ce constructeur pourra devenir le numéro un mondial d’ici 2018, la date cible avouée par la direction.

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