Le flair de Volvo cars, le nez humain n'a pas son pareil

Publié le 18 décembre 2007 dans Actualité par Le Guide de l'auto

La société Volvo Car Corporation est toujours à la recherche d'un dispositif qui peut remplacer le nez humain ou, plus précisément, détecter les bonnes et les mauvaises odeurs. C'est pourquoi elle fait appel à un groupe qui procédera à des tests olfactifs. Ce groupe, composé de huit personnes dont le sens olfactif est considéré « normal », aidera les concepteurs dans leur choix de matériaux et de modes de production. Une attention particulière sera accordée à l'habitacle du véhicule.

Mandat : S'assurer qu'une Volvo neuve « sent » la Volvo! « Les perceptions olfactives varient d'une personne à l'autre, a déclaré Patrick Libander, ingénieur d'essais chez Volvo Cars et responsable du groupe de test olfactif. Les différences sont générationnelles et culturelles, et elles s'expliquent aussi par les associations que font les gens en fonction de leurs expériences personnelles. C'est un des éléments qui rendent mon travail si intéressant. » L'intérieur d'un véhicule est composé d'une foule de matériaux différents qui renferment des substances chimiques. La plupart de ces substances demeurent « emprisonnées » à l'intérieur des matériaux, mais de petites quantités peuvent s'en échapper, créant ainsi l'odeur de voiture neuve. Le groupe d'essais contrôle ces substances et les odeurs qu'elles peuvent dégager dans l'habitacle.

Le groupe est formé de deux équipes de quatre personnes chacune qui sont soumises à un processus de sélection afin de s'assurer qu'elles n'ont pas un sens olfactif trop développé - ou supérieur à la moyenne - et que leurs capacités olfactives sont relativement semblables. « Nous excluons les personnes qui aiment une odeur que les autres membres du groupe jugent désagréable, de même que celles qui ne peuvent pas détecter les odeurs ou dont l'odorat est très développé. Tous les membres doivent être non fumeurs, étant donné que le tabagisme peut altérer l'odorat, a dit M. Libander. Il a ajouté que les membres du groupe doivent évaluer l'odeur des éléments de garniture intérieure, selon une échelle de un à six, un signifiant « non détectable » et six, « insupportable ». Seul les éléments qui reçoivent une cote maximale de trois, signifiant « nettement détectable sans être désagréable » seront approuvés. Les concepteurs d'intérieur utilisent également un simulateur solaire au SP Technical Research Institute of Sweden, à Borås, en Suède. Pour tester un véhicule dont la garniture intérieure est faite d'un nouveau matériau, on peut le mettre dans le simulateur pendant quelques heures, soit jusqu'à ce que la température ait atteint 65 ºC. On utilise ensuite des appareils d'analyse pour mesurer les taux de composés organiques volatils totaux et d'aldéhyde dans l'habitacle. Enfin, les membres du groupe prennent place dans le véhicule et évaluent l'odeur selon une échelle établie. « Nous avons des exigences sévères envers nous-mêmes et envers nos fournisseurs, a conclu M. Libander. L'aspect olfactif contribue lui aussi au confort des passagers. »

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