Suzuki Kizashi 2011: l'exclusivité à bon compte!

Prise 2! Voilà ce que l’on pourrait dire au sujet de la venue de la Kizashi au sein de la gamme Suzuki. De taille raisonnable, cette voiture se classe tout de même dans la grande famille des berlines intermédiaires, laquelle offre une concurrence féroce parmi ses membres. De 2004 à 2006, la marque nippone a proposé la Vérona, une intermédiaire au style classique misant sur le confort des occupants plutôt que sur des prestations sportives. Cette dernière, fabriquée par Daewoo et aussi vendue sous le nom de Chevrolet Epica, n’aura guère réussi à ébranler les ténors bien en place. En présentant la Kizashi 100% japonaise, le groupe Suzuki nous démontre qu’il est capable de produire une voiture de grande qualité et bien pourvue en termes d’équipements. Au Canada, seule une version haut de gamme est disponible avec la traction intégrale et une boîte de vitesse CVT à variation continue. Il ne reste qu’à choisir la couleur, ce qui se fait assez rapidement  car il n’y en a que 4!

Un intérieur conçu avec minutie

Sans tomber dans les excès, le design intérieur est de style moderne et les matériaux rigoureusement choisis.  Les sièges électriques et chauffants, un peu mous au niveau des épaules, se voient recouverts d’une élégante sellerie de cuir en équipement standard. Alors que certains se questionnent sur le prix demandé pour cette Suzuki des temps nouveaux, il est important de mentionner que celui-ci est justifié par une impressionnante liste de caractéristiques dont le démarrage à bouton poussoir, la clé intelligente, le radio Rockford Fosgate à 9 haut-parleurs et la température à ajustement automatique.  À l’arrière, les adultes seront en mesure d’apprécier l’espace disponible alors que le coffre se situe dans la bonne moyenne à ce chapitre.  Quant aux personnes de plus petite taille, elles risquent d’être incommodées par la hauteur de la base des fenêtres latérales, ce qui affecte la visibilité. Enfin, il est intéressant de noter que les carpettes amovibles ont un revers à texture velcro, ce qui certifie qu’elles ne glisseront jamais sous les pédales (côté conducteur).

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Elle attire l'attention

Il est facile de se faire des amis au volant de cette berline toute neuve et encore méconnue du public.  Lors de l’essai des 2 Kizashi de presse (une noire et une grise), un simple arrêt au dépanneur a permis à plusieurs curieux de remarquer cette Suzuki. Même chose dans certains stationnements. De manière générale, une expression positive apparaît sur le visage de ces observateurs à la vue du logo Suzuki, ce qui est bon signe! Avec une ligne de carrosserie bien à elle, des jantes de 18 pouces et son format rappelant l’ancienne Audi A4, la Kizashi sait séduire. Malgré tout ce positivisme, il fût décevant de constater un effet de pelure d’orange plutôt visible sur la peinture noire. Une autre mauvaise note va aux poignées extérieures dont la solidité laisse perplexe. Ceux qui désirent ajouter des options sur un véhicule auront la possibilité de le faire car les moulures latérales ainsi que les garde-boues moulés font partie des accessoires proposés par le concessionnaire.

Une conduite dynamique

La Kizashi 2011 ne se compare en rien à l’ancienne Vérona grâce à sa traction intégrale qui entre en jeu au simple toucher d’un bouton. Équipée d’une suspension dotée de faux cadres à structures flottantes, la nouvelle Suzuki offre un comportement routier précis qui saura donner satisfaction aux amateurs de petites  luxueuses  de taille similaire. Sur grande route, le régime du moteur de 180 chevaux demeure bas, ce qui aide à obtenir une consommation raisonnable.  Alors que celui-ci se fait discret à vitesse légale, il ne se gêne pas pour nous informer de sa présence lors des accélérations plus vives. Quant à la transmission à variation continue, il faut s’y adapter malgré que son fonctionnement soit adéquat. Il est à noter qu’une boîte manuelle est offerte chez nos voisins du sud, ce qui aurait dû être fait par ici afin de séduire les acheteurs de voitures européennes par exemple (ou encore l’auteur de ces lignes).  Du côté des désagréments, un rayon de braquage assez grand vient entacher le bilan positif obtenu du côté de la conduite.

Conclusion

La nouvelle Suzuki au nom particulier est une voiture sérieuse, bien conçue et capable de tenir tête à la compétition. Avec sa généreuse liste d’équipements et des incitatifs financiers à l’achat plutôt agressifs, l’acquisition d’une Kizashi constitue une bonne affaire, laquelle permet de se distinguer de la masse de par sa rareté. Toutefois, Suzuki devra redoubler d’efforts afin d’attirer la clientèle dans ses salles de montre car peu de gens pensent à cette marque au moment de se porter acquéreur d’une voiture de cette trempe. De plus, la valeur de revente demeure encore inconnue mais si la fiabilité est au rendez-vous, fort à parier que cette dernière sera décente tout au plus. Au moment de signer, un choix déchirant sera à faire : gris, noir, rouge ou blanc! Ou encore : Kizashi ou Legacy?