Lexus NX 350h 2026 : l’éternel débat entre plaisir et fiabilité

Le monde de l’automobile révolutionne surtout dans l’orbite utilitaire en ce moment. Personne ne sera étonné d’apprendre que les VUS raflent la majorité des ventes, et ce, depuis plusieurs années déjà. Ce qu’on observe du côté populaire s’applique presque immanquablement à la catégorie supérieure, celle qui troque les tissus pour les cuirs et le plastique pour l’aluminium brossé.

En effet, si le Toyota RAV4 trône au sommet des ventes canadiennes depuis quelques saisons, c’est presque la même histoire dans le camp Lexus avec son NX, le cousin endimanché du Toyota. Longtemps dominé par les modèles allemands que sont l’Audi Q5, le BMW X3 et le Mercedes-Benz GLC, le créneau des VUS compacts de luxe est depuis quelques mois mené par le représentant de Lexus. Et cette nouvelle hégémonie n’a rien de surprenant, Lexus ayant multiplié les choix de motorisations et les groupes d’options pour mieux conquérir le public qui n’aspire pas à plus grand ou plus cher.

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Pour le millésime 2026, le NX a perdu sa version de base (NX 250) au profit du NX 350. Mais, alors que Toyota et Lexus sont devenus des maîtres de la technologie hybride, plusieurs acheteurs décident carrément de passer aux options électrifiées comme le NX 350h – notre sujet à l’étude ici – ou le NX 450h+ à motorisation hybride rechargeable.

Du nouveau pour 2026

La gamme Lexus NX s’enrichit avec de nouvelles technologies et des changements dans les groupes d’options. Tous les modèles adoptent désormais le système Lexus Interface amélioré, avec les services Service Connect, Safety Connect, Remote Connect et Drive Connect, selon le niveau de finition. Les versions supérieures reçoivent un écran tactile de 14 pouces, un éclairage d’ambiance à 64 couleurs, un pavé de recharge par induction pour téléphone intelligent et des clés numériques.

Les ensembles Ultra-luxe et Exécutif gagnent des éléments de confort haut de gamme, par exemple le toit panoramique, les phares à triple faisceau, les garnitures en bois, la chaîne audio Mark Levinson à 17 haut-parleurs et de nouvelles aides à la conduite comme le moniteur à vue panoramique et le stationnement avancé.

La plus grande nouveauté en 2026 concerne surtout l’arrivée des ensembles F Sport 2 et F Sport 3, et ce, pour toutes les versions de l’utilitaire (NX 350, NX 350h et NX 450h+). En plus de leur apparence plus racée, ces modèles tatoués de la lettre « F » reçoivent une suspension adaptative, des jantes de 20 pouces et quelques artifices F Sport exclusifs. Les hybrides (NX 350h) et hybrides rechargeables (NX 450h+) profitent également d’un arsenal de sécurité renforcé.

Les fleurs d’abord

Le changement de génération, qui a eu lieu il y a quelques années déjà, n’a pas modifié la donne : le NX demeure un « copié-collé » du plus grand RX… à l’échelle réduite, bien entendu. La silhouette arrondie annonce un utilitaire qui ne privilégie pas le volume dans le coffre, mais on sent aussi que le design prôné par le constructeur est rendu à maturité : le NX est plus large et d’apparence plus musclée que par le passé. Avec ce groupe F Sport 3 (qui prend racine avec le F Sport 2), les jantes de 20 pouces, les nombreux détails assombris, les phares à triple faisceau et cette jolie couleur Bleu de Grèce, le NX 350h 2026 ne manque absolument pas de charme.

En revanche, malgré ses airs de VUS athlétique, le NX 350h est doux comme un agneau, et ce, même s’il peut se défendre lorsque vient le temps de solliciter davantage la pédale de droite. Le nerf de la guerre ici, c’est la consommation de carburant raisonnable – RnC estime une moyenne combinée de 6 L/100 km – sans les pratiques associées à celles d’un véhicule « PHEV ». C’est le beau compromis de la technologie hybride : elle s’avère plus dispendieuse à la pompe, mais jamais elle ne forcera ses utilisateurs à brancher le véhicule pour rouler en électrique sur une courte distance.

Malgré l’affiliation avec le RAV4 hybride, le NX 350h se montre un brin plus énergique avec son moteur à 4 cylindres atmosphérique de 2,5 litres et sa paire de moteurs électriques faisant monter la puissance à 240 chevaux (contre 219 chevaux pour le RAV4 hybride 2025 et 236 chevaux pour le RAV4 2026). En naviguant à travers les modes de conduite, il est possible de transformer ce VUS de luxe « vert » en quelque chose de plus amusant à piloter dans la circulation lourde. Vous aurez compris que le mode Sport+ est celui qui rehausse au maximum les performances du NX, mais c’est aussi avec ce dernier que la soif en essence est à son comble.

La direction légère et précise facilite les manœuvres urbaines et, même sur l’autoroute à cadence plus élevée, le NX 350h se montre très rassurant, surtout grâce à ses jantes surdimensionnées et à ses pneus à profil bas. Reste maintenant la boîte de vitesses à variation continue (CVT), qui fait en sorte que les accélérations sont riches en décibels. Pour le reste, le NX 350h demeure un véhicule sans histoire… et c’est peut-être ce qui explique sa popularité grandissante.

Les pots ensuite

Outre cette CVT, le groupe motopropulseur hybride s’avère relativement homogène. On ressent encore les passages entre le moteur thermique et les bouts de chemin réalisés en électrique, mais face aux modèles hybrides plus âgés, le NX 350h est franchement plus effacé à ce chapitre.

Le look plus affirmé du NX 350h équipé du groupe F Sport 3 vient obligatoirement avec un effet sur le confort du multisegment. C’est le prix à payer pour des sabots de 20 pouces.

Puisqu’il est question de prix, mentionnons également le coût faramineux du groupe F Sport 3 qui est – tenez-vous bien – de 13 708 $. Résultat : le VUS compact de luxe surpasse aisément le cap des 80 000 $ après avoir comptabilisé les frais et les taxes en vigueur. Peut-être que le consommateur moyen qui veut sauver à la pompe tout en accédant à un niveau de luxe supérieur sera comblé avec un NX 350h dépourvu d’un de ces groupes optionnels, le plus abordable débutant à 4 140 $.

Clairement, les ingénieurs affectés à ce projet ont donné du muscle au NX, quelle que soit la version, mais il y a encore un écart entre ce que propose la concurrence européenne et ce multisegment nippon, du moins au chapitre de l’agrément de conduite.

Le verdict

C’est à ce moment-là que le consommateur doit tracer sa liste des priorités. Le plaisir de conduire est-il plus important que la fiabilité à long terme? Le Lexus NX n’est pas parfait, même qu’il compte déjà quatre rappels de sécurité à son actif depuis 2022, mais sa réputation demeure très bonne. Pour les autres, ce n’est pas aussi reluisant, mais au chapitre de l’expérience au volant, c’est plus concluant.

Bref, un examen de conscience s’impose avant de repartir au volant du NX hybride ou d’un modèle concurrent.

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