Dodge Avenger, Charger miniature? Euh... non!

Publié le 14 février 2008 dans 2008 par Antoine Joubert

L’Avenger est avec nous depuis plusieurs et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle fait jaser. Diverses questions la concernant nous sont adressées parce que l’impression générale, c’est qu’on nous propose une Charger moins grosse et moins cher. Or, il n’en est rien. Bien sûr, la ligne est Bold and Powerful, comme aiment si bien l’affirmer les gens de Dodge, mais là s’arrête la comparaison. Vous n’y trouverez pas le même agrément de conduite, le même dynamisme ni même cet esprit frondeur qui habite la désormais légendaire Charger. Maintenant, est-ce que l’Avenger est une mauvaise voiture pour autant? Certainement pas!

Pour répondre à la question de plusieurs, l’Avenger ne remplace pas le coupé du même nom qui nous était offert jusqu’en 1999. Créée à partir des bases de la berline Sebring, l’Avenger vient rivaliser avec les berlines Fusion, Malibu, Sonata et autres. Nous proposant un caractère totalement différent de celui de sa cousine, elle délaisse le côté dit noble et gracieux de la Sebring, au profit d’une ligne plus athlétique. Naturellement, le modèle R/T, muni de nombreux accessoires esthétiques, affiche un caractère encore plus prononcé, mais en général, l'Avenger se démarque bien du paysage automobile. Quant à ses dimensions plus petites que la moyenne, il en a été décidé ainsi pour qu’elle n’aille pas jouer dans les plates-bandes de la Charger, un peu comme la Nissan Altima le fait avec sa grande sœur, la Maxima.

À bord, il est dommage que la qualité de finition ne soit pas plus rigoureuse puisqu’il faut admettre que les stylistes ont eu la main heureuse. La planche de bord est élégante, bien aménagée et décorée d’intéressants contrastes de couleurs. Les petits accents de chrome et de faux aluminium viennent aussi enrichir l’environnement des modèles de plus haut de gamme, laissant la version SE un peu dépouillée à ce chapitre. Côté espace, quatre adultes peuvent être confortablement installés, profitant soit de sièges avant enveloppants ou d’une banquette bien sculptée. Cependant, en arrière, des personnes de grande pourraient être gênées par le faible dégagement à la tête, qu’on explique par la courbure du pavillon.

Des accessoires pour épater vos amis!

Après les haut-parleurs articulés, le Chill Zone (permettant de réfrigérer quatre cannettes) et la lampe de poche amovible tous offerts sur la Caliber, voilà que Dodge nous propose avec l’Avenger des porte-gobelets chauffants et réfrigérants et des lampes de lecture au DEL. Et comme si ce n’était pas assez, DaimlerChrysler a aussi choisi de nous offrir à prix compétitif, un système d’infodivertissement appelé MyGIG, offrant une panoplie de fonctions. Sans en énumérer l’ensemble, mentionnons une chaîne audio d'excellente qualité avec radio Sirius, un système de navigation à écran tactile, la communication à activation vocale et un disque dur de 20 gigaoctets permettant d'emmagasiner des fichiers MP3, WMA et JPEG. On peut même y visionner des vidéos lorsque la voiture n'est pas en mouvement!

Sous le capot, trois options nous sont proposées. La version SE nous est d’abord livrable avec un quatre cylindres de 2,4 litres (le même que la Caliber) qui ici, n’a ni la puissance ni le raffinement pour faire face aux moteurs comparables offerts chez la concurrence. Et même s’il permet de vendre l’Avenger à prix très compétitif (21 995 $), je considère qu’il vaut mieux passer à la seconde option, soit la version SXT. Pour un supplément d’un peu moins de 3 500 $, cette Avenger propose plus d’équipements ainsi qu’un petit V6 de 2,7 litres (189 ch) accouplé à une boîte automatique à quatre rapports. Encore une fois, pas de quoi écrire à sa mère, mais la douceur et la souplesse de ce moteur combiné avec le fait qu’il soit peu gourmand pour un V6 nous font l’apprécier drôlement plus que le quatre cylindres. Maintenant, si votre soif de puissance est encore plus grande, il vous faudra opter pour la version R/T, pourvue d’un V6 de 3,5 litres développant 235 chevaux. Et dans ce cas, les accélérations sont nettement plus musclées. Mais pour cela, dites aussi merci à la boîte automatique à six rapports, qui effectue des passages de vitesse rapides et sans secousse.

Voie de gauche ou droite?

Pour qui a l’habitude de la voie de gauche (à bon escient), la version R/T est de rigueur. Non seulement cette voiture livre des performances plus enivrantes, mais sa configuration différente en matière de direction et de suspension permet une conduite carrément plus dynamique. Et fort heureusement, le châssis répond bien à une conduite téméraire, ce qui n’était certainement pas le cas de sa devancière. Qui plus est, Dodge nous propose depuis peu une version R/T à traction intégrale, ce qui permet de concurrencer plus efficacement la Ford Fusion. Sinon, les versions SE et SXT correspondent davantage à la définition d’une conduite aseptisée, grâce à une suspension axée sur le confort. Mais n’y voyez rien de négatif, plusieurs adoreront.

Si comme moi vous espériez voir naître une seconde berline à saveur Charger, il est fort probable que vous soyez déçu. Toutefois, en lançant l’Avenger, les gens de DaimlerChrysler savaient qu’ils s’immisçaient dans une catégorie où la concurrence est on ne peut plus féroce. Alors, plutôt que de tenter de se mesurer aux meneuses de la catégorie dans une partie probablement perdue d’avance, on a choisi d’y aller plus modestement en jouant la carte des gadgets, du style et du prix. Et c’est ce qu’il fallait faire, puisqu’avec l’apport d’une riche campagne publicitaire, il est clair que l’Avenger est vouée au succès.

Feu vert

Style accrocheur
Prix compétitif
Habitacle invitant
Plusieurs gadgets intéressants
Traction intégrale disponible

Feu rouge

Moteur quatre cylindres mal adapté
Qualité d’assemblage inégale
Freins ABS en option (SE)

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