Dodge Dakota, un pick-up à la douzaine
2008 marque une année clé pour le Dakota qui a récemment subi des transformations majeures. Ce dernier se déclinera en 12 configurations différentes pour le marché canadien, alors que nos voisins du Sud auront droit à un éventail encore plus élargi de modèles. De plus, le nouveau Dakota devient le premier véhicule de la marque à recevoir un tout nouveau moteur V8 que l’on retrouvera dans plusieurs autres véhicules 2008 des marques Dodge et Jeep.
Dans ce créneau où la concurrence s’appelle Chevrolet Colorado, GMC Canyon, Ford Ranger et Toyota Tacoma, le Dakota se distingue toujours en offrant le seul moteur V8 de la catégorie. La puissance accrue de son V8 de 4,7 litres est maintenant chiffrée à 302 chevaux, ce qui représente une amélioration de 31 pour cent par rapport au modèle précédent. Le couple a également été augmenté à 329 livres-pied. Dodge présente ce moteur V8 comme étant tout nouveau, mais c’est inexact puisque seulement 30 pour cent de ses pièces sont nouvelles et que les autres ont fait l’objet de certaines améliorations. Tout comme les moteurs Hemi, ce V8 de 4,7 litres est équipé de deux bougies d’allumage par cylindre, d’un taux de compression plus élevé ainsi que de bielles et de pistons allégés. De plus, la commande des gaz ne se fait pas par un procédé mécanique, mais bien par l’intervention d’un système électronique de type « Drive-by-wire ».
Fait à noter, ce V8 est également capable de consommer le carburant E85, mélange d’essence et d’éthanol, et que l’on retrouve plus facilement aux États-Unis que chez nous. Le V6 de 3,7 litres de 210 chevaux et 235 livres-pied de couple est toujours au programme pour le modèle d’entrée de gamme qu’est le Dakota ST et pour le SXT qui représente le modèle supérieur pour lequel il est toutefois possible de commander le V8. Le même scénario se répète dans le cas du SLT, le sommet de la pyramide pour le Dakota. Il faut noter que le moteur V6 peut être jumelé à une boîte manuelle à six vitesses ou à une boîte automatique à quatre rapports, alors que le V8 n’est livrable qu’avec une boîte automatique à cinq rapports.
Trois livrées
Ces trois modèles (ST, SXT et SLT) existent tous en version à deux ou quatre roues motrices et en configuration à cabine allongée, ou encore en configuration « Crew Cab » avec quatre véritables portières. C’est ce qui explique les 12 permutations réalisables pour le Dakota, sans compter l’ajout de groupes d’options permettant encore plus de flexibilité quant au choix proposé à l’acheteur ! Parmi les options intéressantes, on retrouve un ingénieux système de boîtes de rangement dépliables qui logent sous les sièges arrière des modèles à configuration « Crew Cab », et qui permettent de transporter des objets du véhicule au garage où à la maison. C’est un petit détail, mais cela illustre jusqu’à quel point les concepteurs de Dodge mettent souvent de l’avant de nouveaux gadgets pouvant sembler anodins, mais qui se révèlent très pratiques en usage courant. Jusqu’à maintenant, c’était surtout du côté des minifourgonnettes que ce phénomène se manifestait, mais voilà qu’il se propage désormais aux camionnettes. Aussi offert en option, un système de rails avec taquets pour la benne de chargement qui permet de mieux fixer ou retenir la charge à bord.
Sur la route
Le comportement routier du Dakota varie grandement selon sa motorisation. Alors que les modèles à deux roues motrices sont dotés de suspensions aux calibrations plus souples qui assurent un confort adéquat, ceux qui sont à quatre roues motrices ont une tendance plus marquée au sautillement du train arrière sur routes dégradées à cause des calibrations plus fermes retenues pour leurs suspensions. La différence est à ce point frappante que l’on croirait presque être au volant de deux véhicules complètement différents ! Évidemment, les modèles équipés du V8 offrent un agrément de conduite plus élevé en raison du niveau supérieur de couple et de puissance. De ce côté, il est intéressant de pouvoir disposer d’un véhicule qui fournit autant de puissance mais dont le gabarit lui permet quand même de circuler aisément en ville.
Les changements apportés au Dakota sont reflétés par sa nouvelle allure plus sportive. De ce côté, c’est très simple à décrire : tout ce qui se trouve à l’avant du pare-brise a été redessiné. L’aspect général ressemble donc moins à la camionnette pleine grandeur Ram et beaucoup plus au récent véhicule sport utilitaire Nitro. La présentation intérieure a également été revue, et malheureusement, nous avons encore et toujours droit à des plastiques de qualité inférieure pour la conception de la planche de bord et de la console centrale, bref rien de neuf sous le soleil vu de cet angle.
Comme précédemment, le Dakota continue de faire cavalier seul en tant que camion de taille intermédiaire pouvant être équipé d’un V8. Cet élément lui a valu beaucoup de succès dans le passé, et l’histoire devrait se répéter avec le modèle 2008.
Feu vert
Suspension fort bien équilibrée, nouveau moteur V8 de 4,7 litres,
habitabilité adéquate,
polyvalence des agencements
Feu rouge
Confort relatif aux places arrière, direction peu précise,
pneumatiques de base (16"),
consommation élevée à prévoir (V8)