La nouvelle usine de batteries de Stellantis en Ontario change de vocation
Besoin d’un autre exemple du ralentissement de la demande pour les véhicules électriques? NextStar Energy, la société commune formée par Stellantis et LG Energy Solution, vient de changer la vocation de sa nouvelle usine de Windsor, en Ontario : au lieu d’y fabriquer des batteries de véhicules, elle produira plutôt des systèmes de stockage d’énergie pour d’autres usages et secteurs d’activité, notamment les centres de données en intelligence artificielle.
Son chef de la direction, Daniel Lee, a confirmé la nouvelle dans une entrevue pour le site Automotive News Canada, ajoutant que le marché de l’IA sera en forte expansion dans la prochaine décennie et exigera une meilleure stabilité du réseau électrique.
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L’usine, dont la première pelletée de terre avait eu lieu en 2022 et qui a été mise sur pause en 2023 en raison d’un différend avec Ottawa sur le financement, a démarré la production de modules de batteries il y a tout juste un an, soit en octobre 2024. Elle était censée devenir pleinement opérationnelle d’ici la fin de 2025 en vue d’amorcer la phase finale de la production des batteries.
Le projet représente un investissement de plus de 5 milliards $ et les trois paliers de gouvernement ont octroyé des incitatifs totalisant des centaines de millions de dollars pour sa réalisation.
Stellantis, qui regroupe notamment les marques Chrysler, Jeep, Dodge et Ram, a largement revu ses plans en matière de véhicules électriques au cours de la dernière année. Parmi les nouveaux modèles dont le lancement a été abandonné, on compte le VUS électrique de Chrysler, la camionnette entièrement électrique de Ram ainsi que la version « Banshee » de quelque 900 chevaux de la Dodge Charger Daytona (en plus de la R/T qui n’est pas de retour pour 2026).
Chez Jeep, le tout nouveau Recon est retardé à 2026 et il n’est pas certain que le prochain Compass aura une variante à batterie.