Une voiture de F1 historique mise aux enchères pour une somme colossale

Publié le 3 novembre 2025 dans Actualité par Journal de Montréal

Vous avez toujours rêvé de Formule 1 ? Vous êtes fou des voitures ? Vous êtes fan fini de l’écurie McLaren ? Votre idole est nul autre qu’Ayrton Senna ? Et bien cette mythique bagnole blanche et rouge est pour vous... À condition d’avoir les poches profondes ou l’accord d’un sapré bon conseiller financier tout aussi maniaque de course automobile !

Car l’emblématique McLaren MP4/6 pilotée par la légende Ayrton Senna est mise aux enchères pour la coquette somme de 12 à 15 M$ américains sur le site RM Sotheby’s, une entreprise ontarienne spécialisée en la matière. Ayant son siège social au Canada, celle-ci est active à travers l'Amérique du Nord, l'Europe et le Moyen-Orient.

Photo: Archives du Journal de Montréal

Il s’agit de la monoplace dans laquelle il a signé sa première victoire chez lui, au Brésil en 1991, et gagné son dernier championnat des pilotes.

À cette époque, la bagnole était munie d’une boîte manuelle à six vitesses et propulsée par un moteur V12 développant 720 chevaux vapeur.

Dernière race

« C’était un chef-d'œuvre d'ingénierie conçu par le chef designer Neil Oatley sous la direction technique de Gordon Murray, précise l'annonce de vente. Elle était équipée d'un tout nouveau moteur V12 de 3,5 litres pouvant produire 720 chevaux et atteindre un impressionnant régime de 13 800 tours par minute, couplée à une boîte de vitesses manuelle à six rapports, le tout logé dans un châssis monocoque en fibre de carbone et revêtu d'une carrosserie en fibre de carbone. »

Photo: Archives du Journal de Montréal

Depuis son retrait des circuits à la fin du calendrier 1991, le manufacturer McLaren l’avait réparée et conservée en état de rouler pour une course. Il en avait gardé la possession jusqu’en 2020.

Selon l’annonce, la voiture se trouve aux Émirats arabes unis, chez l’unique acheteur.

Cette version de la MP4/6 a remporté huit grands prix en plus des Championnats des pilotes et constructeurs. Dernière voiture V12 munie d’une boîte manuelle, elle a marqué l’ère la plus faste de l’écurie britannique.

Un grand prix historique

Pour la « petite » histoire du Grand Prix du Brésil de 1991 sur le circuit d’Interlagos, Senna tentait de savourer un premier titre en sept tentatives dans son pays natal.

Le champion du monde en titre pensait bien y arriver jusqu’à 10 tours du drapeau à damier quand sa transmission s’est mise à déconner.

Durant les sept derniers tours, il a roulé uniquement en sixième vitesse, voyant ainsi fondre sous la pluie son confortable écart sur Riccardo Patrese dont le bolide Williams apparaissait dans les rétroviseurs à quatre secondes.

Senna s’est battu pour conserver sa position en enfilant les virages serrés à un aussi bas régime moteur que 2000 tours par minute cherchant à caler dans la flotte.

Il a finalement rallié l’arrivée moins de trois secondes devant l’Italien et s’est présenté au podium sous escorte médicale.

À bout de force au terme d’un exploit extraordinaire, le corps bourré de crampes et de spasmes, il a peiné à soulever le trophée de ce qu’il a appelé sa « plus dure victoire en carrière ». La deuxième de ses sept cette année-là.

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