La taxe de luxe fédérale sur les automobiles est là pour rester
Le Budget déposé mardi par le gouvernement fédéral de Mark Carney ne prévoit aucun retour du programme de subventions pour véhicules zéro émission, comme nous l’avons déjà écrit, mais il maintient aussi la taxe de luxe sur les automobiles de 100 000 $ et plus.
Par contre, afin d’offrir un allègement au secteur de l’aviation et à l’industrie nautique, puis de réduire certaines dépenses administratives, Ottawa a annoncé que la taxe de luxe sur les aéronefs et les navires de 250 000 $ et plus, jugée « inefficiente », est éliminée à compter du lendemain du dépôt du budget, donc dès aujourd’hui.
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Entrée en vigueur le 1er septembre 2022, la taxe de luxe est calculée selon le scénario le plus avantageux pour le consommateur : 20% de la portion du prix qui excède 100 000 $ ou encore 10% de la valeur totale.

Par exemple, une Porsche 911 à 150 000 $ est soumise à une taxe de luxe de 10 000 $, soit 20% de 50 000 $. Toutefois, un acheteur qui décide de mettre la main sur une Rolls-Royce à 500 000 $ doit payer 50 000 $ (10% de la valeur totale) plutôt que 20% de 400 000 $, ce qui aurait donné une taxe de 80 000 $.
Il faut préciser que la taxe de luxe s’applique uniquement aux modèles neufs. Les exceptions sont les véhicules ayant déjà été immatriculés au Canada, les véhicules de police et d’urgence de même que les véhicules récréatifs conçus ou aménagés pour servir de local d’habitation temporaire.
Ironiquement, les véhicules dont le poids nominal brut dépasse 3 856 kg sont aussi exemptés, ce qui comprend entre autres... le GMC Hummer EV.

La semaine dernière, devant un comité de la Chambre des communes à Ottawa, la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA) avait réitéré sa demande quant à l’élimination de la taxe de luxe fédérale, qu’elle estime inefficace et contreproductive. Hélas, le gouvernement a fait la sourde oreille dans le cas des automobiles.
« Le véhicule moyen coûte maintenant plus de 60 000 $ et plusieurs véhicules de travail dépassent les 100 000 $. Ce ne sont pas des achats de luxe », avait affirmé la CADA.
