Voici les 10 pires habitudes de conduite à éliminer sur nos routes

Publié le 10 novembre 2025 dans Dossiers et conseils par Journal de Montréal

Pas moins de 95% des automobilistes se disent d’excellents conducteurs, selon un sondage. Pourtant, depuis la pandémie, des experts observent une explosion des comportements à risque, signe que plusieurs conducteurs aguerris auraient perdu quelques réflexes essentiels à la conduite automobile. Résultat: les conducteurs deviennent de plus en plus impatients et les routes, de plus en plus dangereuses. Voici les pires habitudes de conduite à éliminer sans tarder.

1) Téléphone cellulaire et autres technologies

On a beau répéter que l’utilisation du cellulaire au volant est interdite (et dangereuse), bon nombre de conducteurs ne peuvent résister à la tentation de répondre à un message reçu ou de regarder des vidéos. Avec une amende qui varie entre 300 $ et 600 $ et cinq points d’inaptitude, cette infraction revient chère. Mais elle pourrait aussi coûter une vie, et là, les conséquences seront toutes autres.

« Il y a de plus en plus d’écrans, de divertissements et de distractions dans un véhicule, ce qui peut attirer l’attention des gens de sur la route », a déploré Julien Dufort, ingénieur membre de l’équipe de sécurité routière à Polytechnique Montréal.

Photo: Martin Chevalier/JDM
2) Interblocage

Trop pressé pour attendre le prochain cycle du feu de circulation? S’avancer au beau milieu de l’intersection et y rester coincer parce que le feu de circulation a viré au rouge n’aide en rien. En plus de ralentir la circulation et de faire monter d’un cran l’impatience des autres usagers de la route, votre voiture qui bloque l’intersection en entier met à risque les piétons et les cyclistes qui doivent se faufiler au travers des véhicules.

Photo: Martin Chevalier/JDM

3) Rouler dans la voie de gauche

Êtes-vous de ceux qui circulent allègrement dans la voie de gauche sur l’autoroute sans raison? Si c’est votre cas, vous n’êtes pas les seuls à avoir besoin d’un rappel: la voie de gauche sert strictement à dépasser.

C’est ce que stipule le Code de la sécurité routière.

Et une fois la manœuvre de dépassement effectuée, l’automobiliste doit se ranger dans la voie de droite (ou du centre, selon la configuration de l’autoroute).

Photo: Martin Chevalier/JDM

Un représentant du Journal a d’ailleurs entrepris pendant ses déplacements des quatre derniers mois de filmer les comportements des automobilistes, notant spécialement les cas des automobilistes conduisant inutilement à gauche.

4) Le clignotant

À observer des usagers de la route circuler, on peut penser que le clignotant est en option sur certains véhicules. Plusieurs oublient en effet de signaler leur intention de tourner, ce qui peut causer de la confusion (et une collision). Même que de nouvelles technologies ont été ajoutées dans les nouveaux véhicules pour pallier cet oubli.

En effet, si le clignotant n’est pas utilisé lors d’un changement de voie, l’aide au maintien de la voie corrige la trajectoire sans intervention du conducteur.

5) Quoi faire quand des voies fusionnent?

La réponse est simple: la courtoisie de base est de mise. Par exemple, lorsque l’on passe de trois à deux voies, il peut sembler insensé, voire égoïste, de rouler dans la voie qui sera coupée jusqu’à ce qu’elle fusionne. Pourtant, il s’agit de la façon la plus efficace et la moins nuisible pour la circulation.

Par politesse, plusieurs vont s’insérer trop tôt dans la voie ouverte. Mais cela ne fait qu’allonger et ralentir la file.

La technique du zipper réduit de 50% la longueur de la file, selon des chercheurs américains.

6) Suivre de trop près

Vous n’arriverez pas plus rapidement à destination en suivant de trop près le véhicule qui circule devant vous. Pire, vous pourriez vous faire arrêter par la police. Cette infraction au Code de la sécurité routière peut entraîner une amende de 200 $ à 300 $ et deux points d’inaptitude.

Garder une distance sécuritaire permet d’éviter des collisions. Selon la Société de l’assurance automobile, un accident de la route sur trois est une collision par l’arrière.

Photo: Martin Chevalier/JDM

7) Priorité aux intersections

Une certaine confusion règne parfois aux intersections lorsque plusieurs automobilistes s’immobilisent et tentent de repartir en même temps. À cela s’ajoutent parfois des piétons et des cyclistes, ce qui peut rendre la situation dangereuse.

« Il y a là une dangerosité parce que plusieurs personnes interagissent entre elles et tentent de se faire comprendre, parfois avec des gestes à travers leur pare-brise. Ce n’est pas toujours évident de savoir qui a toujours priorité », a noté Julien Dufort, ingénieur membre de l’équipe de sécurité routière à Polytechnique Montréal.

8) Déneiger sa voiture

Cela peut sembler la base, pourtant, après chaque grosse bordée de neige, on peut apercevoir des véhicules ensevelis circuler sur les routes. Des policiers les appellent des « igloos mobiles ».

Photo: Martin Chevalier/JDM

D’abord, déneiger sa voiture assure une visibilité optimale. Mais il ne faut pas déblayer que les vitres. Il faut aussi nettoyer tout le véhicule pour éviter qu’un amas de neige et de glace se détache et percute une voiture à l’arrière.

9) Céder le passage

Combien d’automobilistes respectent réellement les panneaux « cédez le passage »? Trop souvent, on observe des conducteurs qui s’engagent sans ralentir, forçant les autres à freiner brusquement. Pourtant, le respect de ce fameux triangle rouge à l’envers permet d’éviter bien des accrochages. Le Code de la sécurité routière stipule que tout conducteur doit céder le passage aux véhicules déjà engagés sur la voie principale et attendre qu’il soit possible de s’y insérer sans nuire à la circulation. « On remarque qu’il y a énormément de conducteurs qui ne savent pas ce que signifie cette pancarte et qui ne ralentissent même pas, explique un patrouilleur autoroutier. Ça cause beaucoup d’accrochages. »

Signe que la pancarte est mal comprise, plusieurs municipalités commencent à les retirer et à installer plutôt des arrêts, explique Julien Dufort, ingénieur membre de l’équipe de sécurité routière de Polytechnique Montréal.

10) Les voies réservées

Malgré la signalisation bien visible, plusieurs automobilistes continuent d’emprunter les voies réservées aux autobus, aux taxis ou au covoiturage, surtout en période de pointe. Cette mauvaise habitude ralentit les transports collectifs et nuit à la fluidité du trafic. Le Code de la sécurité routière est pourtant explicite: seules les catégories de véhicules autorisées peuvent circuler dans ces voies, sous peine d’amende. En cas d’urgence, certains conducteurs se justifient en disant vouloir « gagner du temps », mais ce comportement pénalise l’ensemble des usagers, selon des experts.

Photo: Joël Lemay / Agence QMI

« C’est l’une des choses qu’on voit le plus souvent pendant nos quarts de travail », dit l’agent Sébastien Hadd, affecté à l’unité motard de la police de Montréal.

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