Nissan Kicks 2026 : le juste milieu
La catégorie des VUS sous-compacts est vaste et regroupe des véhicules pour tous les goûts. Par conséquent, il est difficile de se démarquer face aux concurrents, où certains ajoutent des motorisations supplémentaires ou des versions spéciales. Pensons à Mazda avec le CX-30 Turbo, à Subaru avec le Crosstrek Wilderness et à Hyundai avec le Kona électrique.
Dans un segment aussi populaire et compétitif, le Nissan Kicks se distingue autrement par sa personnalité vivante, un peu comme le plus petit Kicks Play qui disparaît du marché au terme de l’année 2025. En outre, il est offert dans une vaste gamme où toutes les déclinaisons peuvent bénéficier du rouage intégral.
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Les prix – tous frais inclus – vont comme suit : S (TA) 29 981 $, S (TI) 32 281 $, SV (TA) 31 531 $, SV (TI) 33 831 $, SV Privilège (TI) 34 631 $, SR (TI) 36 331 $ et SR Privilège (TI) 37 981 $. Durant notre semaine d’essai, nous avions entre les mains un Kicks SV à rouage intégral doté d’une peinture à deux tons – un modèle qui coûte 33 873 $ (frais et options inclus).

Un environnement accueillant
Dans un paysage automobile plutôt gris, le Kicks figure parmi les véhicules qui demeurent colorés et originaux. Plusieurs combinaisons à deux tons figurent au menu, comme celle de notre modèle SV avec ses panneaux gris et sa toiture rouge. C’est aussi l’un des rares VUS abordables à proposer le jaune. La même chose se poursuit à l’intérieur où les sièges affichent des motifs, alors que certaines garnitures sont assorties à la couleur du véhicule.
L’habitacle est spacieux et accueillant, car les dégagements sont amples partout, bien qu’un peu moins pour la tête aux places arrière. Le poste du conducteur est orné d’une grande dalle qui intègre une instrumentation fonctionnelle mais drôlement disposée (du moins avec l’écran de 7 pouces de série, pas avec celui de 12,3 pouces en option) ainsi que le système multimédia (12,3 pouces). Justement, le tableau de bord exploite mal l’espace : il est séparé en deux sections et celle à droite, qui affiche la vitesse, est toute petite. Cela n’empêche pas que la présentation soit jolie et efficace dans l’ensemble.

Pour ce qui est de l’infodivertissement, l’interface s’avère élégante et conviviale. Le seul bémol a trait à la petite taille des icônes situées à gauche et au bas de l’écran, rendant les manipulations dans les paramètres inutilement ardues. Il s’agit d’un défaut récurrent dans les véhicules Nissan et Infiniti possédant cette nouvelle interface, comme nous l’avons mentionné au sujet de la LEAF 2026. Enfin, les audiophiles peuvent bénéficier, en option, d’un système audio Bose à 10 haut-parleurs, alors qu’Apple CarPlay et Android Auto sont livrés de série.
Routier étonnant
Lors d’un trajet de 851 km surtout constitué d’autoroutes, le Nissan Kicks 2026 a su prouver ses compétences routières. Son moteur atmosphérique à 4 cylindres de 2 litres, qui développe 141 chevaux et 140 lb-pi de couple, s’avère bien adapté pour son format en matière de performances et de consommation. Même si ces chiffres de puissance n’ont rien d’extraordinaire, le Kicks se montre fringant en milieu urbain et la cavalerie est suffisante pour effectuer des dépassements sécuritaires à haute vélocité. La boîte CVT simule des rapports pour ajouter un certain agrément au volant, mais il est toutefois impossible de changer les vitesses manuellement.

Malgré sa taille plus imposante que le Kicks Play et le rouage intégral qui équipait notre modèle, le Kicks a brûlé de l’essence avec modération, soit à peine 6,7 L/100 km au total. Les versions S et SV à traction auraient sans doute pu faire mieux encore! Certes, une variante hybride brille toujours par son absence, mais à la lumière de ces chiffres, elle se révélerait moyennement intéressante.
Si le groupe motopropulseur du Kicks étonne de belle façon, c’est autre chose concernant l’insonorisation. La cabine est bruyante et les pneus n’aident pas la cause. La puissance de freinage figure aussi parmi les sources d’irritation. En effet, les freins manquent d’aplomb et d’endurance même s’ils sont à disque. C’est notamment perceptible lorsque le régulateur de vitesse adaptatif est enclenché et que le Kicks peine à maintenir une distance adéquate en sollicitant le freinage. Heureusement, les écarts entre les véhicules sont longs.

L’environnement du Kicks est néanmoins agréable, car les sièges sont confortables et la technologie Zéro gravité que vante Nissan fonctionne très bien. L’assise est toutefois un peu courte pour les personnes de grand gabarit. Pour le reste, la visibilité est satisfaisante, le roulement tout comme la suspension sont plutôt fermes, tandis que la direction procure un bon ressenti grâce à sa précision et à sa lourdeur.
L’équilibre avant tout
Le Nissan Kicks 2026 se démarque des autres VUS sous-compacts à travers sa personnalité colorée et sa conduite un brin plus dynamique que la moyenne. Il n’est pas aussi ennuyant que le Honda HR-V, le Mitsubishi RVR ou le Toyota Corolla Cross, mais pas aussi sportif que le Mazda CX-30 qui se veut la référence pour le plaisir de conduire dans la catégorie. Par ailleurs, il n’offre pas une motorisation alternative comme le Kia Seltos ou le Subaru Crosstrek.

En somme, même s’il n’obtient pas la reconnaissance dont jouissent certains joueurs bien établis, le Kicks reste pertinent : conduite équilibrée, confort appréciable et consommation fort raisonnable. Le juste milieu, en fait! S’il n’est pas aussi populaire que la première génération, c’est peut-être à cause de ses prix plus élevés, le rendant moins accessible au public. Toutefois, avec la disparition du Kicks Play en 2026, peut-être que le grand Kicks pourra sortir de l’ombre.
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| Fiche d'évaluation | |
| Modèle à l'essai | n.d. |
|---|---|
| Version à l'essai | SV TI |
| Fourchette de prix | 27 198 $ – 35 198 $ |
| Prix du modèle à l'essai | CA$31,048 |
| Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
| Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
| Consommation (ville/route/observée) | 8.4 / 6.9 / 6.7 L/100km |
| Options | Peinture deux tons : 795 $ |
| Modèles concurrents | Chevrolet Trailblazer, Hyundai Kona, Kia Seltos, Mazda CX-30, Mitsubishi Eclipse Cross, Mitsubishi RVR, Subaru Crosstrek, Toyota Corolla Cross, Volkswagen Taos |
| Points forts |
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| Points faibles |
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| Fiche d'appréciation | |
| Consommation | Le Kicks, sur la route, nous a étonnés avec sa consommation moyenne de 6,7 L/100 km après avoir parcouru 851 km. |
| Confort | Les sièges Zéro gravité procurent un confort adéquat et les dégagements sont amples. Dommage que l’insonorisation soit déficiente. |
| Performances | Les 141 chevaux sont suffisants et nous aimons que le rouage intégral soit disponible dans toutes les versions. |
| Système multimédia | La gestion de l’espace est étrange pour le tableau de bord. Le système multimédia est convivial, mais certaines icônes mériteraient d’être plus grosses. |
| Agrément de conduite | Le roulement est un peu ferme, par contre, nous apprécions la bonne visibilité de même que la direction précise. |
| Appréciation générale | Le Kicks n’a pas beaucoup à envier à ses concurrents, même s’il n’offre pas de versions hybrides ou hors route. Son format convient largement à sa clientèle cible. |
