BMW iX3 50 xDrive 2027 : un bon départ pour la Neue Klasse

Le BMW iX3 50 xDrive est le premier-né de la famille Neue Klasse chez BMW. Il incarne en quelque sorte l’aboutissement d’un long effeuillage étalé sur plusieurs années visant à présenter cette nouvelle classe de véhicules dont la philosophie propulsera le catalogue BMW au cours des prochaines décennies, autant sur le plan esthétique que technique.

Après avoir conduit l’un des premiers prototypes de la Neue Klasse et assisté au dévoilement officiel du iX3 50 xDrive, Le Guide de l’auto a finalement pu mettre à l'essai le modèle de production de cet utilitaire entièrement électrique qui prendra la route vers le Canada prochainement.

• À lire aussi: BMW iX3 2026 : cinq choses à savoir
• À lire aussi: La nouvelle BMW i3 suivra son grand frère iX3

Un bon mélange électronique-analogique

La berline électrique i4 nous a donné un avant-goût de la vision du constructeur en ce qui concerne l’électrification. Imparfaite, mais plus dynamique et communicative qu’une Tesla Model 3 et moins tape-à-l’œil qu’une Hyundai Ioniq 6, la i4 a sommairement conservé le look et une bonne partie de la sensation fournie par une berline allemande typique, tout en intégrant une motorisation entièrement électrique. On pourrait en dire presque autant du iX. Or, la Neue Klasse – incarnée par le nouveau iX3 – met en pratique toutes les leçons apprises par BMW lors de ses premières aventures électriques.

Tout d’abord, l’iX3 50 xDrive est armé de deux moteurs électriques qui produisent une puissance combinée de 464 chevaux et un couple de 476 lb-pi. Le moteur à l’avant est un moteur asynchrone (ASM) et le moteur arrière, plus puissant, est de type synchrone à excitation électrique (EESM), suivant ainsi la philosophie de BMW qui veut favoriser la propulsion. Plus légers de 10%, ces moteurs de 6e génération perdent 40% moins d’énergie par rapport aux moteurs de 5e génération comme ceux dans la i4 et le iX.

Ils sont en outre appuyés par une architecture électrique de 800 volts mettant en vedette une batterie de 108,7 kWh. La pièce de résistance, c’est que la batterie affiche une puissance de recharge maximale de 400 kW, lui permettant de se recharger entièrement en moins de 30 minutes dans des conditions idéales. Cette batterie est plus légère, plus dense et mieux conditionnée que toutes celles qui l’ont précédée chez BMW.

Sur la route, nul ne peut remettre en question la rapidité avec laquelle les moteurs s’exécutent pour livrer les performances, qui sont amplement suffisantes pour le format du véhicule. Ces moteurs sont gouvernés d'une main de maître par l'un des quatre superordinateurs compris dans l'iX3. L'unité en question, dénommée « Heart of Joy », a pour seule et unique vocation de fournir un agrément de conduite relevé à celui ou celle qui prend place dans le poste de conduite.

En termes pratiques, cet ordinateur calcule au millième de seconde près la distribution du couple, la récupération d'énergie au freinage ainsi que la direction pour équilibrer la conduite et améliorer le contrôle en sortie de virage. Sur le très technique circuit d’Ascari où nous avons pu mettre l’iX3 à l’essai, nous avons constaté non seulement que l’iX3 nous assistait au chapitre du contrôle en entrée de virage, mais aussi que ses systèmes étaient très tolérants en sortie, laissant libre cours à notre enthousiasme au volant. 

Le paradoxe est que, malgré la présence de ces systèmes informatiques avancés, les ingénieurs de BMW ont fait un choix analogique critique. Alors qu'une suspension pneumatique est souvent privilégiée pour dissimuler le poids d’un véhicule électrique, ils ont donné une bonne vieille suspension mécanique à l’iX3. Et celle-ci nous a prouvé qu’elle était apte à contrôler le poids élevé de l’utilitaire et ses mouvements de caisse.

Ce choix démontre non seulement le savoir-faire des ingénieurs en châssis chez BMW, mais également la volonté de conserver une sensation mécanique qui favorise la communication entre le conducteur et le véhicule. De plus, une suspension traditionnelle est plus durable et moins coûteuse à remplacer!

Côté consommation, nous avons relevé une moyenne de 23,4 kWh/100 km en conduite dynamique sur route (en écartant le circuit). Si l’autonomie est estimée à 643 kilomètres par le constructeur, notre iX3 aurait plutôt parcouru un peu moins de 500 kilomètres à ce rythme. À noter par ailleurs que l'iX3 affiche une capacité de remorquage maximale de 2 000 kg.

Un habitacle sobre, mais propice à la personnalisation

Les designers de l’habitacle du BMW iX3 50 xDrive ont opté pour la chic sobriété à la place du luxe ostentatoire. Évidemment, la planche de bord est dominée par un écran de 17,9 pouces positionné de manière oblique, près du volant, pour faciliter l’accès et l’ergonomie. Si le bloc d’instrumentation brille par son absence derrière le volant, l’iX3 mise plutôt sur la projection Panoramic Vision. L'élément en question agit comme un affichage tête haute, mais positionné dans la partie inférieure du pare-brise et qui s’étend d’un pilier à l’autre en largeur. Étonnamment non intrusif dans le champ de vision du conducteur, le contenu qui y est affiché est entièrement personnalisable par le conducteur via l'écran central. Un affichage tête haute traditionnel est également offert, mais nous avons préféré le désactiver, jugeant l'information qu'il diffusait redondante. 

L'application de BMW pour téléphone intelligent offre elle aussi de multiples fonctionnalités au conducteur et ses passagers. Par exemple, il est possible de stationner le véhicule à distance via son téléphone ou encore de donner accès aux données de navigation et de diffusion média à un passager sur la route. Cette dernière fonctionnalité remet en question une fois de plus le besoin d’un coûteux écran dédié pour le passager avant – un équipement que les rivaux allemands semblent affectionner. Bien joué, BMW!

Nous déplorons cependant le manque de commandes physiques dans l’habitacle. Même si l’interface du système d’infodivertissement est claire et complète, les commandes de ventilation qu'elle renferme devraient être accessibles plus facilement (et plus rapidement) par le conducteur. L’autre petit bémol de cet habitacle est la largeur plutôt imposante des piliers A. Les haut-parleurs collés sur ces piliers sont en cause et le tout peut entraver la visibilité dans certaines situations. Dernier point : le volume de chargement derrière le hayon se chiffre à 520 litres.

La berline i3 suivra sous peu…

En 2024, notre équipe a élu le concept de berline Neue Klasse comme vedette de la page couverture de l’édition 2025 du Guide de l’auto. Nous avions choisi cette voiture parce qu’elle représentait le futur de la marque BMW, mais également parce qu’elle comportait des éléments nostalgiques pigés dans l’héritage du constructeur bavarois. Un savant mélange qui pourrait certes inspirer d’autres compagnies.

Au final, l'iX3 est un témoignage plutôt réussi du savoir-faire de BMW en matière d’agrément de conduite, appliqué à une technologie électrique qui comporte son lot de défis.

Évidemment, l’iX3 n’est que le premier élève de la classe. BMW planifie d'ajouter d’autres utilitaires, puis des sportives et des berlines comme la i3, qui devrait être dévoilée au printemps. Et si l'iX3 est un bon aperçu, nous avons hâte de voir la suite!

À voir aussi : Notre essai complet du prototype BMW iX3 50 xDrive