Le Guide de l’auto s’entretient avec le grand patron de Dodge

Publié le 3 décembre 2025 dans Événements spéciaux par Guillaume Rivard

À l’occasion du début officiel de la production de la Dodge Charger Sixpack Scat Pack 2026 à l’usine d’assemblage de Windsor, en Ontario, Le Guide de l’auto a pu s’entretenir avec le chef de la direction de Dodge, Matt McAlear, pour discuter entre autres de ce nouvel ajout à la gamme.

Au cas où vous auriez raté la nouvelle, les premiers exemplaires du muscle car américain à deux portes – renfermant le moteur six cylindres biturbo Hurricane à haut rendement de 550 chevaux – arriveront chez les concessionnaires plus tard en décembre.

Quelque part durant le premier trimestre de 2026, la compagnie enchaînera avec la production du coupé Charger Sixpack en version d’entrée de gamme R/T (moteur Hurricane de 420 chevaux et 468 lb-pi de couple), dont la prise de commandes vient d’ailleurs de commencer, ainsi que des berlines Charger Sixpack à quatre portes en versions R/T et Scat Pack.

Photo: Stellantis

Et avant d’enchaîner avec ce que le principal intéressé avait à nous dire, mentionnons au passage que Dodge a vendu 575 exemplaires de la Charger Daytona électrique au Canada au cours des trois premiers trimestres de 2025, mais que les ventes totales de la marque ont chuté de 8% par rapport à la même période de 2024. Heureusement pour elle que son meilleur vendeur, le très vieux Durango, a grimpé de 15%…

Le Guide de l’auto (GA) : D’autres usines ontariennes ont récemment perdu une partie ou la totalité de leur production existante ou à venir, comme Brampton avec le prochain Jeep Compass, alors garder la Dodge Charger à Windsor, malgré les tarifs douaniers, est majeur. Est-ce quelque chose qui a été remis en question?

Matt McAlear (MM) : Nous sommes très fiers de la relation de 100 ans que nous avons avec le Canada et cette usine en particulier. Le fait que nous allons ajouter un troisième quart de travail dans les premiers mois de 2026, faisant passer le nombre total d’employés d’environ 5 000 à 6 500, témoigne de la qualité de la voiture et du travail qui est fait sur la chaîne de montage à Windsor. Nous tenons à répondre à la demande non seulement pour la Charger, mais aussi les fourgonnettes de Chrysler. Du point de vue de Dodge mais aussi de Stellantis en général, le Canada est un partenaire important avec lequel nous voulons travailler chaque jour pour les 100 prochaines années.

Photo: Stellantis

GA : Avec la fin des incitatifs gouvernementaux des deux côtés de la frontière, la demande va inévitablement chuter pour la Charger Daytona et augmenter pour la Charger Sixpack. Comment envisagez-vous les ventes pour 2026, notamment au Canada?

MM : Évidemment, à court terme, beaucoup de consommateurs vont se tourner vers les nouveaux modèles à essence. Appelez ça de la bonne planification ou de la chance, mais ce qui nous avantage par rapport à d’autres véhicules, c’est que nous pouvons facilement répondre à la demande avec une seule et même plateforme, extrêmement polyvalente, sur la même chaîne de montage. Qui sait comment le marché évoluera encore du côté de l’électrique, ne serait-ce qu’au cours de la prochaine année? Mais peu importe, nous serons prêts à fournir le genre de voitures et de motorisations que les clients recherchent.

GA : Vous avez abandonné pour l’année modèle 2026 la Charger Daytona R/T, qui était la version la moins chère du côté électrique, en raison des tarifs douaniers. Pouvez-vous nous en dire plus long sur cette décision?

MM : Nous avons regardé l’ensemble de la gamme et repositionné les modèles afin que les gens trouvent la performance qu’ils souhaitent au bon prix. Nous pensons que la nouvelle Charger Sixpack R/T de 420 chevaux, à moins de 60 000 $ (PDSF), saura répondre à ceux qui désirent en avoir beaucoup sans trop dépenser. Mais comme je l’ai dit plus tôt, nous avons une plateforme flexible et la capacité de nous réajuster rapidement, alors bien que la Charger Daytona R/T soit mise de côté pour le moment, si jamais la demande justifie son retour dans un an, nous pourrons la ramener sans problème.

Photo: Stellantis

GA : Revenons à la Charger à essence. Le moteur Hurricane à six cylindres est certainement un choix logique, mais beaucoup de gens se demandent si et quand un V8 HEMI reviendra sous le capot. La Charger Hustle Stuff Drag Pak de course a montré que c’est techniquement possible. Où en êtes-vous sur cette question?

MM : Comme vous le savez, je ne peux commenter sur des spéculations ou sur des produits futurs. Ce que je peux vous dire, c’est que nous étudions constamment des façons d’évoluer. Et si le passé est garant de l’avenir, que l’histoire tend à se répéter, il y a beaucoup de belles choses qui s’en viennent chez Dodge.

GA : Pourrait-on, à l’inverse, voir apparaître une voiture sport abordable chez Dodge, quelque chose de plus compact et plus maniable que la Charger, dans les années à venir?

MM : La nécessité d’offrir des produits plus abordables, d’être plus concurrentiel sous les 30 000 $ et 40 000 $, est quelque chose que toutes les marques de Stellantis en Amérique du Nord reconnaissent et sur lequel nous travaillons. Du point de vue de Dodge, la meilleure chose serait de pouvoir rendre la performance accessible au plus grand nombre de conducteurs possible, incluant en entrée de gamme. Nous en sommes conscients et nous avons des trucs cool en préparation.

Photo: Stellantis

GA : La Charger est l’une des trois finalistes pour le prix de la Voiture nord-américaine de l’année 2026. Qu’en dites-vous et êtes-vous confiant en ses chances de gagner?

MM : Je vais éviter le mot « confiant », mais j’ai extrêmement espoir qu’elle va l’emporter. Toute l’équipe en est fière, incluant nos designers, nos ingénieurs et bien sûr les travailleurs qui l’assemblent ici à Windsor. J’ai le sentiment avec cette voiture que nous allons connaître une année 2026 incroyable. D’ici la fin de l’hiver, les consommateurs iront en concession et découvriront des Charger à deux et à quatre portes, avec 420, 550 ou 670 chevaux. Tout ce choix, c’est vraiment excitant.

GA : Quelle est la caractéristique en particulier que vous appréciez le plus sur cette nouvelle Charger?

MM : Définitivement le rouage intégral de série, avec la possibilité d’activer le mode propulsion qui permet d’envoyer toute la puissance aux roues arrière au besoin. J’habite à Detroit et la météo est un peu comme au Canada, mais je n’y pense même pas deux fois quand je prends la voiture pour aller skier dans le nord du Michigan ou faire un voyage à Toronto ou Montréal. La nouvelle Charger n’est pas juste une voiture de niche ou un complément à un VUS : c’est un véhicule qui peut absolument servir tous les jours de la semaine et c’est ça qui me plaît le plus.

Photo: Stellantis

GA : En terminant, qu’arrive-t-il avec le Hornet? Les importations du modèle 2026 sont retardées au Canada et aux États-Unis en raison des tarifs douaniers. A-t-il un avenir encore?

MM : Ce modèle est toujours en pause étant donné plusieurs facteurs hors de notre contrôle. Nous continuons de regarder les avenues possibles, de voir s’il y aurait une façon de le ramener qui soit logique pour les finances de la compagnie, mais il n’y a malheureusement rien de plus que je peux vous dire en ce moment.

À voir aussi : Combien coûte... la Dodge Charger 2026?

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