Buick Regal 2011, personnalité et tenue de route

Publié le 12 juillet 2010 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Lors de la structuration de General Motors l’an dernier, plusieurs croyaient que la division Buick allait être sacrifiée. Non seulement elle possédait assez peu de modèles, mais ses ventes n’étaient pas tellement étincelantes par rapport à la division Pontiac. Pour plusieurs, ce fut la surprise lorsqu’on annonça que cette dernière était abandonnée et que Buick poursuivait sa carrière. Plusieurs éléments ont milité en faveur de cette division, notamment une très grande popularité en Chine, l’un des plus importants marchés automobile de la planète et qui va encore progresser.

Cette décision prise, il fallait transformer radicalement la gamme de produits Buick. On avait déjà lancé une première salve avec le VUS de luxe Enclave il y a environ trois ans tandis qu’on dévoilait la LaCrosse l’automne dernier. Ces deux véhicules ont été fort bien accueillis aussi bien par les critiques que par les acheteurs.

C’est au tour maintenant d’un modèle plus petit et plus économique, la Regal. Cette voiture a été pendant longtemps le modèle le plus populaire chez Buick avant d’être abandonné. Il nous revient avec une toute nouvelle silhouette, une plate-forme aux origines  européennes et offrant un choix de deux moteurs quatre cylindres. Vous avez bien lu, il n’y a pas de moteurs V6 ou même de V8 au catalogue.

Oubliez vos préjugés

Il n’y a pas si longtemps, une voiture de cette marque aurait été proposée avec une silhouette couci-couça. On se serait contenté de reprendre les éléments visuels propres à cette division et cela aurait été satisfaisant. Cette fois, c’est la nouvelle compagnie General Motors et les choses ont grandement changé. En effet, cette voiture est dotée d’une carrosserie style  coupé quatre portes qui est élégante sans être ostentatoire. La partie avant est passablement arrondie, les passages de roues  sont légèrement en relief et le capot plongeant est doté d’une ligne centrale surélevée qui ajoute un je ne sais quoi. Bien entendu, la traditionnelle grille de calandre en forme de chute d’eau a été conservée. Par contre les  célèbres prises d’air sur les ailes ou « portholes » n’ont pas été retenues sur ce modèle tandis qu’elles font partie des éléments visuels du modèle LaCrosse.

Comme toute voiture moderne, les porte-à-faux  sont passablement réduits. Il faut souligner la présence de flancs sculptés qui donnent un certain dynamisme lorsque la voiture est vue sur un plan latéral. La section arrière est relativement courte afin d’accentuer l’effet de coupé. On note la présence d’un petit déflecteur sur le couvercle du coffre qui ajoute un peu plus de relief à l’ensemble. Mais l’élément visuel le plus distinctif est cette barre de chrome qui traverse l’arrière d’un part en part. Et en y regardant de plus près, on ne peut s’empêcher de trouver une ressemblance avec l’Opel Insignia qui a servi de base à cette Buick.

L’habitacle est sobre et la disposition de toutes les commandes très pratique. Autant le conducteur que le passager sont assis dans des sièges confortables dont le coussin offre un bon support pour les cuisses alors que la position de conduite est bonne en raison d’un volant qui est réglable en hauteur et en profondeur. Le volant doté d’un  boudin moyennement gros  se prend bien en main et possède sur ses branches horizontales les commandes du régulateur de croisière et de la radio. Les deux principaux cadrans indicateurs sont cerclés de chrome et l’indicateur de vitesse est à droite et le compte tours est à gauche. On retrouve entre les deux un tableau d’information affichant le kilométrage parcouru, la consommation et autre informations du genre. Il faut souligner que la lecture de ces cadrans était parfois difficile lorsque le soleil était à un certain angle.

Les autres commandes  sont regroupées au centre. Dans les modèles que nous avons conduits lors du lancement, la voiture était dotée d’un système de navigation et les  touches  de commande placées sous cet écran. Détail à souligner, les stylistes ont adopté un plastique non texturé pour encercler ces touches de commande et il est possible que plusieurs personnes vont critiquer cette approche  en concluant que la finition n’est pas bonne. Pour notre part, c’est plus pratique qu’autre chose. Certains modèles sont dotés de boutons de commande placés sur la console horizontale. Cette commande et facile d’accès et son fonctionnement relativement simple. Terminons ce tour du propriétaire en soulignant que le coffre est d’assez bonnes grandeurs et que son d’ouverture est passablement grande. Enfin, la qualité des matériaux à été jugée bonne par la majorité des personnes participant à ce lancement de même que la finition.

Deux p’tits quatre

Signe des temps, cette Regal n’est offerte qu’avec des moteurs quatre cylindres, rien d’autre. Et les deux sont associés à une boîte automatique à six rapports de type manumatique. Une boîte manuelle sera disponible un peu plus tard. Mais cette unité à six vitesses ne sera disponible qu’avec le moteur 2,0 litres turbo de 220 chevaux. Quant au moteur de la version de base, il s’agit du quatre cylindres Ecotec de 2,4 litres produisant 182 chevaux. Ces moteurs ont été mis au point depuis il y a un certain  temps, et ils ne devraient pas poser de problèmes au chapitre de la fiabilité.

Cette américaine a des origines germaniques puisqu’elle emprunte sa plate-forme à l’Opel Insignia qui a été nommée Voiture Européenne de l’année. En plus de cela, ce modèle figure présentement parmi les plus populaires sur le marché européen, là où les clients sont très exigeants en fait d’agrément de conduite et de performances. Bien entendu, la suspension est indépendante aux quatre roues et il est également possible d’obtenir une suspension active en option. En fait, celle-ci possède trois modes de réglages qui influencent les passages des vitesses, la fermeté de la suspension ainsi que la direction. Il y a le mode Normal, le mode Touring et le mode de Sport. On les contrôle à l’aide de touches placées sous l’écran de navigation. Selon le modèle choisi, cette voiture roule sur des pneus de 18 ou 19 pouces. Bien entendu, la version à moteur turbo hérite des 19 pouces. En plus, ce modèle possède des freins un peu plus gros et un peu plus puissants afin de pouvoir être à la hauteur de la puissance accrue de ce moteur.

L’agrément de conduite prime

La principale inquiétude des gens va certainement être la présence d’un moteur quatre cylindres tournant sous le capot. Compte tenu que la voiture est relativement grosse, les gens vont se demander si c’est suffisant. Prenons tout d’abord le moteur 2,4 litres. Ses performances sont correctes. À  basse vitesse, certains vont trouver que la sonorité du moteur n’est pas tellement agréable. Mais c’est un détail infinitésimal. Pour le reste, les accélérations sont linéaires et les reprises correctes. Bref cela va faire le bonheur de la majorité des personnes. Par contre, lorsque nous avons conduit sur des routes relativement inclinées et à une certaine altitude, il a fallu jouer de la transmission manumatique et passer les rapports manuellement afin d’obtenir les performances désirées. Heureusement, cette transmission est excellente tandis que les passages des rapports sont instantanés et s’effectuent en douceur. Bref, même dans des constances un peu plus exigeantes, ce moteur est capable de faire face à la musique.

Nous avons également eu l’occasion de conduire le modèle doté du moteur turbo qui propose 38 chevaux de plus. C’est nettement mieux à tous les chapitres. Soulignons avant de l’oublier que le temps de réponse du turbo est quasiment inexistant et que sa puissance est très linéaire comme la majorité des moteurs de ce type. Compte tenu qu’il faut débourser un peu plus de 2000$ pour cette version, plusieurs vont opter pour celle-ci qui est plus luxueuse et qui offre des performances un peu plus musclées.

La tenue de route des deux modèles est excellente. La plate-forme est très rigide ce qui a permis aux ingénieurs d’utiliser des amortisseurs moyennement fermes sans pour autant nuire au confort et à la tenue de route. Et la direction est précise et d’une assistance fort bien dosée. Il a été facile dans la cadre d’une randonnée de plus de 800 km au volant de la Regal de retrouver les origines européennes de cette voiture. Il faut ajouter en plus que les sièges se sont avérés fort confortables tout au long de cette longue randonnée.

Donc contrairement à ce que les gens peuvent penser, cette Buick n’affiche aucun roulis en virage et sa suspension est juste ce qu’il faut : ni trop ferme, ni trop molle. Nous sommes convaincus des qualités routières de cette voiture. En fait, la plus grosse difficulté pour la direction de GM sera de convaincre les acheteurs qu’il s’agit d’une voiture de qualité supérieure aussi bien en fait de tenue de route, de fabrication et d’agrément de conduite. Des décennies de voitures moches ont vraiment convaincu les gens que les modèles de cette marque s’adressaient à des septuagénaires ou des personnes n’ayant aucun intérêt pour la conduite automobile. Heureusement, la Regal n’a aucun lien avec le passé et mérite notre intérêt. Le produit est très bon, aux gens du marketing de faire leur travail !

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Buick Regal 2011
Version à l'essai CXL
Fourchette de prix 31 990 $ – 44 900 $
Prix du modèle à l'essai 40 590 $
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 10,8 / 6,5 / 10,4 L/100km
Options Groupe équipement préférentiel
Modèles concurrents Acura TSX
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Plate-forme rigide
  • EXcellente tenue de route
  • Direction précise
  • Moteurs bien adaptés
Points faibles
  • Certains plastiques durs
  • Certaines commandes à revoir
  • Marque mal perçue
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5
Valeur subjective 4.5/5
Esthétique 4.0/5
Confort 4.5/5
Performances 4.0/5
Appréciation générale 4.5/5
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