Mazda3 Sport 2010, pratique et agréable à conduire
Chaque année, dans la mesure du possible, le Guide de l'auto soumet à un essai long terme l’auto qui s'est méritée le titre de Voiture de l'année. Comme cet honneur a échu à la Mazda 3, nous avons donc pris possession d'une Mazda3 Sport GT l'automne dernier et nous avons accumulé les kilomètres à un rythme ahurissant. En effet, au milieu du printemps nous avions parcouru quasiment 10 000 km.
La raison est bien simple, tout le monde voulait conduire la Mazda 3. Pourtant, notre parc d'essais de voitures à long terme comprenait plusieurs autres modèles qui n'étaient pas piqués des vers, mais les gens craquaient pour cette compacte qui proposait non seulement une silhouette innovatrice, mais des performances vraiment intéressantes de la part de ce moteur quatre cylindres de 2,5 litres. Notre voiture d'essai était dotée d'une transmission de type manumatique à cinq rapports qui s'est révélée fort agréable et performante à l'usage. Et cette Mazda3 Sport n'est pas dépourvue de luxe n'ont plus avec ses sièges en cuir et son équipement de série vraiment bien choisi.
Mais avant de parler de conduite et de fiabilité à long terme, la quasi-totalité de nos essayeurs ont bien apprécié la silhouette de cette voiture. Ils ont aimé les feux arrière qui débordent sur les parois latérales et qui sont en relief de même que les sculptures latérales des parois. Quant au fameux sourire Mazda dorénavant utilisé sur la majorité des modèles, un seul des essayeurs a eu quelque chose de négatif à dire. Par contre, l'unanimité s'est faite sur l'élégance des prises d’air à chaque extrémité avant, réceptacle qui abrite également les phares antibrouillard.
De plus, la qualité de la peinture et de la finition de la carrosserie en a surpris plusieurs compte tenu du prix quand même assez compétitif de cette voiture qui est d'environ 26 000$.
Une autre constatation positive envers cette voiture est la qualité de la finition et des matériaux dans l'habitacle de même que le design de la planche de bord. Comme il s'agit d’un nouveau modèle en 2009, on avait pu s'attendre à ce que des petites touches de fabrication soient déficientes, mais rien de cela. Une chose qui à été améliorée par rapport au modèle précédent et c’est la présentation du tableau de bord qui nous donne l'impression de piloter une voiture dont le prix est nettement supérieur. Il faut également souligner que les sièges avant sont confortables et la position de conduite vraiment sans reproche. Les places arrière ne sont ultra spacieuses, mais c'est correct et ce même pour une personne mesurant 1M90, pour autant que les occupants des sièges avant collaborent quelque peu. Pour le reste, le dégagement pour la tête est bon de même que pour les coudes.
La planche de bord est simple est bien équilibrée, la majorité des commandes sont placées de façon logique et sont fort intuitives. De plus, les stylistes de Mazda ont réussi à réduire le nombre de boutons à un strict minimum, ce qui est une excellente chose. Par contre, on retrouve de multiples commandes placées le long des branches du volant. On peut changer de poste de radio et régler le volume, enclencher le régulateur de croisière, et j'en passe. Soulignons au passage que les commandes servant à régler les sièges chauffants sont fort bien placées, juste devant le levier de vitesses. De plus, elles permettent de régler la température de ces sièges de façon progressive.
Notre véhicule d'essai n'était pas doté d'un système de navigation par GPS ou de caméra de recul. Personne ne s'en est plaint, compte tenu que l’écran d’affichage est petit et difficile à lire sur les modèles qui en sont dotés. Comme c'est devenu la norme presque partout, trois boutons servent à gérer la climatisation et de chauffage. Ils sont non seulement faciles d'accès, mais à opérer. Mentionnons en terminant ce tour de l'habitacle que les buses de ventilation circulaires placées à chaque extrémité sont non seulement faciles à régler, mais projettent un flot d'air fort généreux sur les occupants avant.
Clé intelligente, voiture songée
Notre modèle à l'essai était doté d'une clé intelligente. Celle-ci permet d'ouvrir la portière sans utiliser la clé, il suffit d'appuyer sur le bouton de contact placé dans les poignées avant pour déverrouiller les portières. Ce mécanisme a été apprécié au fil des semaines, mais gare aux distraits qui changent de voiture avec un autre et qui gardent la clé dans leurs poches. C'est arrivé au moins à deux reprises dans le cadre de notre essai et une certaine personne a dû rouler pendant plusieurs dizaines de kilomètres pour aller porter la clé à un collaborateur qui était pris en rase campagne après avoir coupé le moteur et ensuite réalisé qu'il n'avait plus la clé. En plus, de pouvoir déverrouiller les portières sans utiliser la clé, ce système permet également de lancer le moteur en appuyant sur un bouton placé à droite du volant.
Mais ce n'est pas pour toute ces choses que la Mazda3 Sport était si populaire auprès de nos essayeurs. En effet, c'est surtout en raison de son agrément de conduite et de son équilibre général sur la route. Le moteur proposait d'intéressantes accélérations et reprises. Bien entendu, ce n'est pas la Mazdaspeed3 et ses 263 chevaux, mais ses 167 équidés étaient suffisants pour boucler le 0-100 km/h en moins de neuf secondes. Mais le plus important dans cette voiture c’est son excellent équilibre aussi bien dans les virages serrés que sur la grande route. De plus, la direction est précise et c'est un agrément de pouvoir enfiler les virages à son volant. L'un des appréhensions de notre équipe d’essayeurs était l'appétit à carburant du moteur 2,5 litres. En effet, les moteurs Mazda consomment légèrement plus que la moyenne dans la majorité des cas. Donc les premiers essayeurs sont partis avec une certaine appréhension pour ensuite nous revenir en soulignant qu'ils avaient enregistré une consommation d'environ 9,1 litres aux 100 km, ce qui était dans la bonne moyenne.
Tout au long de ces premiers 10 000 km, aucun incident n'est venu entacher cet essai qui s'est déroulé en partie en hiver. Les pneus utilisés étaient des Bridgestone Blizzak qui ont accompli du bon boulot peu importe que l'on roule sur la chaussée froide, la neige, la glace ou la gadoue. De plus, ils étaient relativement silencieux pour des pneus d'hiver. En fait, la seule chose agaçante soulignée dans le cadre de cet essai était le fait que le petit déflecteur arrière ne trouvait pas le moyen d'être lavé lorsqu'on lavait la voiture dans un lave-auto automatique. C'est un petit détail vous me direz, mais quand une auto est toute propre que cet élément n'a pas été lavé convenablement, ça détonne. Pour le reste, rien à déclarer.
Notre essai prolongé va se continuer au cours des prochains mois pour se terminer à la fin de l'automne. Nous serons donc en mesure d'établir un bilan complet et voir si la fiabilité et l'agrément de conduite ont été au rendez-vous pendant toute cette période.