La Hyundai Sonata 2011 se démarque nettement du lot

Dès son lancement, la Hyundai Sonata était vouée à une belle carrière. Son style élancé, son prix alléchant et une qualité de fabrication nettement améliorée lui destinait un brillant avenir. Et aujourd'hui, quelle que soit la version choisie, la Sonata offre un produit très attrayant et qui se démarque assurément de la concurrence. Il y a bien la Mercedes CLS, la Volkwagen Passat CC et la nouvelle Audi A7 qui lui ressemblent mais aucune ne propose un prix aussi abordable. Bref, j'avais bien hâte de prendre le volant de cette nouvelle venue chez Hyundai.

Un design audacieux

Les berlines aux formes traditionnelles semblent vouloir quitter le paysage automobile si l'on se fie aux plus récentes esquisses des plus célèbres designers. Bon nombre de modèles 4 portes arborent maintenant un style s'apparentant aux coupés sport. La Hyundai Sonata est la première à proposer ce design dans la catégorie des berlines intermédiaires de moins de 30 000$. Toutes les concurrentes adoptent encore le style traditionnel avec une lunette arrière plutôt verticale et un coffre au dessus horizontal. Toutefois, malgré sa ligne de toit fuyante, la Sonata réussit tout de même à offrir un dégagement suffisant pour la tête aux places arrière et le coffre présente une ouverture tout de même décent.

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Habitacle de classe

L'intérieur de la Sonata respecte son style extérieur et propose un design innovateur et rafraichissant. La présentation fait preuve d'un excellent travail d'ergonomie et l'agencement des matériaux ne mérite que des éloges. Les sièges offrent un confort adéquat et les bons soutiens latéraux permettent de se sentir  en sécurité malgré les manœuvres de slalom. Tout comme c'est le cas avec la Mazda 6, la position de conduite est un peu trop élevée pour les personnes de grande taille. L'ajustement de l'assise ne permet pas de la baisser suffisamment et on a l'impression d'avoir la tête un peu trop près de la jonction entre le toit et le pare-brise. À l'arrière, l'accès aux sièges se fait aisément malgré la ligne de toit basse et le dégagement est amplement suffisant pour des adultes de fort gabarit.

Surprenant 4 cylindres

Une fois derrière le volant, on constate immédiatement la présence de la motorisation à 4 cylindres. Malgré une excellente insonorisation, les efforts du 4 cylindres se font bien entendre. Bien qu'il soit réellement inutile dans une voiture de ce gabarit, le moteur V6 avait cependant l'avantage d'offrir une douceur de roulement et une stabilité exemplaire, ce que l'on retrouve au volant de la Genesis. Par contre, pour assurer une consommation de carburant décente, la présence du 4 cylindres est totalement justifiée. Jumelée à une transmission automatique à 6 rapports, la motorisation travaille à merveille et les changements de vitesses se font discrètement, sans exagérer dans la plage du régime moteur. Le design fluide de la Sonata permet également de limiter les bruits de vent et sur autoroute, on a vraiment l'impression de fendre l'air. L'excellent système audio de marque « Dimension » vient compléter l'expérience de conduite qui s'apparente étrangement à celle d'une Mercedes de classe C.

Douceur de roulement assurée

Sur la route, on remarque une voiture solide et agréable à conduire. Le modèle à l'essai, la Sonata Limited, propose évidemment de nombreux éléments qui contribuent à une tenue de route inspirant la sécurité et le confort. Outre l'excellente insonorisation, les pneus permettent à la voiture de bien s'accrocher au bitume. La voiture réagit bien en situation de slalom et le roulis est très bien contrôlé par les suspensions. La direction nécessite une certaine accoutumance puisqu'elle est légèrement trop assistée à haute vitesse et un peu trop lourde à basse vitesse. Le freinage offre une efficacité déconcertante mais après quelques bons arrêts, il perd en performance. À vitesse d'autoroute, la Sonata garde le cap facilement et n'a pas tendance à louvoyer allègrement au moindre coup de volant contrairement à d'autres véhicules, de facture parfois plus salée.

La consommation avant tout

En situation normale de conduite, la Sonata réussie à afficher une consommation d'essence très acceptable, se chiffrant à une valeur observée de 8,2 litres aux 100 kilomètres. De tels résultats de consommation sont évidemment dus à la motorisation à 4 cylindres. Il faut donc faire une croix sur les accélérations foudroyantes et les reprises instantanées. Mais contrairement à la croyance populaire, les prestations de plusieurs 4 cylindres, dont celui de la Sonata , sont aujourd’hui très près de concurrencer celles de certains V6. Par exemple, le 4 cylindres de la Sonata (198 chevaux) propose plus de puissance que le V6 de la Chrysler Sebring (189 chevaux) et presqu'autant que le V6 de la Chevrolet Impala (207 chevaux). Outre une plus grande puissance et une meilleure douceur de roulement, un V6 consommera plus de carburant et coutera plus cher à l'achat en plus de polluer d'avantage. Alors, inutile de proposer un V6 pour la Sonata, elle se débrouille fort bien avec son excellent 4 cylindres.

Le constructeur coréen Hyundai propose une excellente voiture. Elle se démarque nettement des Toyota Camry, Honda Accord et Mazda 6 en offrant un design moderne et une qualité de finition exemplaire. Le rapport qualité/prix s'avère l'un des meilleurs sur le marché en ce moment et la Sonata de Hyundai peut prétendre aux meilleurs éloges du marché.