Lexus RX350/RX400h, toujours la référence

Publié le 18 février 2008 dans 2008 par Denis Duquet

Le premier RX est arrivé sur notre marché sans tambour ni trompette. La direction de Lexus au Canada nous a présenté ce véhicule en nous disant tout simplement : « Voici un nouveau concept de véhicule multisegment de luxe, et nous savons qu’il plaira au public. » Avec le temps, avec sa silhouette élégante, son moteur V6 et un habitacle capable de se mesurer aux meilleures berlines de luxe, le RX est devenu la référence et le demeure. Depuis son arrivée sur notre marché, plusieurs concurrents sont venus tester sa suprématie, mais la gamme RX est toujours dans le peloton de tête. Révisé en 2003, le véhicule était devenu le RX330, et s’appelle RX350 depuis l’an dernier, avec l’arrivée d’un moteur V6 de 3,5 litres de 270 chevaux.

Le secret

Après quasiment une décennie sur notre marché, ce véhicule continue d'avoir la cote, et ce, sans avoir changé radicalement de forme et de mécanique. Les moteurs V6 se sont succédé sous le capot et la plate-forme s'est raffinée, mais cela ne représente rien de bien spectaculaire. Le secret de ce succès, c'est tout simplement que cette Lexus propose un équilibre général à presque tous les niveaux. La silhouette n’a rien de moderne ou d'avant-gardiste, mais elle est toujours élégante et de son époque. Au fil des années, son esthétique est quasiment devenue intemporelle. Et à ceci s'ajoute des dimensions qui sont justes ce qu'il faut. Par exemple, une Volvo XC90 est plus longue, tout comme la Mercedes-Benz Classe M. Elles le sont de peu, et j’utilise leurs dimensions uniquement à titre d’exemple. Mais, qu’importe, le RX n’est ni trop long, ni trop court.

Et que dire de son habitacle dont la finition est tout aussi exemplaire que celle des autres berlines Lexus. On y retrouve l’incontournable volant dont certaines sections du boudin sont en bois exotique, tandis que les cadrans électroluminescents sont aussi élégants que faciles à consulter. Comme il se doit sur toute Lexus, la qualité des matériaux est impeccable, j’ai bien regardé de près et j’aurais aimé trouver quelque chose à redire, mais ce fut peine perdue ! Par contre, le tableau de bord commence à faire vieux jeu, surtout avec les montants latéraux en forme de V qui encadrent l’écran d’affichage. Et puisque le RX a été l’un des premiers véhicules à offrir une caméra de recul, celle-ci est toujours en place. Enfin, soulignons que les sièges sont relativement mous et que la toile servant de cache-bagages dans le coffre n’est pas la plus facile à utiliser qui soit.
À ces considérations d’ordre esthétique et pratique se joint un comportement routier correct. Plusieurs autres véhicules de cette catégorie peuvent facilement distancer un RX sur une route sinueuse. Par contre, établissez une cote générale pour la conduite en ville, en campagne, sur l’autoroute et en hiver, et il est certain que la Lexus ne s’en laisse pas imposer. Ajoutez à cela une fiabilité à toute épreuve et vous savez maintenant pourquoi tant de gens l’ont adoptée.

Toujours au chapitre de la conduite, le comportement d’ensemble est surtout axé vers le confort avec une suspension à grand débattement qui explique sans doute le roulis en virage. Les performances du moteur de 3,5 litres sont correctes avec un temps d’accélération inférieur à 8 secondes. C’est satisfaisant en fait de performances, mais il est certain que les gens apprécient principalement ce moteur pour sa douceur et son silence. Quant à la boîte automatique à cinq rapports, elle est d’une grande douceur elle aussi, bien que j’aie noté un soupçon d’hésitation entre le second et le troisième rapport. Pour résumer, je me contenterai de citer un amateur de voitures de luxe qui a eu sa part de véhicules de haut de gamme, et qui me disait en me parlant de sa RX 330 : « J’ai eu une RX 330 et j'ai roulé plus de 270 000 km à son volant sans la ménager. Après tous ces kilomètres, elle n’affichait aucune faiblesse ! C’est le meilleur véhicule que je n’ai jamais possédé. » Ce qui prouve qu’il ne faut pas nécessairement être le meilleur, mais le plus fiable.

Performance en hybride

Comme ce fut le cas dans la catégorie des berlines compactes et intermédiaires, Toyota a été le premier constructeur à commercialiser des VUS à moteur hybride. En développant son système Hybrid Synergy Drive et en l’adoptant dans plusieurs modèles, Toyota a pris une sérieuse avance sur ses concurrents. Donc, si vous avez besoin d’un véhicule multisegment mais que vous avez l’intention de collaborer à la lutte contre le les gaz à effets de serre, la RX400h vous est destinée.

Avec son V6 de 3,3 litres de 208 chevaux associé à deux moteurs électriques qui permet de compter sur une puissance de 268 chevaux, elle surprend par ses performances, Mais puisque les moteurs électriques ont beaucoup de couple, les reprises sont très musclées. Et il arrive ce qui doit arriver : le conducteur ne peut s’empêcher d’enfoncer l’accélérateur au plancher lors des dépassements afin de pouvoir ressentir cette accélération de type coup de pied au derrière qui caractérise la 400h. Pour plusieurs, c’est la performance qui prime et non le fait qu’on puisse rouler seulement en mode électrique jusqu’à 40 km/h et ainsi se trouver au volant d’un véhicule plus écologique. Par la suite, ces mêmes personnes se plaignent de ne pas obtenir une consommation de carburant similaire à celle annoncée par le constructeur !

Feu vert

Version hybride, fiabilité rassurante, finition impecable,
comportement routier sans surprise,
équipement complet

Feu rouge

Direction engourdie, antipatinage trop sensible,
roulis en virage, silhouette générique,
pneumatiques moyens

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