Lamborghini au fil des ans
C'est à la suite d'une dispute avec nul autre que Enzo Ferrari que Ferrucio Lamborghini, constructeur de tracteurs de ferme, aurait décidé de produire ses propres voitures. Et pour pouvoir se faire un nom dans le domaine de la voiture sportive haut de gamme, Lamborghini mit sur le marché des véhicules hors de l'ordinaire.
Au dernier Salon de l'auto de Toronto, tous les modèles Lamborghini étaient présentés dans une salle. Voici quelques-uns de ces superbes véhicules...
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350 GT 1964
En 1963, Ferrucio Lamborghini présente le prototype de ce qui deviendra, dès l’année suivante, sa première voiture, la 350 GT. Son moteur est un V12 de 270 chevaux et 239 livres-pied de couple, bon pour une vitesse maximale de 250 km/h. La 350 GT demeure en production de 1964 à et 1966. Cent vingt unités seront produites dont 23 avec un moteur de 4,0 litres (400 GT) de 320 chevaux aussi mais possédant un couple supérieur.
Miura
La Miura est sans doute la plus belle de toutes les Lamborghini… selon l’auteur de ces lignes! Dessinée par Marcello Gandini pour le compte de Bertone et produite entre 1969 et 1972, cette supersportive bénéficie d’un V12 central de 4,0 litres de 350 chevaux (Miura P400). Ce moteur sera par la suite porté à 370 (P400S) et 385 chevaux (P400SV). En 1968, Bertone avait aussi présenté une superbe Miura Spyder mais, malheureusement, elle n’eut pas de suite même si des entreprises privées ont fabriqué quelques exemplaires.
Islero
Sans doute la plus rare des Lamborghini. L’Islero, la remplaçante de la 350/400 GT fut présentée au Salon de l’auto de Genève en 1968. En fait, l’Islero est une 400 GT avec une toute nouvelle carrosserie. Son V12 développe 325 chevaux tandis que sa transmission est une manuelle à cinq rapports. Des 225 modèles assemblés, 70 furent des Islero S, un peu plus luxueuses que les Islero "de base".
Urraco
Ferrucio Lamborghini avait compris que pour survivre, il lui fallait un modèle plus abordable, abordable étant un terme très relatif… L’Urraco fut proposée entre 1972 et 1979. Pas moins de 780 modèles, répartis en trois séries (520 Urraco P250, 194 Urraco P300 et 66 Urraco P200f pour le marché italien). Son "petit" V8 de 2,0 litres développe 182 chevaux dans la P200f. Dans la P250, il fait 220 chevaux tandis que dans la P300, il libère 250 équidés.
Jarama
Après l’Islero, Lamborghini présente la Jarama. Ce nom provient d’une partie de l’Espagne reconnue pour ses taureaux de combat (on sait tous que les noms choisis par Lamborghini proviennent de la tauromachie). La Jarama (1970-1976) possède un V12 de 4,0 litres de 350 chevaux dans sa version régulière et 365 chevaux dans la S. Le premier modèle a été construit à 176 exemplaires tandis que le second le fut à 152. La Jarama, alliant luxe et rapidité, fut une des préférées de Ferrucio Lamborghini.
Espada
L’Espada fut la voiture de masse de Lamborghini entre 1968 et 1978, avec ses 1 227 unités vendues. Son V12 de 4,0 litres développe, au début 325 chevaux et, par la suite, 350. À partir de 1974, il est possible d’équiper l’Espada d’une transmission automatique à trois rapports provenant de chez Chrysler. Ce coupé quatre places a été dessiné par Carrozzeria Bertone.
Quelques autres modèles tout aussi intéressants étaient aussi exposés dans cette salle réservée à la célèbre marque italienne. On y retrouvait la spectaculaire Countach (1974 à 1990), le précurseur des Hummer, l’immense 4x4 LM002 (1986 à 1993) qui pouvait atteindre près de 200 km/h sur le sable des déserts, la jolie Silhouette (1976 à 1979) qui remplaçait l’Urraco, la aussi très jolie Jalpa (1982 à 1988) qui n’était, en fait, qu’une Silhouette mis au goût du jour et, enfin, la troublante Diablo (1990 à 2001) qui avait réussi l’improbable pari de remplacer la légendaire Countach. Bien entendu, les plus récentes créations qui se nomment Gallardo, Murciélago et Reventon trônaient au centre de la pièce.