Volkswagen Jetta, elle continue sur sa lancée

Publié le 19 février 2008 dans 2008 par Alain Morin

La Jetta, entièrement revue en 2006, demeure la vedette de Volkswagen, auprès de la toujours très populaire Rabbit. Dernièrement, les ventes de la Jetta ont connu une légère baisse, principalement à cause du retrait du fort populaire (et avec raison !) moteur diesel, appelé TDI par les intimes. Mais puisqu’un diesel encore plus sophistiqué et plus propre arrivera dès le printemps prochain, la popularité de la Jetta ne s’en portera que mieux. De plus, on attend une version familiale, fort bien tournée. Décidément, on n’a pas fini de parler de la Jetta !

Outre la familiale à venir, deux versions de la Jetta s’offrent au consommateur. On retrouve tout d’abord le modèle 2,5 et le 2,0T. Il y a aussi la GLI qui reprend le moteur et l’architecture de la 2,0T mais en y ajoutant des suspensions plus fermes. Le nom des deux modèles, vous l’aurez deviné, provient de la cylindrée des deux moteurs. Le premier est un cinq cylindres en ligne de 2,5 litres dont la puissance a été augmentée de vingt chevaux cette année pour un total de 170. Le couple, lui, a fait un gain de 7 chevaux pour désormais afficher 177 livres-pied. Bien que nous n’ayons pu mettre la main sur une 2,5 revigorée avant la date de tombée du présent Guide, on peut affirmer sans craindre de se tromper que cette augmentation de la puissance aura surtout pour effet d’améliorer les performances au départ. La douceur de ce moteur 2,5 litres a rapidement fait oublier l’insipide 2,0 litres des générations précédentes. Le deuxième moteur est un quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé. Sa puissance et son couple restent les mêmes que ceux de l’an dernier, soit 200 chevaux et 207 livres-pied. Même si ce 2,0T n’équipe qu’environ 25 % des Jetta vendues au Canada, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un excellent moteur. Le temps de réponse du turbo est pratiquement nul alors que son sifflement en pleine accélération fait plaisir à entendre. Par contre, à bas régime, on souhaiterait parfois un peu plus de couple. Ces deux moteurs, toutefois, ne brillent pas par leur consommation d’essence… En plus, le 2,0T demande, de préférence, de l’essence super, comme tous les moteurs à taux de compression élevé.

Deux moteurs, quatre transmissions ! Le 2,5 utilise, de série, une manuelle à cinq rapports pour relayer sa puissance aux roues avant. On retrouve aussi une automatique à six rapports avec mode manuel. Le 2,0T, lui, compte sur une manuelle à six rapports ou sur une automatique à six rapports avec mode manuel mais de type DSG, beaucoup plus rapide puisqu’il utilise deux embrayages différents, un pour les rapports pairs, l’autre pour les rapports impairs. Les deux manuelles, comme la plupart des manuelles de Volkswagen, se manipulent aisément et leur embrayage se veut très progressif. 

Conduite inspirée

Comme c’est devenu la norme chez Volkswagen, le châssis est très robuste. On y a accroché des suspensions à la fois fermes et confortables, deux adjectifs opposés que pratiquement seuls les Allemands peuvent réunir avec succès. La tenue de route de la Jetta s’avère un peu moins affirmée que dans les générations précédentes (sauf pour le modèle GLI, plus sportif) mais elle est bien au-delà de ce dont le conducteur « normal » devrait avoir besoin. Lorsque poussée à fond, la Jetta sous-vire un peu avant que les systèmes de contrôle de la traction et de la stabilité latérale n’interviennent doucement. Cependant, même lorsque ces béquilles sont désactivées, la Jetta se révèle toujours facile à maîtriser. La direction, si elle a perdu un peu de son feedback à travers les différentes générations, demeure une référence. La tenue de cap impressionne même sur une chaussée bosselée. Rarement peut-on ressentir un tel sentiment de confiance au volant d’une automobile ! En passant, il faut louanger le rayon de braquage, très court. Quant aux freins, malgré une pédale quelquefois spongieuse, ils effectuent un boulot sensationnel.

Une voiture a beau coller à la route comme une tapisserie vieille de vingt ans colle à son mur, elle se doit d’être vivable au quotidien. Parlez-en à un propriétaire de Lamborghini ! Sur une des deux Jetta essayées récemment, la finition extérieure laissait à désirer. Sur l’autre modèle, par contre, c’était « top nickel ». Parmi les fausses notes, mentionnons les essuie-glaces qui ne se soulèvent pas lorsqu’ils sont en position « repos ». Pour les soulever quand vient le temps de les dégager de la glace ou de la neige, il faut les actionner et les stopper à mi-course. Selon un ami, la solution à ce problème coûte environ 20 000 $... soit l’ajout d’un garage !

Que de bonnes notes… et quelques bémols

Dans l’habitacle, la qualité des matériaux alliée à une finition sans reproche et un design austère, mais de bon goût, donnent l’impression d’être dans un véhicule beaucoup plus dispendieux. Le volant se prend bien en main, la position de conduite se trouve toute seule et l’instrumentation se bleuit joliment la nuit venue. Les sièges ont sans doute été conçus par les ingénieurs des suspensions puisqu’ils sont aussi fermes que confortables ! Mais la roulette qui actionne le support lombaire a dû être inventée par un physiothérapeute en manque de travail tant elle est malaisée d’utilisation. Les sièges arrière proposent un confort correct, sans plus, tandis que l’espace est plutôt compté. Les dossiers s’abaissent pour agrandir le coffre dont le seuil de chargement est un peu élevé. Si son ouverture n’est pas très grande, le coffre, par contre, pourrait contenir deux cathédrales. Et, fait inusité dans une industrie où prévalent les systèmes électroniques hyper sophistiqués et où les astuces les plus délirantes sont employées pour faire rêver les acheteurs, le coffre de la Jetta possède un endroit où déposer le bidon de lave-glace !

Comme mentionné au début de cet essai, la Jetta familiale reviendra parmi nous au printemps prochain. Pour le moment, nous ne savons à peu près rien de ce nouveau modèle. Si la partie avant est tout à fait Jetta, les feux de la partie arrière ne sont pas sans rappeler ceux de certaines Mercedes-Benz. Concernant l’espace réservé aux bagages, il semble très bien aménagé d’après les rares photos que nous avons vues. Quant au TDI, il reviendra, lui aussi, au printemps, plus propre que jamais. On vous tient au courant des développements sur www.passionperformance.ca ou dans notre magazine Le Monde de l’auto !

Feu vert

Retour de la familiale et du TDI au printemps 2008, tenue de route
affirmée, transmission automatique DSG performante,
châssis robuste, coffre immense

Feu rouge

Plaisir de conduite un zest amoindri, pneus d'origine à bannir,
fiabilité toujours en dilettante, essuie-glaces capricieux (voir texte),
consommation décevante

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