Aston Martin DB9/Rapide, le nouveau départ

Publié le 22 février 2008 dans 2008 par Gabriel Gélinas

Dans la tourmente qui a précédé la vente d’Aston Martin, plusieurs ont craint le pire, mais l’avenir semble assuré pour cette célèbre marque britannique rachetée par un consortium qui a choisi de garder en place Ulrich Bez, le chef de la direction, qui a été l’architecte de sa renaissance. De plus, les nouveaux acheteurs ont choisi de donner le feu vert à la construction de la Rapide. Celle-ci marquera le retour chez Aston Martin d’une berline, plus de vingt ans après la très célèbre Lagonda.

La Rapide, dont l’arrivée sur le marché est prévue au cours de l’année 2008, entend livrer une concurrence directe à la Porsche Panamera à moteur V10 devant faire son entrée en 2009. Élaborée sur une version allongée de 300 millimètres de la plate-forme utilisée pour les deux variantes de la DB9, la Rapide permettra d’accueillir quatre passagers avec un confort amélioré par rapport à la DB9 qui est plus une 2+2 qu’une véritable quatre places. Il est également intéressant de noter que le style du concept de la Rapide, dévoilée au Salon de l’auto de Detroit en 2006, reprend le thème d’un coupé à quatre portes popularisé par la récente Mercedes-Benz CLS. La puissance du moteur V12 de 6,0 litres sera portée à 480 chevaux, et le groupe motopropulseur sera complété par la boîte automatique à six rapports de la DB9. De plus, la Rapide sera dotée de disques de frein en composite de céramique, ce qui représente une première incursion dans ce domaine pour la marque. James Bond sera-t-il en mesure de faire du covoiturage à haute vitesse en invitant à bord non pas une mais trois jolies espionnes dès son prochain film ? Pariez que ce sera le cas si les producteurs du film choisissent de poursuivre leur entente avec la marque Aston Martin, dont le rayonnement dépasse de beaucoup la diffusion de ses modèles.

Élégance remarquable

Produites en quantités limitées, les voitures Aston Martin jouissent d’un prestige remarqué et assurent ainsi une certaine exclusivité à l’acheteur fortuné. C’est le cas de la DB9, car elle séduit par l’élégance classique de ses lignes créées par le designer Henrik Fisker, qui nous a également donné la défunte BMW Z8. Depuis la création de la DB9, Fisker a quitté Aston Martin pour lancer sa propre marque, Fisker Coachbuilders, qui produit exclusivement des sportives en série limitée ayant pour noms Tramonto et Latigo CS. Revenons à la DB9, qui a été inspirée par la célèbre DB7, et qui respecte en tous points les critères établis de la marque en matière de design : la calandre typée, le capot avant surélevé laissant deviner la présence du moteur V12, ou encore le fait que les portières pivotent vers le haut à un angle de 12 degrés à leur ouverture. La DB9 fait également appel à la haute technologie, puisque châssis et carrosserie sont réalisés en aluminium. Ainsi, la voiture affiche 1710 kilos à la pesée malgré ses dimensions imposantes. D’ailleurs, lorsqu’elle est stationnée aux côtés de la Lamborghini Gallardo, la Aston Martin DB9 semble deux fois plus grosse que l’exotique italienne… L’habitacle de la DB9 est absolument remarquable par la qualité des matériaux et la justesse de l’assemblage. Le cuir est magnifique, les appliques de bois sont de bon ton, et l’effet produit est sans pareil. C’est au moment de monter à bord que l’on comprend pourquoi l’assemblage d’une DB9 demande plus de 200 heures de travail à la main, soit trois fois plus de temps qu’une voiture ordinaire.

Adieu, ma belle…

Au cours des deux dernières années, j’ai eu un contact étroit avec la DB9 qui était l’une des voitures du Challenge Trioomph. Malheureusement, nous avons dû la remplacer par sa petite sœur appelée Vantage, car la DB9 était trop lourde pour la conduite sur circuit, ce qui taxait lourdement ses freins en plus de l’affliger d’un roulis important en virage. Aussi, cette très belle anglaise nous a-t-elle souvent laissés en plan en démontrant des signes de faiblesse électronique… Pas pour ce qui est d’éléments complexes comme la gestion électronique du moteur ou encore des systèmes de stabilité qui sont intégrés à la voiture, mais bien du côté des commandes électriques pour le réglage des sièges avant… En quelques mots, lorsqu’un nouveau conducteur tentait de régler la position de son siège, celui-ci commençait à s’avancer automatiquement à la position la plus serrée du volant et du pédalier, coinçant ainsi dans la voiture les conducteurs de grand gabarit. Pour remédier à cette situation, il fallait débrancher la batterie pendant une certaine période pour ensuite relancer l’ordinateur de bord au rebranchement de la batterie, ce qui permettait de faire fonctionner de nouveau les commandes de réglages électriques des sièges, du moins jusqu’à la prochaine réapparition du problème. À plus de 220,000 dollars l’exemplaire, on se serait attendu à mieux…

La DB9 se double également d’un cabriolet appelé DB9 Volante dont le style est tout aussi réussi. Également construite sur la base de la plate-forme VH, la Volante fait un usage élevé de matériaux de pointe comme l’aluminium et le magnésium, mais elle est toutefois plus lourde que le coupé et son châssis n’est pas aussi rigide. Elle conviendra donc à ceux qui recherchent d’un cabriolet haut de gamme qui ne manquera pas de faire tourner les têtes.

feu vert

Moteur fabuleux, style intemporel,
habitacle somptueux, exclusivité assurée

Feu rouge

Fiabilité décevante, poids élevé,
visibilité vers l'arrière,
volume du coffre

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