Acura CSX, la Type-S, une Si quatre portes?

Publié le 25 février 2008 dans 2008 par Gabriel Gélinas

Lancée en exclusivité sur le marché canadien à l’automne 2007, la CSX est largement calquée sur la plus récente génération de la Honda Civic, et cette compacte de luxe s’est récemment enrichie d’une nouvelle version à vocation sportive qui reçoit l’emblème Type-S, symbole des voitures plus performantes chez Acura. La division des voitures de luxe de Honda a donc décidé d’emboîter le pas à plusieurs constructeurs concurrents en proposant cette nouvelle variante plus typée afin de rejoindre et de fidéliser une clientèle plus jeune, et plus portée sur l’agrément de conduite.

Lorsque vient le temps de concevoir une version plus performante d’un modèle, les constructeurs automobiles emploient presque tous la même recette à des degrés différents. Alors que certains se contentent d’ajouter un aileron arrière, des roues en alliage et des emblèmes distinctifs, d’autres y vont plus en profondeur en apportant des modifications substantielles. C’est cette dernière approche qui a été privilégiée par Acura, la version Type-S de la CSX se démarquant par l’adoption de suspensions plus fermes et d’une motorisation plus évoluée. Par ailleurs, la CSX Type-S remplace la récente RSX Type-S (retirée du catalogue en 2007) comme modèle de performance d’entrée de gamme pour la marque.

Le moteur de la Si

C’est le 4 cylindres i-VTEC de 2,0 litres et 197 chevaux qui a été retenu pour animer la version la plus performante de cette berline sport. Ce moteur se distingue par sa haute voltige pour ce qui est des révolutions-moteur, en développant sa pleine puissance à sa limite de révolutions fixée à 7800 tours/minute. Un simple calcul permet d’ailleurs de préciser que ce moteur déploie presque 100 chevaux par litre de cylindrée, ce qui témoigne de son degré de sophistication sur le plan technique. Ainsi, il se démarque du 2,0 litres de la CSX ordinaire par l’adoption d’arbres à cames de calibrations plus évoluées, de ressorts de soupapes plus fermes, d’un taux de compression plus élevé, ainsi que de bielles et d’un vilebrequin plus rigides, entre autres. Ce moteur est exclusivement jumelé à une boîte manuelle à six rapports, une boîte automatique n’étant pas disponible sur ce modèle sport, ainsi qu’à un différentiel à glissement limité qui permet une meilleure motricité en sortie de virage. Les suspensions ont également été revues par les concepteurs qui ont opté pour l’ajout de barres antiroulis plus rigides, et de ressorts plus fermes. Par ailleurs, la CSX habituelle fait appel à une boîte manuelle à cinq vitesses ou à une boîte automatique à cinq rapports avec commandes de passage des rapports au volant.

Sur papier, tous ces éléments annoncent une belle réussite sur le plan de la motricité et de la tenue de route, mais au volant, il faut malheureusement composer avec une monte pneumatique d’origine qui limite sérieusement le potentiel de performance de la voiture, ainsi qu’avec un système de contrôle électronique de la stabilité plutôt intrusif qui doit être désactivé afin d’exploiter au mieux les capacités de la CSX Type-S. Comme c’est souvent le cas chez Acura, on propose un groupe motopropulseur évolué, des suspensions plus fermes, mais on gâte la sauce en dotant la voiture de pneus toutes saisons qui sont carrément décevants sur l’asphalte sec, sans parler du fait qu’ils sont médiocres en hiver. À mon avis, il aurait plutôt fallu équiper cette voiture de pneus d’origine performants, puisque la très grande majorité des acheteurs se procurent des pneus d’hiver, de toute façon. En proposant la CSX Type-S avec des pneus toutes saisons, Acura force l’acheteur à acquérir à la fois des pneus d’été performants et des pneus d’hiver, du moins s’il veut profiter pleinement de sa voiture.

Habitacle cossu et équipement complet

Sur la CSX Type-S, l’acheteur a droit à des sièges en cuir affichant le logo Type-S en relief, à des pédales métalliques de même qu’à un éclairage ambiant rouge. De plus, la chaîne audio de 350 watts compte sept haut-parleurs et le système de navigation assisté par satellite fonctionne avec reconnaissance des commandes vocales en français ainsi qu’en anglais. Il est à noter que sur la CSX ordinaire, ces équipements sont proposés en ensembles d’options. Pour ce qui est de la sécurité, la CSX est équipée de série de six coussins gonflables (dont deux rideaux latéraux), ainsi que de sièges avant à appuie-têtes actifs afin de réduire les blessures causées à la nuque lors d’un impact par l’arrière.

Malgré le fait que la Type-S soit la version la plus évoluée et la plus performante de la gamme des CSX, je suis d’avis que les vrais amateurs de performances préféreront conduire la MazdaSpeed 3 ou la Volkswagen GTI, qui sont à la fois plus performantes et dont le prix est semblable. Par contre, ces deux rivales risquent de coûter plus cher que la CSX pour ce qui est des primes d’assurances, une dépense qui revient chaque année, et qui est un facteur non négligeable pour une clientèle plus jeune...

Feu vert

Moteur performant, qualité de finition,
boîte manuelle bien étagée,
bonne tenue de route

Feu rouge

Prix relativement élevés, style très semblable à la Honda Civic,
pneumatiques moyens,
voiture epu représentative de la marque

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