BMW 535xi, la quasi-perfection !

Publié le 25 février 2008 dans Essais par Sylvain Raymond

Il est rare que les acheteurs de BMW soient déçus de leur véhicule. En fait, les seules déceptions proviennent pratiquement toujours de nombreuses visites effectuées pour certains chez le concessionnaire en raison de problèmes de fiabilité. Rien de majeur la plupart du temps, mais souvent de petits éléments qui viennent miner la relation avec la voiture. Si ce n'était de cet élément, il serait bien difficile de trouver quelque défaut que se soit à la nouvelle Série 5. Voilà une gamme qui repousse encore une fois les limites de la conduite enivrante chez les grandes berlines de luxe. 

Dans ce créneau, la recette du succès est simple. BMW l'applique à merveille. Ils ont su proposer une voiture élégante et stylisée, dotée d'une bonne liste d'équipement de luxe, offrant un bon espace cargo et capable de transporter avec aise cinq adultes, le tout accompagné de performances relevées. Ajoutez des groupes motopropulseurs au sommet de l'art et voilà, à mon avis, la berline parfaite.

Une panoplie de modèles

La Série 5 dispose d'une large gamme de modèle incluant des berlines et des familiales, sans oublier la diabolique M5 mue par un moteur V10 de 500 chevaux. 

Pour 2008, BMW a revu les motorisations apportant ainsi des changements dans l'appellation de modèles. La BMW 525i devient donc la 528i en raison de son nouveau moteur six cylindres de 3,0 litres développant 230 chevaux alors que le modèle 530i se voit remplacé par la 535i. Cette dernière reçoit sans doute un des meilleurs moteurs qui soit, c'est-à-dire le six cylindres biturbo de 3,0 litres développant un impressionnant 300 chevaux. Ce moteur six cylindres, apparu initialement dans le Série 3, offre toute la puissance d'un moteur huit cylindres tout en conservant l'économie de carburant des moteurs de cylindrée réduite.  Avec un sprint 0-100 km/h se bouclant en un peu plus de 5 secondes, voilà qui prouve qu'un six cylindres peut livrer des performances impressionnantes. Cependant, il faudra alimenter ce moteur en carburant super, ce qui apportera un déboursé supplémentaire à la pompe. Voilà l'élément caché de tout moteur suralimenté.

On retrouve finalement un peu plus haut dans la gamme la BMW 550i, cette dernière disposant d'un moteur huit cylindres de 360 chevaux. À mon avis, le 3,0 litres suralimenté suffit amplement à la tâche et le huit cylindres ne justifie pas une bonne partie du déboursé supplémentaire.

Notre modèle d'essai ajoutait le x devant  le i dans la dénomination du modèle, soit 535xi, signifiant ainsi qu'il était équipé du rouage intégral X-Drive, l'un des meilleurs systèmes actuellement offerts sur le marché. Voilà un autre élément contribuant largement à l'efficacité de la Série 5, surtout si vous devez composer avec des conditions routières moins favorables.

Des lignes réussies

À l'extérieur, la Série 5 dispose d’une ligne raffinée et sportive à souhait. Comme toujours, le choix des jantes rehausse sans contredit l’aspect du véhicule tout en affichant les intentions de la voiture. BMW déçoit rarement à ce chapitre, même si Audi commence à les talonner à ce chapitre. Rares sont ceux qui dénigrent le style de la Série 5, même si certains préféreront le style un peu plus classique de la Mercedes-Benz Classe E.

À l'intérieur, l'habitacle est spacieux permet d'accueillir confortablement cinq passagers. On apprécie la qualité des matériaux utilisés qui donnent rapidement un aspect de richesse. Le tableau de bord est simple et relativement dépouillé. Le tout s'explique par la présence du système iDrive dont j'ai eu à mainte fois l'occasion de vous livrer mes doléances. L'ajout de systèmes intégrés contrôlé par une molette est malheureusement devenu commun chez les voitures de luxe et même moi qui suis amateur de techno j'ai de la misère à m'y faire. Même si on retrouve quelques gadgets afin de rendre vos balades plus confortables ou divertissantes, l'essentiel des équipements est destiné à maximiser les performances du véhicule.

Sur la route

Si la BMW 528i n'est pas piquée des vers et peut s'avérer un bon modèle d'entrée de gamme, c'est sans doute la version équipée du moteur suralimenté qui retiendra l'attention. Normalement, les moteurs turbo sont un peu plus capricieux, livrant notamment leur puissance à des régimes plus élevés sans être toujours linéaire. Je mets quiconque au défi de deviner qu'il s'agit d'un moteur suralimenté dans le cas de la 535i. Le moteur s'avère souple et il livre sa puissance instantanément. Histoire de palier aux problèmes apportés par ce type de moteur, BMW à opté pour l'utilisation de deux petits turbos au lieu d'un seul, plus gros. Le bénéfice vient du fait qu'il faut un régime moins élevé pour qu'un petit turbocompresseur commence à être efficace alors que le fait qu’il y en ait deux  assure une compression maximale à régime plus élevé.

Fidèle au credo du constructeur bavarois, la Série 5 n'est pas qu'une berline de luxe, mais elle est également une véritable sportive. Sa direction active vous permettra de la diriger au millimètre près en virage alors que sa suspension favorisant les performances contiendra efficacement tout rebond, assurant le contrôle du véhicule en tout temps. Bref, la Série 5 favorise les performances probablement au détriment du confort optimal. Certains préféreront alors se tourner vers la concurrence, notamment la A6 de Audi.

Affichant un prix relativement élevé, surtout si on devient trop enthousiaste dans le catalogue des options, la Série 5 ne déçoit pas si, pour vous, une berline doit avant tout être agréable à conduire et performante.

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