Chevrolet Tahoe, Suburban, Yukon, tyranosaurus rex
C’est quand on regarde les Chevrolet Tahoe, Suburban et Yukon qu’on peut se questionner philosophiquement… et physiquement sur la grandeur réelle de l’homme dans l’univers et sur les routes. Car avec de tels mastodontes, issus directement de la descendance des Tyranosaurus Rex et autres sauriens de l’ère préhistorique, la notion de philosophie n’est en fait que secondaire. C’est plutôt l’impression de gigantisme physique et de puissance énorme qui prend le dessus. Car la seule question philosophique que soulève ce genre de véhicule est : pourquoi ?
Pourquoi conserver encore et contre toute logique des véhicules dont les dimensions s’apparentent davantage au stade olympique qu’à votre véhicule de tous les jours ? Pour quelle raison continue-t-on, envers et contre tous les écologistes à produire des utilitaires si grands et si polluants qu’ils sont à eux seuls une menace au protocole de Kyoto ?
La réponse à toutes ces questions simples : parce qu’il y a une demande et des besoins. Et tant et aussi longtemps que les consommateurs voudront ce genre de véhicule, les manufacturiers en produiront. Ce n’est donc pas GM qu’il faut questionner sur ses intentions, mais plutôt les consommateurs qui doivent répondre à des questions. Ont-ils vraiment besoin de véhicules du genre ?
Un air de modernisme
Ne jetons quand même pas tout le blâme sur ces énormes véhicules et leurs concepteurs. Chaque année, GM tente de moderniser la mécanique pour la rendre plus efficace, pour réduire les émissions polluantes, et pour faire de ces mastodontes des engins plus propres et plus propices à une utilisation politiquement correcte.
Prenons l’année 2006 (un choix fait tout à fait au hasard !). Les Yukon et les Tahoe ont subi quelques modifications internes, notamment en déplaçant le convertisseur catalytique. Cette seule opération a pour effet de diminuer de 8 % (selon certaines données américaines) les émissions polluantes des véhicules. Ce qui, admettons-le, n’est pas rien même si, il faut aussi l’avouer, on est encore loin des véhicules ULEV.
Signalons aussi que la mission même de ces véhicules est d’abord commerciale. On propose donc le Suburban, le Yukon et le Tahoe dans des formats de plus de 3/4 de tonne, destinés spécifiquement à des besoins de transport plus importants. En revanche, ils sont encore tous offerts en version d’une demi-tonne, ce qui correspond davantage à ce que vous rencontrez à l’occasion sur les routes, pilotés par des aventuriers ayant un grand besoin de puissance.
Car ce qui distingue ces véhicules de leurs collègues plus petits, ce n’est pas seulement la dimension. Il faut plutôt parler de puissance brute, une puissance transmise au Tahoe et au Yukon de base par un V8 de 4,8 litres dont la puissance atteint 285 chevaux et le couple 295 lb-pi (une version de 5,3 litres et de 295 chevaux est optionnelle sur toutes les versions, une nouveauté en 2006).
Ces deux moteurs sont mariés à une boîte automatique à quatre rapports d’une surprenante efficacité. Si le remorquage fait toutefois partie de vos priorités, envisagez l’option Remorquage qui ajoutera à votre ensemble un attelage à répartition de charge, un refroidisseur d'huile à transmission, un filtre à air de grande capacité, et un connecteur scellé pour le freinage de la remorque. Les versions plus grandes que sont le Suburban et le Yukon XL doivent compter sur le moteur de base V8 de 5,3 litres. Ils sont aussi offerts avec des monstres de puissance que sont le V8 de 6 litres de 335 chevaux et de 375 lb-pi de couple, ou le Hulk de la famille, un V8 de 8,1 litres et 320 chevaux dont le couple de 445 lb-pi s’avérera utile pour tirer une lourde charge jusqu’au sommet de l’Himalaya.
Pour s’y rendre, pas de problème, puisque tous les modèles sont livrables en version deux ou quatre roues motrices (Autotrac), et équipés de surcroît du système Stabilitrak développé depuis quelques années déjà par GM.
Monstre en smoking
Ce n’est pas parce qu’on tire des tonnes de matériaux, ou que l’on est fort comme deux éléphants que l’on doit manquer de classe. La multitude de versions et d’équipement disponible fait plutôt foi du contraire. Ainsi, le Tahoe et le Yukon, qui sont les deux véhicules les plus accessibles de la gamme, sont livrables avec un intérieur aussi bien aménagé qu’une berline de luxe, espace et nombre de sièges en sus. On peut par exemple les doter d’un intérieur tout cuir, de sièges baquets en deuxième rangée, d’une banquette de cuir en troisième rangée. Et bien sûr, tout cela avec des sièges chauffants ! Les options permettent aussi d’ajouter un système de divertissement incluant lecteur DVD (désormais presque indispensable quand on transporte des enfants à l’arrière), un radio avec lecteur de 6 CD, et même un système de navigation à écran tactile.
Sans compter bien entendu les réglages électriques des sièges du conducteur, un pédalier ajustable, le télédéverrouillage, et dorénavant de série, un système de monitoring de la pression des pneus offerts sur les gros Suburban.
Tant les petits de la famille que sont le Tahoe et le Yukon, ou les grands frères Suburban et Yukon XL, ils ont perdu un peu de maniabilité au fil des ans puisque GM a décidé d’abandonner le système à quatre roues directionnelles Quadrasteer. Malgré tout, le rayon de braquage est resté inférieur à 12 mètres, presque un miracle pour un véhicule de cette taille.
Feu vert
Gamme de modèles étendue
Moteurs puissants
Rayon de braquage
Équipement de série abondant
Feu rouge
Dimensions dinosauriennes
Consommation excessive
Design à revoir
Options coûteuses