Mazda5 2012, la bonne recette ?

Publié le 3 janvier 2011 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Dans le monde de l'automobile, il existe deux façons de développer un véhicule. La première est de réaliser un produit spectaculaire tant sur le plan du concept que de l'exécution. Par la suite, on attend pratiquement jusqu'à ce que ce modèle soit désuet pour en développer un autre. Par le passé, c'est une politique que plusieurs constructeurs américains ont adopté et on connaît la suite. L’autre façon de procéder, qui est à mon avis beaucoup plus logique et intelligente, c'est de procéder à une évolution constante d'un véhicule. On débute par la production d'un produit supérieur à la moyenne et d'une conception nouvelle pour ensuite y apporter des évolutions constantes au fil des années afin qu'il demeure toujours parmi les meilleurs de sa catégorie.

Au fil des ans, cette dernière politique a été adoptée par Mazda. Prenez par exemple sa très populaire MX-5. Ce petit roadster a joui d'une très grande popularité dès son entrée sur le marché et les modèles successifs ont toujours conservé les éléments de base qui ont contribué à sa popularité. On a toujours refusé de la rendre plus grosse, plus puissante et de gonfler son prix.

Cette même politique s'applique à la nouvelle Mazda5 qui s'apprête à faire ses débuts sur notre marché. Ce véhicule est commercialisé au Canada depuis 2006 et il est l'un des plus populaires de ce constructeur sur notre marché. En effet, année après année, il se classe au second rang des véhicules Mazda les plus vendus, un peu en retrait par rapport à la Mazda3. Il suffit d'ailleurs de jeter un coup d'œil sur les véhicules qui circulent sur les routes pour se rendre compte de la grande popularité de ce modèle.

Cette nouvelle version conserve les qualités qui on fait sa popularité tout en bénéficiant d'une foule d'améliorations et de raffinements tant au chapitre de la silhouette, de l'habitacle que de la mécanique. On s'est servi de l'expérience acquise au fil des années et des remarques des propriétaires pour réaliser ce nouveau produit.

Les raisons du succès

Si la Mazda5 a été aussi populaire au fil des années, c'est que l'ensemble de ses caractéristiques répond aux attentes et besoins de beaucoup de gens. Il s'agit en fait d'une fourgonnette compacte capable d'asseoir six personnes mais dont les dimensions extérieures et la maniabilité en font un véhicule urbain fort apprécié. Il faut également souligner la présence de portes coulissantes, ce qui est fort apprécié autant par les parents de jeunes enfants que des personnes qui fréquentent les stationnements des centres commerciaux par exemple. Et, détail à souligner, ces portes coulissantes sont d'une grande facilité d'opération car elles sont légères et s'ouvrent ou se ferment en un rien de temps et sans effort. En plus, une assistance électrique est disponible sur la version GT. Il s’agit en fait d’un petit moteur qui accélère la fermeture et ne la ralentit pas comme sur les autres fourgonnettes.

Un autre avantage de ce véhicule est la polyvalence des sièges arrière. Il est possible de le transformer en un rien de temps en un véhicule quatre places, ce qui permet de pouvoir transporter quand même une bonne quantité de bagages. Par contre, les sièges cinq et six sont réservés à des personnes de petite taille ou de préférence de jeunes enfants. De plus, une fois ces sièges déployés, la capacité de chargement de la soute à bagages est plus que limitée.

Il faut également souligner le fait que ces sièges sont très polyvalents et on peut les aménager de multiples façons. En outre, un espace de rangement placé sous chaque siège capitaine de la seconde rangée permet de loger de petits objets et de les cacher de la vue des voleurs.
Un autre élément que j'ai toujours apprécié sur ce véhicule, en plus de sa polyvalence, c'est son agrément de conduite. Il est vrai que la première génération apparue en 2006 ne possédait qu'une boîte automatique à quatre rapports, ce qui était un handicap sérieux. Lorsqu'on roulait sur la grande route, on espérait toujours que la boîte passe à un rapport supérieur, mais c'était se leurrer. Il y a deux ans, on a remédié le problème en ajoutant une autre vitesse à ce modèle, ce qui a été fort bienvenu. La boîte manuelle était et demeure à six rapports.

Bref, la Mazda5 à connu une bonne popularité en étant polyvalente, agréable à conduire et se vendant à un prix très compétitif.

Le raffinement prime

Compte tenu de sa popularité et suite aux commentaires des propriétaires de Mazda5, les ingénieurs attitrés au développement de la nouvelle génération ont pris soin de conserver tous les acquis positifs que proposait cette fourgonnette compacte. C'est ainsi qu'ils ont conservé les mêmes dimensions, la même silhouette si caractéristique de même que les portes coulissantes. Quant à l'habitacle, il propose la même configuration que précédemment et personne ne s'en plaindra.

Par ailleurs, la carrosserie a été quand même passablement modifiée même si la silhouette est similaire. On retrouve des volutes parcourant tout le long des parois latérales ce qui donne beaucoup de caractère à ce véhicule. Ce design est inspiré des véhicules concepts réalisés selon la philosophie de design Nagare qui a été pendant longtemps la source d'inspiration des stylistes d'Hiroshima.

La partie avant a également été redessinée afin de l'harmoniser avec les autres modèles de la marque. On retrouve donc cette grille de calandre en forme de sourire qui déplaît à certains et qui plaît à plusieurs. Personnellement, je trouve que cette grille de calandre s'harmonise très bien avec les formes relativement carrées de ce véhicule. À l'arrière, les feux sont placés de façon horizontale et sous la ceinture de caisse. Ceci permet d'harmoniser ces feux avec les volutes des parois latérales et cela ressemble moins à une voiture modifiée par son propriétaire. En effet, les feux arrière à verre cristallin montés très haut avaient un petit quelque chose qui m’agaçait. À chacun ses goûts.

Dans l'habitacle, les sièges me semblent un peu mieux rembourrés qu’auparavant tandis que la qualité des tissus est demeurée la même. Le tableau de bord bénéficie par ailleurs d’une refonte complète et ressemble de près à celui de la Mazda3 et ce n’est pas à porter à la colonne des moins. Le coffre à gants possède maintenant deux espaces de rangement, l'un par-dessus l'autre, ce qui double pratiquement sa capacité de rangement. Les cadrans indicateurs sont plus ou moins similaires et les deux cadrans principaux sont placés dans une nacelle dont la partie supérieure est quelque peu pointue au lieu d'être en demi-lune. J'aurais aimé qu'on déplace les commandes de la radio. Le gros bouton central qui sert à passer les postes est souvent confondu avec celui du volume et on est souvent porté à l'utiliser pour augmenter ou baisser le volume sonore avec les résultats que l’on devine. Heureusement on s'y habitue à la longue, mais on aurait pu effectuer un petit changement. Autre détail à souligner, avec la version dotée de la boîte manuelle à six rapports, lorsqu'on enclenche la marche arrière ou le premier rapport, il est possible de heurter l'un des boutons de commandes de la climatisation. Rien de grave, mais cela pour effet de régler le système en mode auto. Soulignons au passage que le système de navigation par satellite n'est pas disponible et j’applaudis cette décision. Dans cette fourchette de prix, mieux vaut se procurer un système indépendant.

Vroom ! Vroom !

Vous avez reconnu là le slogan publicitaire de la marque. Mais Vroom ! Vroom ! ou Zoom ! Zoom ! (partout ailleurs dans le monde) est plus qu'un simple slogan. Selon Mazda, il sert d'inspiration et de philosophie pour le développement de tous les véhicules de ce constructeur. Une Mazda, doit être une bonne voiture, mais cela doit être également un véhicule qui est agréable à conduire, qui a de l’âme. On ne parle pas de performances absolues, mais d'un agrément de conduite associé à une bonne tenue de route et à des performances correctes de la part du moteur.

J'ai toujours apprécié la Mazda 5 pour son agilité et son agrément de conduite. Il ne faut pas en conclure qu'il s'agit d'une sportive, mais c'est un véhicule polyvalent drôlement pratique et agréable à conduire. De plus, avec la possibilité de commander une boîte manuelle à six rapports, les amateurs de conduite un peu plus inspirée pourront s'amuser à passer les rapports eux-mêmes.

Notre version d'essai était dotée d'une boîte manuelle à six rapports et celle-ci est relativement bien étagée. Elle est associé au moteur quatre cylindres de 2,5 litres qui remplace le 2,3 litres offert précédemment. Avec une puissance de 157 chevaux et 168 lb-pi de couple, c'est suffisant pour avoir des performances correctes. Les accélérations sont dans la bande des 10,0 secondes et les reprises sont un peu plus rapides. Bref vous ne vous ennuierez pas au volant mais il ne faut pas croire qu'il s'agit d'un véhicule sportif.

Par contre, au sujet de la tenue de route et le la maniabilité, c’est vraiment une fourgonnette qui ajoute au plaisir de la conduite, ce qui est relativement rare.

Bref, il s'agit d'un véhicule qui a progressé de la bonne façon, qui est toujours compétitif au chapitre des tarifs avec un prix de base initial de 21 795$ et qui est encore plus agréable à conduire. On ne peut que conclure que Mazda va continuer à vendre avec succès ce modèle au cours des années à venir.

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