La Californie en Ferrari California T 2015 (04:00)
Sylvain Raymond a pu faire l'essai de la California T sur les belles routes de la Californie. Une expérience qui met en valeur la nouvelle mécanique turbo de la voiture, ainsi que sa tenue de route exceptionnelle pour une GT.
Ferrari a toujours eu certaines réticences envers les moteurs turbo. C’est compréhensible. Les moteurs turbo prennent un certain temps à se réveiller, et même si vous les ajustez pour qu’ils délivrent leur puissance le plus rapidement possible, il y aura toujours un délai, délais qu’on ne retrouve pas dans les mécaniques atmosphériques.
C’est pourquoi, dans les Ferrari F12 et LaFerrari, on retrouve encore des V12, vestiges d’un savoir-faire appelé à se glisser dans le passé.
Par contre, on retrouve des motorisations turbo dans la nouvelle 488 GTB, et dans la nouvelle California, la «T».
Un GT et une décapotable
Une chose qu’il faut comprendre, et ce dès le départ, est que la California n’a pas la prétention d’être une super voiture. En fait, elle est une voiture de tourisme typique : longue, deux places (et deux places fantoches à l’arrière), un long nez, et un moteur en position centrale avant.
Les lignes de cette voiture ne ressemblent pas aux traits agressifs que l’on retrouve chez le reste de la gamme. Non. À la place, elle joue de raffinement, comme une jolie demoiselle qui se promène, foulard sur la tête, le long des plages de Nice.
Les temps modernes
La Ferrari California T a rapetissé son V8 de 4,3 litres pour lui inclure deux turbos, mais le résultat est impressionnant. En effet, ce V8 de 3,9 litres biturbo développe 552 chevaux et 557 livres de couple.
Il envoie sa puissance aux roues arrière à l’aide d’une transmission à double embrayage de 7 rapports. Il va sans dire, c’est une mécanique des plus moderne.
L’enfer, et le paradis sont dans les détails
L’habitacle de la Ferrari California, à la base, est sublime. On s’y retrouve entouré de cuir d’une qualité irréelle, assis dans des sièges aussi beaux que confortables, et en plus, ils procurent beaucoup de support.
Mais, ne l’oublions pas, nous sommes dans une voiture à près de 300'000 US. Pourtant, l’appuie-pied est fait d’un plastique bon marché, et le système multimédia que Ferrari utilise est mauvais, et d’une manière désolante. Au moins, si vous payez 4500 US, vous pourrez avoir Apple CarPlay, qui vous permet de contrôler le système multimédia de la voiture avec votre iPhone.
Les arts interdits
Autant dire que Ferrari a fait de la magie avec la California T.
Le moteur répond comme s’il n’avait pas de turbo, vous enveloppant d’une puissance convainquant, exploitable à 100%, gracieuseté d’une transmission rapide et d’une architecture qui communique chaque goutte de puissance à la route.
La direction est d’une précision chirurgicale, que seul l’un des grands artisans de ce monde peut espérer atteindre.
Pour une voiture de tourisme, la California est très sportive, mais surtout, elle offre trop de raffinement pour être négligée. Il s’agit d’une décapotable pour les balades qui a toutes les qualités d’une super voiture, sans les désavantages. Tout simplement magique.