L'histoire de la Corvette: La quatrième génération 1984-1996

Publié le 16 août 2012 dans Voitures anciennes par Mélanie Jean

Sortie de l’usine le 30 juin 1953, la Corvette sera destinée à connaitre un énorme succès. Après vous avoir présenté l’histoire de la première génération (C1), de la seconde (C2) et de la troisième (C3), voici celle de la C4!

C4 1984 à 1996 — Les trente ans de la Corvette

Il est indéniable que la sortie de la Corvette de quatrième génération aurait dû être mise en marché en 1983, année de son trentième anniversaire. Mais des problèmes de qualité et de disponibilité de pièces sont venus contrecarrer les plans de General Motors.

La production de la quatrième génération de la Corvette débute officiellement en janvier 1983, mais seulement les modèles 1984 sont mis en vente. Les voitures produites en 1983 ne sont que des prototypes avec la motorisation de 1982. En fait, un seul de ces prototypes a été conservé et il est aujourd’hui au musée Corvette de Bowling Green.

Motor Trend et Road & Track peuvent aller se rhabiller !

Pourtant, les habitués du Guide de l’auto nous feront remarquer la présence d’une Corvette C4 sur le couvercle du Guide 1983… Comme Jacques Duval l’expliquait dans l’édition 2006 du même Guide, il avait été décidé de mettre sur la page couverture la fameuse Corvette 1983 qui était sur le point d’entrer en production. Sauf que quelques jours plus tard, donc à l’automne 1982, General Motors décidait de retarder la production de la Corvette. Trop tard, le Guide de l’auto 1983 était déjà imprimé avec une superbe Corvette couleur or en page couverture.

Au début des années 1980, la Corvette commence à perdre en performance et à gagner en poids en raison de l’ajout de systèmes de sécurité et d’antipollution. De plus, une autre crise pétrolière se profile à l’horizon. Toujours propulsée par un moteur de 350 pouces cubes, la Corvette 1984 se modernise. On voit entre autres pour la première fois un tableau de bord électronique avec écran à cristaux liquides (LCD) pour le compteur de vitesse et le tachymètre, tout ça dans le but de ressembler à un jet privé de haute technologie. Le niveau d’équipement est très relevé.

De leur côté, les dessous de la C4 sont tout nouveaux et les ingénieurs font appel à l’aluminium pour réduire le poids et améliorer la rigidité. Aussi, les lames de ressort sont en fibre de verre. Les pneus unidirectionnels, passablement nouveaux à l’époque sur une voiture de production, assurent une tenue de route très solide et la Corvette atteint .95 G en virages. D’ailleurs, Car and Driver avait dit de cette sportive qu’il s’agissait de la voiture de production la plus avancée sur la planète (the most advanced production car on the planet)

Le retour de la décapotable

En 1986, la deuxième Corvette Indy Pace Car, pour les 500 miles d’Indianapolis, est mise en marché. C’est la première Corvette décapotable depuis 1975 après 10 ans d’absence. D’ailleurs, toutes les décapotables vendues cette année-là reçoivent un emblème de la Pace Car sur la console. Le prix de base de la Corvette grimpe à 27 027$ en 1986 et la décapotable se chiffre à 32 032 $ (Chevrolet en assemble 7 315 cette année-là).

En 1988, pour célébrer le 35e anniversaire de son icône, Chevrolet fabrique une Corvette coupé entièrement blanche (autant à l’extérieur qu’à l’intérieur!). Ce modèle, devenu très recherché par les collectionneurs, est produit à 2 050 exemplaires.

ZR-1   

En 1990 arrive un nom qui demeurera, la ZR-1 (avec un trait d’union). C’est le retour du muscle car avec un moteur de 375 chevaux, pour atteindre les 405 chevaux au milieu des années 1990. L’année 1995 est aussi synonyme de réplique Pace Car, au prix de 43 665 $.

En 1996, pour finir la quatrième génération en beauté, Chevrolet offre une édition de collection de couleur argentée et la Corvette Grand Sport bleue rehaussée de bandes blanches. Le prix pour un coupé en 1996 est de 37 225 $ et la décapotable est chiffrée à 45 060 $. La production totale de cette génération est de 358 180 exemplaires.

Avec cette quatrième génération, la Corvette prouve qu’elle est une voiture d’un très haut calibre sportif et fait ainsi oublier la génération précédente, empêtrée dans des mesures antipollution trop sévères. Et comme si ce n’était pas suffisant, la C5 qui s’en vient sera toute une voiture !

Mélanie Jean, Belles Autos d’hier (Québec)

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