Chevrolet Trax 2014: Exclusif et élégant
Il n’y a pas si longtemps, il était facile d’accuser la division Chevrolet d’immobilisme. En effet, il se passait plusieurs années avant qu’un modèle soit modifié tandis que les ingénieurs se plaisaient à rafistoler des mécaniques pas toujours au sommet de la technologie. Il n’est plus possible de porter de telles accusations puisque cette marque s’est réveillée : au cours des 18 derniers mois, tous les modèles ont été modifiés ou renouvelés. Cela inclut la Corvette et le Silverado, deux extrêmes!
Mais, plus encore, de nouveaux modèles sont apparus dans la gamme. La Spark, la Sonic et le Trax sont des noms qui ne figuraient pas au catalogue il y a à peine quelques mois. Et le Trax se distingue des autres en étant une exclusivité canadienne. En effet, nos voisins du Sud ont préféré donner la préséance à la Buick Encore, un modèle plus luxueux faisant appel à la même plateforme et à la même mécanique.
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Petit mais élégant
Chevrolet n’a pas eu peur d’innover avec le Trax puisqu’il s’agit d’un VUS sous-compact n’appartenant pour l’instant à aucune autre catégorie. En fait, seul le cousin germain Buick Encore peut faire partie de cette liste, de même que le Nissan Juke et on peut inclure a fortiori la MINI Countryman vendue beaucoup plus chère et s’adressant en fait à une tout autre clientèle.
Les stylistes responsables de la silhouette du Trax ont misé sur la simplicité des lignes. À l’avant, pas de fioritures, c’est essentiellement la calandre qui attire le regard. Elle est traversée par une poutre relativement large sur laquelle on a greffé le nœud papillon Chevrolet. À chaque extrémité du bas de la caisse avant, on a placé des prises d’air de couleur contrastante afin d’équilibrer la présentation visuelle. Soulignons que les pare-chocs et les jupes de bas de caisse sont noirs, tranchant ainsi avec la carrosserie. C’est une approche relativement économique, mais qui fait de l’effet. Et si dans le cas de la Buick Encore on fait appel à des flancs sculptés, pour cette Chevrolet, ce sont surtout les passages d’aile en relief qui sont davantage en évidence. La section arrière reprend le thème de la sobriété alors que ce sont les feux de freinage de bonnes dimensions qui attirent le regard.
La plupart des nouveaux modèles présentés par Chevrolet au cours des derniers mois nous ont impressionnés par la qualité de la planche de bord. Celle du Trax ne fait pas exception : tous les éléments sont faciles d’accès et de manipulation. Soulignons la présence de deux coffres à gants et d’un espace de rangement sous le siège du passager. Par contre, le plastique utilisé est relativement dur, ce qui semble être la norme dans cette catégorie de prix. Les places avant sont assez spacieuses et les sièges confortables. La banquette arrière peut convenir à deux adultes de taille moyenne qui ne s’y sentiront pas à l’étroit. Enfin, une fois les dossiers arrière rabattus, l’espace de chargement est tout de même respectable.
Un équilibre bien dosé
Il est certain qu’un véhicule utilitaire sport propulsé par un moteur quatre cylindres de 1,4 litre turbo de 138 chevaux n’est pas de nature à jouer les baroudeurs. En effet, compte tenu de sa taille, de sa configuration mécanique et de son rouage intégral à enclenchement automatique, il est certain que le Trax est surtout un véhicule à vocation urbaine et ses excursions forestières se limiteront à circuler sur des routes secondaires. Ceci dit, force est d’admettre que ce petit Chevrolet destiné au marché mondial se tire passablement bien d’affaire dans toutes les circonstances. Il est vrai que ce n’est pas un bolide aux accélérations foudroyantes, mais il boucle tout de même le 0-100 km/h en un peu moins de 10 secondes, ce qui n’est pas trop mal compte tenu de la motorisation.
Sur la route, le comportement routier du Trax est honnête, la tenue en virage est bonne et même si les freins sont quelque peu spongieux, ils ralentissent le véhicule sur une distance raisonnable. Par contre, si vous vous prenez pour un pilote de rallye et poussez ce véhicule dans ses derniers retranchements en roulant à haute vitesse sur une route sinueuse et bosselée, vous découvrirez rapidement les limites de la suspension... Ceci dit, je doute que les ingénieurs qui ont développé ce véhicule avaient une utilisation sportive en tête.
Dans le cadre de la présentation de ce modèle, j’ai eu l’opportunité de rouler au volant d’une version à rouage intégral alors qu’une épaisse couche de neige recouvrait la chaussée. Malgré des pneumatiques qui étaient de performance moyenne, ce Chevrolet de ville et de campagne a réussi à négocier le parcours avec aplomb alors que la liaison au sol était toujours au rendez-vous.
Somme toute, en dépit de quelques limitations, ce Chevrolet se défend honorablement. Par contre, il faudra examiner de près le catalogue des options, faute de quoi vous risquez de vous retrouver avec une facture qui sera parfois plus élevée que celle d’un Equinox, plus gros et plus puissant.